M. Demba Moussa Dembelé, le président de l’Africaine de recherche et de coopération pour l’appui au développement endogène (ARCADE),
Il introduisait le thème des samedis de l’économie du mois d’avril 2014 organisé par la Fondation Allemande Rosa Luxemburg et ARCADE et axé sur l’émergence et l’industrialisation au Sénégal.
Selon lui, malgré les divergences sur la définition de l’émergence, les discours officiels se rejoignent au moins sur un point : le PSE s’inscrit dans le cadre du paradigme néolibéral. « L’accent mis sur les réformes pour rendre le Sénégal plus attractif aux investisseurs étrangers, le recours au partenariat public privé et d’autres mesures destinées à satisfaire les exigences des partenaires traditionnels relèvent des politiques néolibérales qui ont déjà fait faillite et ont conduit le Sénégal sur la liste des pays les moins avancés », affirme M. Dembelé. « Dès lors, ajoute-t-il, le PSE peut-il réussir là où toutes les politiques néolibérales passées ont échoué ? ».
Le président de l’ARCADE a soulevé un ensemble de questions qu’il considère comme fondamentales sur le PSE. Le Sénégal peut-il « émerger » tout seul, en dehors d’un cadre sous-régional, comme la CEDEAO ? Dans la jungle de la mondialisation capitaliste, où les pays-continents essaient de se renforcer en s’associant à d’autres pays, est-il réaliste d’envisager « l’émergence » d’un petit pays de moins de 13 millions d’habitants et dont la plupart des politiques économiques sont dictées de l’extérieur ? Enfin, est-il possible d’avoir un « Sénégal émergent » avec une monnaie qui n’est pas la sienne, le franc Cfa ?
« Ces questions et bien d’autres alimentent les critiques à l’égard du PSE et renforcent le scepticisme quant à sa pertinence ».
El Hadj Diakhaté
Selon lui, malgré les divergences sur la définition de l’émergence, les discours officiels se rejoignent au moins sur un point : le PSE s’inscrit dans le cadre du paradigme néolibéral. « L’accent mis sur les réformes pour rendre le Sénégal plus attractif aux investisseurs étrangers, le recours au partenariat public privé et d’autres mesures destinées à satisfaire les exigences des partenaires traditionnels relèvent des politiques néolibérales qui ont déjà fait faillite et ont conduit le Sénégal sur la liste des pays les moins avancés », affirme M. Dembelé. « Dès lors, ajoute-t-il, le PSE peut-il réussir là où toutes les politiques néolibérales passées ont échoué ? ».
Le président de l’ARCADE a soulevé un ensemble de questions qu’il considère comme fondamentales sur le PSE. Le Sénégal peut-il « émerger » tout seul, en dehors d’un cadre sous-régional, comme la CEDEAO ? Dans la jungle de la mondialisation capitaliste, où les pays-continents essaient de se renforcer en s’associant à d’autres pays, est-il réaliste d’envisager « l’émergence » d’un petit pays de moins de 13 millions d’habitants et dont la plupart des politiques économiques sont dictées de l’extérieur ? Enfin, est-il possible d’avoir un « Sénégal émergent » avec une monnaie qui n’est pas la sienne, le franc Cfa ?
« Ces questions et bien d’autres alimentent les critiques à l’égard du PSE et renforcent le scepticisme quant à sa pertinence ».
El Hadj Diakhaté