Le Professeur Moustapha Kassé estime que le Plan Sénégal Emergent manque terriblement d'ambition
M. Kassé animait une conférence sur le thème « Quelles trajectoires vers l’émergence ? Les enjeux de l’industrialisation au Sénégal » et qui entre dans le cadre des rencontres mensuelles dénommées « Les samedis de l’économie » organisées par la Fondation Allemande Rosa Luxemburg et l’Africaine de recherche et de coopération pour l’appui au développement endogène (ARCADE).
« Si les recettes néolibérales ont échoué au Sénégal, c’est qu’on a essayé de développer le capitalisme sans développer une classe entrepreneuriale locale », affirme le professeur Kassé. Pour ce doyen honoraire de la faculté de sciences économiques et de gestion de l’Université Cheikh Anta Diop, il est possible de parvenir à une industrialisation au Sénégal. Il a ainsi suggéré cinq solutions. « Il faut faire de l’industrie un enjeu national pour reconstruire sa réémergence », lance-t-il. En outre, selon lui, il faut établir des supports institutionnels (cluster et pôles de compétitivité) et financiers (système financier flexible et de proximité) d’appui à la politique industrielle. Le professeur préconise en troisième lieu de créer des externalités positives dans le domaine des infrastructures routières, énergétiques et hydrauliques ainsi que de la formation des ressources humaines. La quatrième solution émise par M. Kassé est la promotion d’une politique sociale fondée sur la justice sociale et l’égalité de chance. Enfin cet expert est d’avis que le Sénégal doit rompre avec le modèle de consommation extraverti et de soutenir le patriotisme économique c’est-à-dire la préférence nationale.
Se prononçant sur le Plan Sénégal émergent (PSE), M. Kassé estime qu’il manque terriblement d’ambition. Selon lui, « il est possible, en mobilisant la communauté nationale et le partenariat mondial d’arriver à une croissance économique à deux chiffres ».
El Hadj Diakhaté
« Si les recettes néolibérales ont échoué au Sénégal, c’est qu’on a essayé de développer le capitalisme sans développer une classe entrepreneuriale locale », affirme le professeur Kassé. Pour ce doyen honoraire de la faculté de sciences économiques et de gestion de l’Université Cheikh Anta Diop, il est possible de parvenir à une industrialisation au Sénégal. Il a ainsi suggéré cinq solutions. « Il faut faire de l’industrie un enjeu national pour reconstruire sa réémergence », lance-t-il. En outre, selon lui, il faut établir des supports institutionnels (cluster et pôles de compétitivité) et financiers (système financier flexible et de proximité) d’appui à la politique industrielle. Le professeur préconise en troisième lieu de créer des externalités positives dans le domaine des infrastructures routières, énergétiques et hydrauliques ainsi que de la formation des ressources humaines. La quatrième solution émise par M. Kassé est la promotion d’une politique sociale fondée sur la justice sociale et l’égalité de chance. Enfin cet expert est d’avis que le Sénégal doit rompre avec le modèle de consommation extraverti et de soutenir le patriotisme économique c’est-à-dire la préférence nationale.
Se prononçant sur le Plan Sénégal émergent (PSE), M. Kassé estime qu’il manque terriblement d’ambition. Selon lui, « il est possible, en mobilisant la communauté nationale et le partenariat mondial d’arriver à une croissance économique à deux chiffres ».
El Hadj Diakhaté