· Front uni contre l'évasion fiscale
Les dirigeants du G8 ont affiché mardi un front uni contre l'évasion fiscale. Dans sa déclaration, le club des grandes puissances appelle les pays du monde entier à "échanger automatiquement les informations" pour combattre ce "fléau". États-Unis, Russie, Japon, France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni et Canada s'engagent également à faire de cet "échange automatique", considéré comme l'arme fatale contre les paradis fiscaux, le "nouveau standard mondial".
La "déclaration de Lough Erne", du nom du site de la réunion, doit faire en sorte que "ceux qui veulent échapper à l'impôt n'aient nul part où aller", a lancé le Premier ministre britannique, David Cameron, hôte de la réunion. "Le G8 a accompli un grand pas dans la lutte contre la fraude fiscale", a de son côté salué le président français François Hollande.
Le communiqué du sommet prévoit aussi la publication par chaque État membre de "plans d'actions nationaux" pour que "l'information sur qui détient et profite réellement des sociétés et des trusts soit accessible" pour les administrations fiscales. Jusqu'au bout, il n'était pas certain que le G8 s'attaque aux trusts, cette entité juridique anglosaxonne qui permet de dissimuler les bénéficiaires d'un placement offshore, rendant inefficace tout effort de lutte contre les paradis fiscaux. En revanche, les ONG n'ont pas obtenu gain de cause sur leur revendication principale : la création de registres publics, ouverts à tous, avec ces informations sur les bénéficiaires des sociétés. Washington, Ottawa et Berlin ont bloqué une telle avancée, selon des sources proches des négociations. Enfin, le G8 a promis de nouvelles normes pour éviter que les multinationales comme Google, Apple, Starbucks ou Amazon échappent à l'impôt par le biais de mécanismes sophistiqués d'optimisation fiscale.
· Encourager la croissance mondiale
Les grandes puissances se sont aussi engagées à "encourager" la reprise de l'économie mondiale ainsi que l'emploi. "Promouvoir la croissance et l'emploi est notre première priorité", est-il indiqué dans leur déclaration commune. "Nous sommes convenus d'encourager la reprise mondiale en soutenant la demande, en consolidant nos finances publiques et en ayant recours à toutes les sources de croissance", ajoutent les dirigeants. Selon l'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni et la Russie, l'"optimisme" issu de l'embellie sur les marchés financiers "doit encore être pleinement traduit dans des améliorations plus globales de l'activité économique et de l'emploi". Dans la ligne des dernières réunions du G20, du G7 et du Fonds monétaire international, le G8 accorde aux pays une certaine "flexibilité à court terme" pour réduire leurs déficits publics, pour ne pas tuer une reprise déjà très poussive en zone euro.
· Accord a minima sur la Syrie
Après deux jours de dures tractations, le sommet du G8 a accouché mardi d'un accord à minima sur la Syrie, qui laisse en suspens toutes les questions clés pour le règlement du conflit. "Nous restons engagés à trouver une solution politique à la crise", indique le G8 dans sa déclaration, affirmant sa détermination à l'organisation "dès que possible" de la conférence dite de Genève 2, dans les limbes depuis son annonce début mai par Moscou et Washington. Avec ses formulations floues ou ambigües, la déclaration finale du G8 sur la Syrie reflète les profondes divergences entre Moscou, soutien indéfectible du régime de Damas, et les Occidentaux, qui appuient l'opposition syrienne. Pendant les deux jours du sommet, les Occidentaux d'un côté et le président russe, Vladimir Poutine, de l'autre se sont écharpés sur le sujet, multipliant critiques et piques réciproques. "Comment peut-on admettre que la Russie continue de livrer des armes au régime de Bachar Al-Assad alors que l'opposition n'en reçoit que très peu et est aujourd'hui massacrée ?", s'était interrogé François Hollande lundi. A peine le sommet terminé, Vladimir Poutine a d'ailleurs de nouveau évoqué la possibilité pour son pays de livrer de nouvelles armes au régime syrien, donnant un premier coup de boutoir au consensus de façade obtenu au G8.
· Pas de rançons pour libérer les otages
Les dirigeants du G8 se sont engagés à refuser de verser des rançons en cas d'enlèvements de leurs ressortissants par des "terroristes" et ont appelé les entreprises à suivre ce principe. "Nous rejetons sans équivoque le paiement de rançons aux terroristes et nous appelons les pays et les entreprises du monde à suivre ce principe", peut-on lire dans le projet de communiqué final. Les pays du G8 s'engagent aussi à "partager leur expertise" et à "s'aider mutuellement" dans la résolution des prises d'otages. Selon des sources britanniques, l'"industrie" des prises d'otages a rapporté quelque 70 millions de dollars à l'ensemble du réseau Al Qaïda au cours des deux dernières années. Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a engrangé quelque 33 millions d'euros sur les trois dernières années, selon ces sources. Aucun pays n'admet publiquement payer des preneurs d'otages, mais certains, comme l'Italie, sont considérés moins intransigeants sur cette règle. La France, qui compte au moins 7 otages en Afrique, s'est officiellement rangée à la doctrine britannique depuis l'élection du président François Hollande en mai 2012.
