Des réformes urgentes de la dette sont nécessaires pour éviter les « défauts de développement »

Mardi 25 Mars 2025

La 14ème conférence internationale sur la gestion de la dette a renouvelé les appels pressants en faveur de réformes du système financier mondial afin que la dette soutienne le développement au lieu de le compromettre.


Alors que les défis liés à la dette gagnent en complexité et en ampleur, les outils multilatéraux existants peinent à suivre le rythme.
Lors de la 14ème conférence internationale sur la gestion de la dette, qui s'est tenue à Genève du 17 au 19 mars, la Secrétaire générale d’ONU commerce et développement (CNUCED), Rebeca Grynspan, a appelé à des réformes pour éviter que la crise actuelle de la dette ne fasse dérailler les progrès.

« Derrière nous se trouve un système qui a besoin d'être réformé ; devant nous, nous avons la chance d'en construire un qui serve les gens et la stabilité, le développement à long terme, et non le défaut récurrent », a déclaré Mme Grynspan dans son discours d'ouverture.
 

Le fardeau de la dette freine le développement

 
En 2023, la dette extérieure des pays en développement atteindra le chiffre record de 11 400 milliards de dollars, soit 99 % de leurs recettes d'exportation.
Au lieu de financer les infrastructures essentielles, l'éducation et les soins de santé, l'augmentation du fardeau de la dette contraint les gouvernements à des compromis difficiles.

Actuellement, quelque 3,3 milliards de personnes  vivent dans des pays qui dépensent plus pour le service de la dette que pour la santé ou l'éducation. Dans presque tous les pays en développement, les paiements d'intérêts dépassent les investissements dans le domaine du climat, ce qui limite leur capacité à relever les défis mondiaux.

« Cela oblige les pays à choisir de ne pas rembourser leur dette au détriment de leur développement. Plus de défaut de paiement sur la dette, mais oui en faveur du développement », a prévenu Mme Grynspan.

Préparer le terrain pour l'action

Alors que le monde se dirige vers la quatrième conférence internationale sur le financement du développement qui aura lieu plus tard cette année, la conférence biennale sur la dette ouvre la voie à des solutions concrètes pour réduire le surendettement tout en protégeant le développement durable.

La 14ème édition de la conférence a rassemblé :
 
  • Plus de 600 participants de 107 pays, dont des décideurs politiques, des gestionnaires de la dette, des représentants de la société civile et des universitaires
  • 20 entités des Nations Unies travaillant ensemble pour faire promouvoir les solutions
  • Neuf groupes d'experts se sont penchés sur la géopolitique de la dette, le lien entre la dette et le climat, la gouvernance et la transparence.
Le système de gestion de la dette et d'analyse financière  (SYGADE), un programme d'assistance technique de premier plan dans le cadre duquel ONU commerce et développement aident les gouvernements à renforcer la gestion de la dette depuis plus de quarante ans, a été au centre des débats.
Le groupe consultatif  du SYGADE s'est réuni pour évaluer les efforts de renforcement des capacités et fixer des priorités pour l'avenir.
 

Le logiciel SYGADE 7 : un coup de fouet à la gestion de la dette

 
La conférence a également vu le lancement de DMFAS 7, la dernière version du logiciel de gestion de la dette d’ONU commerce et développement. Le système modernisé améliore l'enregistrement, le suivi et l'établissement de rapports sur la dette grâce aux éléments suivants :
  • Une sécurité accrue et une couverture plus large des données
  • Une intégration transparente avec les systèmes financiers
  • Une interface conviviale remaniée pour plus d'efficacité et de transparence.
En modernisant les outils de gestion de la dette, le SYGADE 7 aidera les gouvernements à suivre et à gérer la dette plus efficacement, en assurant la transparence et la stabilité tout en maintenant les objectifs de développement sur la bonne voie.
 

Il est temps d'agir avec audace

 
Le message de la 14ème conférence internationale sur la gestion de la dette est clair : des réformes urgentes sont nécessaires pour que la dette soit un outil de progrès plutôt qu'un obstacle.
Grâce à la coopération mondiale et à des solutions innovantes, les pays peuvent briser le cycle de la dette insoutenable et investir dans un avenir plus résilient et plus inclusif.
https://unctad.org/fr
 
Actu-Economie


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