En sommet extraordinaire à Accra : La Cedeao maintient les sanctions contre le Mali

Lundi 28 Mars 2022

La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Cedeao en session extraordinaire, dans le but d’examiner les récentes évolutions politiques intervenues au Mali, en Guinée et au Burkina Faso
note que la situation sécuritaire et humanitaire continue de se dégrader au Mali avec les attaques de groupes terroristes causant des victimes militaires et civiles.


Elle note que, lors de la dernière mission du Médiateur de la Cedeao du 18 au 20 mars 2022, les autorités de la Transition ont proposé un chronogramme de 24 mois, soit deux (2) ans en plus des 18 mois déjà écoulés. 

Par ailleurs, la Conférence note que, compte tenu de la conjoncture politique et sécuritaire mondiale, il est urgent de parvenir à un accord sur le chronogramme afin d’éviter la dégradation de la situation du pays.

La Conférence regrette l’indisponibilité du Président de la Transition à honorer en personne l’invitation qui lui a été faite de participer au Sommet en vue de trouver une solution à la situation actuelle au Mali.

La Conférence salue les efforts consentis par le Médiateur de la Cedeao en vue d’obtenir un chronogramme consensuel devant aboutir à un retour rapide à l’ordre constitutionnel, conformément aux protocoles et décisions de la Cedeao et de l’Union africaine.

Au regard de ce qui précède, la Conférence engage les Autorités de la Transition à s’inscrire dans une période complémentaire de 12 à 16 mois arrêtée par l’équipe technique de la Cedeao/UA/NU pour l’extension de la Transition tenant compte des activités nécessaires à l’organisation de l’élection présidentielle. Ce délai complémentaire court à partir du 15 mars 2022. La Conférence décide de l’envoi du Médiateur pour poursuivre et finaliser les discussions avec les Autorités de la Transition sur le chronogramme.

La Conférence décide en outre de maintenir les sanctions prises le 9 janvier 2022 ; de poursuivre le dialogue en vue d’arriver à un accord qui permettrait la levée progressive des sanctions ; invite les partenaires à accroître le soutien humanitaire au Mali.

La Conférence exprime sa vive préoccupation quant à la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et engage les autorités de la Transition à poursuivre les efforts en matière de sécurité. Elle réitère son appel aux Etats membres et à la Commission d’accompagner les autorités de la Transition dans leurs efforts de sécurisation du pays. 
Adou FAYE
 
UEMOA-CEDEAO


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