Nouvelobs avec AFP
Les dirigeants du G8 ont affiché mardi un front uni contre l'évasion fiscale. Dans sa déclaration, le club des grandes puissances appelle les pays du monde entier à "échanger automatiquement les informations" pour combattre ce "fléau". États-Unis, Russie, Japon, France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni et Canada s'engagent également à faire de cet "échange automatique", considéré comme l'arme fatale contre les paradis fiscaux, le "nouveau standard mondial".
La "déclaration de Lough Erne", du nom du site de la réunion, doit faire en sorte que "ceux qui veulent échapper à l'impôt n'aient nul part où aller", a lancé le Premier ministre britannique, David Cameron, hôte de la réunion. "Le G8 a accompli un grand pas dans la lutte contre la fraude fiscale", a de son côté salué le président français François Hollande.
Le communiqué du sommet prévoit aussi la publication par chaque État membre de "plans d'actions nationaux" pour que "l'information sur qui détient et profite réellement des sociétés et des trusts soit accessible" pour les administrations fiscales. Jusqu'au bout, il n'était pas certain que le G8 s'attaque aux trusts, cette entité juridique anglosaxonne qui permet de dissimuler les bénéficiaires d'un placement offshore, rendant inefficace tout effort de lutte contre les paradis fiscaux. En revanche, les ONG n'ont pas obtenu gain de cause sur leur revendication principale : la création de registres publics, ouverts à tous, avec ces informations sur les bénéficiaires des sociétés. Washington, Ottawa et Berlin ont bloqué une telle avancée, selon des sources proches des négociations. Enfin, le G8 a promis de nouvelles normes pour éviter que les multinationales comme Google, Apple, Starbucks ou Amazon échappent à l'impôt par le biais de mécanismes sophistiqués d'optimisation fiscale.
· Encourager la croissance mondiale
Les grandes puissances se sont aussi engagées à "encourager" la reprise de l'économie mondiale ainsi que l'emploi. "Promouvoir la croissance et l'emploi est notre première priorité", est-il indiqué dans leur déclaration commune. "Nous sommes convenus d'encourager la reprise mondiale en soutenant la demande, en consolidant nos finances publiques et en ayant recours à toutes les sources de croissance", ajoutent les dirigeants. Selon l'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni et la Russie, l'"optimisme" issu de l'embellie sur les marchés financiers "doit encore être pleinement traduit dans des améliorations plus globales de l'activité économique et de l'emploi". Dans la ligne des dernières réunions du G20, du G7 et du Fonds monétaire international, le G8 accorde aux pays une certaine "flexibilité à court terme" pour réduire leurs déficits publics, pour ne pas tuer une reprise déjà très poussive en zone euro.
· Accord a minima sur la Syrie
Après deux jours de dures tractations, le sommet du G8 a accouché mardi d'un accord à minima sur la Syrie, qui laisse en suspens toutes les questions clés pour le règlement du conflit. "Nous restons engagés à trouver une solution politique à la crise", indique le G8 dans sa déclaration, affirmant sa détermination à l'organisation "dès que possible" de la conférence dite de Genève 2, dans les limbes depuis son annonce début mai par Moscou et Washington. Avec ses formulations floues ou ambigües, la déclaration finale du G8 sur la Syrie reflète les profondes divergences entre Moscou, soutien indéfectible du régime de Damas, et les Occidentaux, qui appuient l'opposition syrienne. Pendant les deux jours du sommet, les Occidentaux d'un côté et le président russe, Vladimir Poutine, de l'autre se sont écharpés sur le sujet, multipliant critiques et piques réciproques. "Comment peut-on admettre que la Russie continue de livrer des armes au régime de Bachar Al-Assad alors que l'opposition n'en reçoit que très peu et est aujourd'hui massacrée ?", s'était interrogé François Hollande lundi. A peine le sommet terminé, Vladimir Poutine a d'ailleurs de nouveau évoqué la possibilité pour son pays de livrer de nouvelles armes au régime syrien, donnant un premier coup de boutoir au consensus de façade obtenu au G8.
· Pas de rançons pour libérer les otages
Les dirigeants du G8 se sont engagés à refuser de verser des rançons en cas d'enlèvements de leurs ressortissants par des "terroristes" et ont appelé les entreprises à suivre ce principe. "Nous rejetons sans équivoque le paiement de rançons aux terroristes et nous appelons les pays et les entreprises du monde à suivre ce principe", peut-on lire dans le projet de communiqué final. Les pays du G8 s'engagent aussi à "partager leur expertise" et à "s'aider mutuellement" dans la résolution des prises d'otages. Selon des sources britanniques, l'"industrie" des prises d'otages a rapporté quelque 70 millions de dollars à l'ensemble du réseau Al Qaïda au cours des deux dernières années. Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a engrangé quelque 33 millions d'euros sur les trois dernières années, selon ces sources. Aucun pays n'admet publiquement payer des preneurs d'otages, mais certains, comme l'Italie, sont considérés moins intransigeants sur cette règle. La France, qui compte au moins 7 otages en Afrique, s'est officiellement rangée à la doctrine britannique depuis l'élection du président François Hollande en mai 2012.
Nouvelobs avec AFP