«Au-delà des systèmes financiers classique : tirer pleinement parti des nouvelles technologies et de l’innovation», tel est le thème d’un panel tenu au deuxième jour du «Forum Investir en Afrique».
735 millions de transactions électronique en 2016
Selon Abdoulaye Seck, secrétaire général de la Bceao les fintech ont amélioré le taux de bancarisation dans l’espace Uemoa. En 2015, il rappelle que le taux de bancarisation était 35% mais si on intègre la finance électronique ; ce taux est passé à 75% de la population. « Le marché de la téléphonie a opéré une mutation qui engendre de nouvelles offres financières. Les fintech pourraient remodeler la finance classique. En tant que régulateur, la banque centrale se doit d’encadrer et de sécuriser cette transformation numérique car les paiements électroniques se font de plus en plus dans la zone. En 2014, dans l’espace Uemoa, le volume d’opération de monnaie électronique était estimé à 259 millions de francs Cfa mais il est passé à 735 millions en 2016», ajoute le Secrétaire général de la Bceao.
Le Directeur Exécutif chargé des nouvelles technologies de Mtn Ghana a indiqué que les banques traditionnelles ont toujours été là mais n’ont pas donné les résultats escomptés. Aujourd’hui avec le téléphone, on a un taux de pénétration de 100% dans les foyers africains. D’après le responsable de Mtn Ghana, le mobile banking a ainsi un énorme potentiel en Afrique. Quant à Emeka Iweriebor, Directeur Afrique des filiales francophones du Groupe UBA, il souligne que «les banques doivent s’adapter et travailler en complémentarité avec ces nouveaux produits de la technologie». Le Directeur général de la compagnie Fintech qui gère les paiements électroniques pour Aly Baba, plus grande société de E-commerce au monde, ajoute que la technologie peut apporter beaucoup de choses à la finance avec la numérisation, mais, il demande à l’Afrique de s’ouvrir aux investisseurs du monde dans ce domaine et d’utiliser ses particularités et son potentiel.
Tidiane Diouf