Au moment où les pays occidentaux s’ajustent pour s’adapter aux règles régissant la finance islamique, afin de mieux en tirer profit, en Afrique de l’Ouest, dans la zone Uemoa et particulièrement au Sénégal, l’audace politique n’est pas encore au rendez-vous. C’est le constat fait par le professeur Khadiyatoulah Fall, dans une allocution qu’il a fait lire à l’occasion de la journée de mobilisation des femmes, en vue de la préparation du Salon international du business musulman qui doit se tenir à Dakar prochainement. En effet, sur les 670 milliards de dollars que représente, en ce moment, la finance islamique dans le monde, l’occident notamment la Grande Bretagne contrôle la plus grosse part. L’Asie commence à bouger. Mais l’Afrique reste jusqu’à présent hors course. Une situation à laquelle, il faudrait rapidement remédier afin de permettre aux économies africaines, de pouvoir pleinement profiter des nombreux avantages que la finance islamique peut offrir. Des avantages dont les pays africains en général et le Sénégal en particulier, un pays à majorité musulmane ne peuvent pas bénéficier de la part de la finance conventionnelle. Cela requiert certainement de la part des autorités monétaires de la zone Uemoa, une accélération de la cadence, en ce qui concerne la réforme des textes.
Ismaila BA
Ismaila BA