Le ministre présidait l’ouverture officielle d’un atelier sur la politique macroéconomique et les réformes structurelles pour l’année 2015. « La première des sincérités, avance-t-il, est de nous interroger sur la légitimité du poids que nous faisons supporter à la nation toute entière par le biais de la masse salariale que nous inscrivons, année après année, à un rythme toujours plus croissant dans ce budget ». D’après M. Bâ, 100.540 agents émargeaient à la solde au début de l’année 2014, soit moins 1% de la population sénégalaise. « Et pourtant, continue le ministre, selon les dernières analyses, les dépenses de personnel sont estimées à 717 milliards FCFA en 2014, soit 46,3% des recettes budgétaires de la même année (1548 milliards de FCFA) ». Quant aux subventions en 2014 à la Senelec et la SAR et autres rémunérations du service public, elles s’élèvent en 2014 à 124 milliards FCFA, soit 8% des recettes budgétaires là où les intérêts sur la dette publique ressortent à 148 milliards (soit 9,6% des recettes budgétaires). « C’est vous dire qu’aujourd’hui, les marges de manœuvre budgétaire sont très limitées », déplore le ministre. Il explique qu’après ces trois postes, il ne reste des recettes budgétaires que 559 milliards de FCFA pour faire face au fonctionnement de l’administration et aux besoins immenses d’investissement dans des secteurs clés comme l’agriculture, l’énergie, les infrastructures, l’éducation, la santé etc.
A l’issue de leur rencontre, les agents de l’Etat vont proposer un plan d’actions assortis d’un calendrier précis qui permettra de finaliser le mémorandum sur la politique macroéconomique et les réformes structurelles pour l’année 2015.
Ismaila Ba
A l’issue de leur rencontre, les agents de l’Etat vont proposer un plan d’actions assortis d’un calendrier précis qui permettra de finaliser le mémorandum sur la politique macroéconomique et les réformes structurelles pour l’année 2015.
Ismaila Ba