« L’activité économique a été vigoureuse en 2023, avec une croissance du Pib réel estimée à 6,5 %, contre 6,2 % en 2022, soutenue par l’investissement (public et privé) et la consommation intérieure. Malgré une baisse de 22,7 % de la production de cacao, la croissance économique a été maintenue grâce au dynamisme de l’agriculture vivrière, du Btp, des industries manufacturières et extractives, du commerce et des transports », lit-on dans le rapport.
L’inflation a ralenti, passant de 5,2 % en 2022 à 4,4 % en 2023, grâce à la politique monétaire restrictive de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest et aux mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la cherté du coût de la vie.
La Bad souligne que la poursuite des réformes visant à accroître les recettes intérieures et à améliorer la gestion budgétaire a contribué à réduire le déficit budgétaire de 6,8 % du Pib en 2022 à 5,2 % en 2023, permettant de stabiliser le ratio de la dette à 56,8 % du PIB en 2023 (contre 56,7 % en 2022). «Les performances du secteur financier demeurent satisfaisantes, avec des crédits à l’économie en hausse de 16,2 % entre 2022 et 2023 et des prêts non productifs en baisse de 7,2 % entre décembre 2022 et juin 2023.
Selon la deuxième enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages, le taux de pauvreté est passé de 39,4 % en 2018 à 37,5 % en 2021. Bien que le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) ait baissé de 5,4 % en 2020 à 4,9 % en 2023, il reste un défi majeur pour la cohésion sociale », explique la Bad. Elle ajoute que le renforcement de l’inclusivité de la croissance et la création de plus d’emplois pour les jeunes sont au cœur du programme social 2022–2024 et du programme jeunesse 2023–2025 du gouvernement.
«Les perspectives économiques demeurent favorables, avec une croissance du Pib réel projetée à 7 % en moyenne en 2024–2025, stimulée par l’augmentation de la production de cacao en réponse à la hausse des prix du cacao, l’investissement dans les infrastructures, le développement des chaînes de valeur agro-industrielles, et l’exploitation du champ de Baleine, dont le potentiel est estimé à 2,5 milliards de barils de pétrole et à 3 300 pieds cubes de gaz naturel », analyse la Bad. L’inflation devrait baisser en dessous de l’objectif de 3 % fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine en 2025, grâce à l’augmentation de l’offre locale de denrées alimentaires. L’assainissement budgétaire devrait permettre de contenir le déficit budgétaire à 4,2 % du PIB en 2024 et à 3 % en 2025.
Le déficit du compte courant devrait se réduire à 6,9 % du PIB en 2024 et à 6,1 % en 2025, grâce à l’amélioration des termes d’échange. Selon le rapport, toutefois, ces perspectives pourraient être compromises par une détérioration de la situation sécuritaire dans le nord, aggravée par le taux de chômage élevé des jeunes, l’impact de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le durcissement des conditions financières internationales et les risques climatiques.
Ismaïla BA, Envoyé spécial à Nairobi
L’inflation a ralenti, passant de 5,2 % en 2022 à 4,4 % en 2023, grâce à la politique monétaire restrictive de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest et aux mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la cherté du coût de la vie.
La Bad souligne que la poursuite des réformes visant à accroître les recettes intérieures et à améliorer la gestion budgétaire a contribué à réduire le déficit budgétaire de 6,8 % du Pib en 2022 à 5,2 % en 2023, permettant de stabiliser le ratio de la dette à 56,8 % du PIB en 2023 (contre 56,7 % en 2022). «Les performances du secteur financier demeurent satisfaisantes, avec des crédits à l’économie en hausse de 16,2 % entre 2022 et 2023 et des prêts non productifs en baisse de 7,2 % entre décembre 2022 et juin 2023.
Selon la deuxième enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages, le taux de pauvreté est passé de 39,4 % en 2018 à 37,5 % en 2021. Bien que le taux de chômage des jeunes (15-24 ans) ait baissé de 5,4 % en 2020 à 4,9 % en 2023, il reste un défi majeur pour la cohésion sociale », explique la Bad. Elle ajoute que le renforcement de l’inclusivité de la croissance et la création de plus d’emplois pour les jeunes sont au cœur du programme social 2022–2024 et du programme jeunesse 2023–2025 du gouvernement.
«Les perspectives économiques demeurent favorables, avec une croissance du Pib réel projetée à 7 % en moyenne en 2024–2025, stimulée par l’augmentation de la production de cacao en réponse à la hausse des prix du cacao, l’investissement dans les infrastructures, le développement des chaînes de valeur agro-industrielles, et l’exploitation du champ de Baleine, dont le potentiel est estimé à 2,5 milliards de barils de pétrole et à 3 300 pieds cubes de gaz naturel », analyse la Bad. L’inflation devrait baisser en dessous de l’objectif de 3 % fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine en 2025, grâce à l’augmentation de l’offre locale de denrées alimentaires. L’assainissement budgétaire devrait permettre de contenir le déficit budgétaire à 4,2 % du PIB en 2024 et à 3 % en 2025.
Le déficit du compte courant devrait se réduire à 6,9 % du PIB en 2024 et à 6,1 % en 2025, grâce à l’amélioration des termes d’échange. Selon le rapport, toutefois, ces perspectives pourraient être compromises par une détérioration de la situation sécuritaire dans le nord, aggravée par le taux de chômage élevé des jeunes, l’impact de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le durcissement des conditions financières internationales et les risques climatiques.
Ismaïla BA, Envoyé spécial à Nairobi