Finances Publiques : Progression des dépenses publiques en mai

Lundi 30 Juillet 2018

Au cours des cinq premiers mois de 2018, l’exécution budgétaire s’est traduite par une progression des dépenses publiques et un accroissement modéré des ressources budgétaires.


Finances Publiques : Progression des dépenses publiques en mai
En effet, les dépenses se sont établies à 1165,7 milliards à fin mai 2018 contre 1131,4 milliards un an auparavant, soit une hausse de 3%. Concernant les ressources et dons mobilisés, ils sont évalués à 869,9, augmentant de 2,4% en glissement annuel. Au total, le solde budgétaire, dons compris, est estimé en déficit de 295,9 milliards contre un déficit de 282 milliards un an auparavant.
Les ressources sont évaluées à 869,9 milliards à fin mai 2018, essentiellement composées de recettes budgétaires (781,9 milliards), de dons (75,6 milliards) et de ressources FSE (12,4 milliards). En glissement annuel, elles ont augmenté de 20,5 milliards (+2,4%), en liaison avec les progressions respectives des dons (+16,4 milliards), des ressources FSE (+3,4 milliards) et, dans une moindre mesure, des recettes budgétaires (+0,7 milliard).
La faible progression de ces dernières est attribuable à leur composante non fiscale (-37 milliards), en rapport avec les dividendes attendus de la SONATEL qui n’ont pas été recouvrés au mois de mai 2018, contrairement à la même époque de l’année 2017. Pour leur part, les recettes fiscales ont augmenté de 37,7 milliards (+5,3%) sur les cinq premiers mois de 2018 pour s’établir à 755,3 milliards, portées par les impôts indirects hors FSIPP (+9,2%) et les droits d’enregistrement (+30%).
La hausse des impôts indirects hors FSIPP est essentiellement soutenue par les recouvrements au cordon douanier (+10,3%) et par la TVA intérieure hors pétrole (+12,3%). S’agissant des droits d’enregistrement, ils sont évalués à 30,8 milliards à fin mai 2018, progressant de 7,6 milliards sur un an.
L’orientation croissante des recettes budgétaires a, toutefois, été atténuée par les recouvrements respectifs des impôts directs, de la TVA intérieure pétrole et du FSIPP qui se sont repliés de 3,7 milliards, 6,1 milliards et 4,9 milliards. Au chapitre des impôts directs (256,8 milliards), la baisse enregistrée est principalement imputable à l’impôt sur les sociétés (-15,1 milliards) et à l’IRVM (-5,8 milliards).
 
Pathé TOURE
 
Finances & Banques


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