UNICEF/Bhushan Koyande Des agents de santé mènent une campagne de sensibilisation sur la vaccination contre la Covid-19 dans un quartier de Mumbai, en Inde.
Dix-huit mois après l’apparition de la Covid-19 en Chine, « le monde demeure dans une situation très dangereuse », avertit l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Officiellement, plus de 166,8 millions de personnes ont été infectées par le nouveau coronavirus qui a causé plus de 3,46 millions de décès.
Le nombre de cas de Covid-19 recensé jusqu’à présent en 2021 (moins de cinq mois) est plus important que celui enregistré pour toute l’année 2020, indique l’OMS, et selon les projections, il devrait en être de même pour le nombre de décès liés au virus d’ici trois semaines.
« Aucun pays ne doit considérer être sorti d’affaire, quelque soit son taux de vaccination », a prévenu le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de la 74e Assemblée mondiale de la santé - la seconde organisée dans le contexte de la pandémie de Covid-19.
Si aucun des variants du virus ne semble compromettre l’efficacité des vaccins, diagnostiques et thérapies contre la Covid-19, « il n’y a aucune garantie que cela restera le cas », a affirmé le Directeur général. « Nous devons être très clairs : la pandémie n’est pas terminée et elle ne le sera pas tant que la transmission n’est pas contrôlée dans tous les pays, a souligné le Dr Tedros. Une allusion sans détour aux « dangers d'une réponse mondiale à deux vitesses » soulevés par le chef de l’ONU lors de cette Assemblée mondiale de la santé qui tiendra ses travaux jusqu’au 1er juin.
Pour le chef de l’OMS, la crise actuelle des vaccins contre la Covid-19 est une « injustice scandaleuse qui perpétue la pandémie ». Selon l’agence onusienne, plus de 75% de tous les vaccins ont été administrés dans seulement 10 pays. « Il n’y a pas de façon diplomatique de le dire : un petit groupe de pays qui fabriquent et achètent la majorité des vaccins dans le monde contrôlent le sort du reste du monde », a déploré le Dr Tedros.
Si le mécanisme de solidarité internationale COVAX a permis d’acheminer 72 millions de doses à 125 Etats aux ressources modestes, seulement 1% de la population combinée de ces pays a été vaccinée. Le Dr Tedros a appelé tous les Etats à faire en sorte qu’au moins 10% de la population de chaque pays soit vaccinés d’ici septembre et au moins 30% d’ici la fin de l’année.
Selon l’OMS, le nombre de doses administrées dans le monde à ce jour aurait été suffisant pour couvrir tous les agents de santé et les personnes âgées, si elles avaient été réparties équitablement. « Nous aurions pu être dans une bien meilleure situation », a insisté le Dr Tedros, estimant que les pays qui vaccinent les enfants et d'autres groupes à faible risque le font désormais aux dépens des agents de santé et des groupes à haut risque dans d'autres pays. « C’est la réalité ».
Le Secrétaire général de l’ONU, a lancé les mêmes appels, soulignant que « le monde doit réagir résolument et solidairement pour arrêter le virus ».
Vendredi dernier, M. Guterres avait appelé les pays du G20 à mettre en place un groupe de travail qui rassemble tous les pays dotés de capacités de production de vaccins, l’OMS, les partenaires de l’Accélérateur ACT et les institutions financières internationales, capables de traiter avec les sociétés pharmaceutiques et d'autres parties prenantes clés. « Ce groupe de travail devrait aborder la question de la distribution mondiale équitable en utilisant l'Accélérateur ACT et son mécanisme COVAX », a dit le Secrétaire général.
A l’Assemblée mondiale de la santé, le chef de l’ONU a appelé les Etats à renforcer leurs systèmes de santé primaire et la couverture sanitaire universelle, mais aussi à se préparer à l’éventualité d’une prochaine crise sanitaire mondiale.
Un.org
Le nombre de cas de Covid-19 recensé jusqu’à présent en 2021 (moins de cinq mois) est plus important que celui enregistré pour toute l’année 2020, indique l’OMS, et selon les projections, il devrait en être de même pour le nombre de décès liés au virus d’ici trois semaines.
