Dégradation des sols : près de 2/3 des terres arables touchées

Jeudi 17 Avril 2014

La dégradation des sols demeure au Sénégal l’un des freins majeurs à l’atteinte des objectifs de développement avec près de 2/3 des terres arables touchées, soit 2,5 millions d’hectares, et environ 34% de la superficie du pays, a déclaré jeudi le Directeur pays adjoint, du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Francis James.


Dégradation des sols : près de 2/3 des terres arables touchées
‘’Cette dégradation est surtout perçue dans la productivité agricole et la réduction de la vulnérabilité des populations, en particulier celles rurales dont l’essentiel tire leurs moyens de subsistance de la terre’’, a ajouté M. James.

Il s’exprimait, jeudi, à Dakar, au cours d’un atelier national de partage des résultats du Projet ‘’Initiatives pilotes de micro-irrigation et de gestion durable des terres GDT) dans le département de Bakel’’.

En effet, dans le contexte actuel, ‘’ignorer la problématique de la gestion durable des terres dans la définition et la conduite des politiques de développement dans nos pays africains ferait courir des risques majeurs aux populations et plus particulièrement celles dont les capacités d’adaptation sont les plus faibles’’.

‘’Le gouvernement du Sénégal l’a compris en intégrant cette problématique dans la Stratégie nationale de développement économique et social’’, a indiqué M. James, se réjouissant de la place des ONG et des populations dans la gestion des terres et de la micro-irrigation.

Selon lui, les résultats enregistrés par le projet GDT en trois an de mise en œuvre demeurent sans conteste une contribution de taille à la vision du Sénégal, qui est d’asseoir, à l’horizon 2026, un environnement politique, juridique, institutionnel et financier favorable à l’inversion de la dégradation des terres dans tous les écosystèmes pour une productivité durable et le bien-être de ses populations.
''Ces résultats couvrent des domaines aussi variés qu’une meilleure connaissance et une meilleure intégration des pratiques d’irrigation durables dans la planification locale, le renforcement des capacités institutionnelles, communautaires et individuelle en matière de gestion durable des terres’’, a indiqué le Directeur du PNUD.

Il s’agit également du développement de méthodologies de suivi du potentiel de séquestration du carbone dans le sol et de modèles de systèmes durables de micro-irrigation dans la région de Bakel.

‘’La localisation de ces activités à l’échelle régionale nous renseigne que ce niveau est le lieu d’opérationnalisation indispensable à la mise en œuvre des politiques de GDT’’, a dit Francis James.

Il a estimé que du fait de sa proximité, l’échelle locale favorise le décloisonnement des logiques institutionnelles, la sensibilisation des citoyens ainsi que l’intégration des plus pauvres.

Francis James a réitéré l’engagement du PNUD à soutenir les initiatives de gestion durable des terres, à travers différents projets et programmes, en orientant prioritairement son action vers l’appui à la conception de politiques intégrées qui promeuvent les moyens d’existence durable.
APS
Actu-Economie


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