Selon le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, la première préoccupation «c’est la reconstitution du capital semencier pour que véritablement nous puissions espérer un différentiel positif de productivité de 20 à 40% grâce à un remplacement graduel des semences écrémées par les semences certifiées». La deuxième préoccupation du ministre est la préservation et la fortification de notre tissu industriel. Papa Abdoulaye Seck a en troisième préoccupation : l’exploitation optimale de nos avantages comparatifs sur les marchés internationaux pour lutter contre l’étroitesse de notre marché local. Le 4ème défi à relever et qui préoccupe en quatrième lieu le ministre est le renforcement de la transparence et de l’équité dans les opérations concernant les intrants. La cinquième préoccupation, est qu’«on ne peut pas développer une filière sans une véritable incorporation des innovations technologiques par le biais de la recherche agricole en rendant les variétés plus performantes pour augmenter la productivité en respectant les itinéraires techniques garanties par la recherche».
En sixième préoccupation M Seck demande la généralisation et la contractualisation de la main d’œuvre pour assurer un correcte approvisionnement des usines de transformation mais aussi pour la sécurité des revenus des ruraux. En septième lieu, le ministre veut un recentrage des interventions de l’Etat, ce qui va passer par un désengagement graduel de l’Etat par exemple : «une privatisation réussie de la Sonacos parce qu’intégrant les intérêts des acteurs mais aussi de l’Etat».
Le ministre explique aussi qu’il «nous faut mettre en œuvre une stratégie pour que la part de l’arachide transformée en huile puisse être importante au niveau de nos différents foyers». Il faut également des réformes intentionnelles majeures pour une cogestion plus efficace car l’environnement a beaucoup évolué. Pour le ministre de l’Agriculture, «il nous faut réfléchir sur quel type de Comité national interprofessionnel de l’arachide serait beaucoup plus en phase avec l’évolution de la filière mais aussi sur le mécanisme de prix que nous devons nous définir pour l’arachide». Et enfin, Pape Abdoulaye Seck demande d’augmenter la part de l’arachide irriguée dans le volume global de production.
Tidiane Diouf