« Aucun pays ne doit considérer être sorti d’affaire, quelque soit son taux de vaccination », a prévenu le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de la 74e Assemblée mondiale de la santé - la seconde organisée dans le contexte de la pandémie de Covid-19.
Si aucun des variants du virus ne semble compromettre l’efficacité des vaccins, diagnostiques et thérapies contre la Covid-19, « il n’y a aucune garantie que cela restera le cas », a affirmé le Directeur général. « Nous devons être très clairs : la pandémie n’est pas terminée et elle ne le sera pas tant que la transmission n’est pas contrôlée dans tous les pays, a souligné le Dr Tedros. Une allusion sans détour aux « dangers d'une réponse mondiale à deux vitesses » soulevés par le chef de l’ONU lors de cette Assemblée mondiale de la santé qui tiendra ses travaux jusqu’au 1er juin.
Crise des vaccins : « Une injustice scandaleuse qui perpétue la pandémie »
« Malheureusement, à moins que nous n'agissions maintenant, nous sommes confrontés à une situation dans laquelle les pays riches vaccinent la majorité de leur population et ouvrent leurs économies, tandis que le virus continue de causer de profondes souffrances en tournant et en mutant dans les pays les plus pauvres », a prévenu le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, insistant sur le fait que « la Covid-19 ne peut pas être vaincu un pays à la fois ».Pour le chef de l’OMS, la crise actuelle des vaccins contre la Covid-19 est une « injustice scandaleuse qui perpétue la pandémie ». Selon l’agence onusienne, plus de 75% de tous les vaccins ont été administrés dans seulement 10 pays. « Il n’y a pas de façon diplomatique de le dire : un petit groupe de pays qui fabriquent et achètent la majorité des vaccins dans le monde contrôlent le sort du reste du monde », a déploré le Dr Tedros.
Si le mécanisme de solidarité internationale COVAX a permis d’acheminer 72 millions de doses à 125 Etats aux ressources modestes, seulement 1% de la population combinée de ces pays a été vaccinée. Le Dr Tedros a appelé tous les Etats à faire en sorte qu’au moins 10% de la population de chaque pays soit vaccinés d’ici septembre et au moins 30% d’ici la fin de l’année.
Selon l’OMS, le nombre de doses administrées dans le monde à ce jour aurait été suffisant pour couvrir tous les agents de santé et les personnes âgées, si elles avaient été réparties équitablement. « Nous aurions pu être dans une bien meilleure situation », a insisté le Dr Tedros, estimant que les pays qui vaccinent les enfants et d'autres groupes à faible risque le font désormais aux dépens des agents de santé et des groupes à haut risque dans d'autres pays. « C’est la réalité ».
Doubler la production de vaccins et partager les doses via le COVAX
Le chef de l’OMS a appelé tous les pays à partager leurs doses avec le COVAX et à soutenir ce dernier. Il a également appelé les fabricants de vaccins à accroître leurs production et à réserver au moins 50% de cette dernière au mécanisme de solidarité internationale. Le Dr Tedros a aussi appelé les Etats à financer l’Accélérateur ACT - le dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la Covid-19 et qui comprend le COVAX. A ce jour, l’Accélérateur ACT a besoin de 18,5 milliards de dollars.Le Secrétaire général de l’ONU, a lancé les mêmes appels, soulignant que « le monde doit réagir résolument et solidairement pour arrêter le virus ».
Vendredi dernier, M. Guterres avait appelé les pays du G20 à mettre en place un groupe de travail qui rassemble tous les pays dotés de capacités de production de vaccins, l’OMS, les partenaires de l’Accélérateur ACT et les institutions financières internationales, capables de traiter avec les sociétés pharmaceutiques et d'autres parties prenantes clés. « Ce groupe de travail devrait aborder la question de la distribution mondiale équitable en utilisant l'Accélérateur ACT et son mécanisme COVAX », a dit le Secrétaire général.
A l’Assemblée mondiale de la santé, le chef de l’ONU a appelé les Etats à renforcer leurs systèmes de santé primaire et la couverture sanitaire universelle, mais aussi à se préparer à l’éventualité d’une prochaine crise sanitaire mondiale.
Un.org