Selon Mme Deléchat, la résurgence de la pandémie de Covid-19 au Sénégal et chez ses principaux partenaires commerciaux, ainsi que la hausse des cours des produits de base entraînent une révision à la baisse de la prévision de croissance, à 3,7% en 2021 (contre une prévision initiale de 5,2%) et à 5,5% en 2022. « Le fléchissement de la croissance en 2021 induit une révision à la baisse des objectifs de recettes établis dans la loi de finances initiale, tandis que la hausse des cours mondiaux du pétrole accroît les besoins de subventions au secteur de l’énergie, a expliqué la chef de mission du Fmi. Par ailleurs, de nouvelles priorités sont apparues sur le plan des dépenses : il s’agit de financer la campagne de vaccination contre la Covid-19 et d’offrir des emplois et des opportunités économiques aux jeunes et aux femmes, car la pandémie a exacerbé les difficultés des jeunes sénégalais sans qualifications ou sans emploi.
« La stratégie budgétaire à moyen terme des autorités a été révisée compte tenu de ces nouvelles priorités et prévoit un déficit de 5,4% du Pib en 2021, contre 5% dans la loi de finances initiale. Les autorités continuent de caler la trajectoire du déficit budgétaire sur l’objectif d'un retour, d’ici à 2023, à la norme de 3% du Pib, afin de maintenir la viabilité de la dette publique. Pour atteindre cet objectif, il sera essentiel de mettre en œuvre résolument la stratégie de recettes à moyen terme, de dégager des marges budgétaires pour tenir compte des nouvelles priorités et d’obtenir des financements concessionnels supplémentaires, y compris de la part du Fmi », recommande l’institution. Elle estime que la prolongation de l’initiative du G-20 pour la suspension du service de la dette jusqu’à fin 2021 offre une marge de manœuvre budgétaire supplémentaire.
Le Fmi souligne que pour garantir une croissance soutenue tirée par le secteur privé et préserver la viabilité de la dette, les autorités s’engagent à assurer l’efficacité des nouvelles dépenses au titre du programme d'urgence en faveur des jeunes et à accélérer les réformes structurelles en cours pour stimuler l’investissement privé et favoriser la création d'emplois.
Selon le Fmi, il sera important d’accélérer les réformes de la gestion des droits fonciers et de propriété, ainsi que celles liées à la formation professionnelle, qui sont soutenues par le Pacte du G-20 avec l’Afrique, tout en continuant de développer les dispositifs de protection sociale pour renforcer la résilience des ménages vulnérables.
Adou FAYE
« La stratégie budgétaire à moyen terme des autorités a été révisée compte tenu de ces nouvelles priorités et prévoit un déficit de 5,4% du Pib en 2021, contre 5% dans la loi de finances initiale. Les autorités continuent de caler la trajectoire du déficit budgétaire sur l’objectif d'un retour, d’ici à 2023, à la norme de 3% du Pib, afin de maintenir la viabilité de la dette publique. Pour atteindre cet objectif, il sera essentiel de mettre en œuvre résolument la stratégie de recettes à moyen terme, de dégager des marges budgétaires pour tenir compte des nouvelles priorités et d’obtenir des financements concessionnels supplémentaires, y compris de la part du Fmi », recommande l’institution. Elle estime que la prolongation de l’initiative du G-20 pour la suspension du service de la dette jusqu’à fin 2021 offre une marge de manœuvre budgétaire supplémentaire.
Le Fmi souligne que pour garantir une croissance soutenue tirée par le secteur privé et préserver la viabilité de la dette, les autorités s’engagent à assurer l’efficacité des nouvelles dépenses au titre du programme d'urgence en faveur des jeunes et à accélérer les réformes structurelles en cours pour stimuler l’investissement privé et favoriser la création d'emplois.
Selon le Fmi, il sera important d’accélérer les réformes de la gestion des droits fonciers et de propriété, ainsi que celles liées à la formation professionnelle, qui sont soutenues par le Pacte du G-20 avec l’Afrique, tout en continuant de développer les dispositifs de protection sociale pour renforcer la résilience des ménages vulnérables.
Adou FAYE