Venus des différents coins de la région de Fatick, les producteurs des filières agro-sylvo-pastorales du Sine, du Diomboss et du Badiala mais aussi des îles Saloum ont profité de l’atelier de sensibilisation portant sur le Fonds national de développement agro-sylvo-pastoral (Fndasp) pour se familiariser davantage avec cet instrument institué par l’Etat du Sénégal en 2004, dans le la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. Cette initiative entreprise par la direction exécutive dudit fonds afin de mieux imprégner les acteurs du monde rural, a été une occasion pour lever le coin du voile sur certaines questions telles que la mobilisation des ressources et les objectifs visés à terme. Le directeur exécutif du Fndasp, Jean Charles Faye, a également mis à profit cette occasion pour réitérer l’engagement de son équipe à s’inscrire dans cette démarche de rupture sur le financement du service agricole et à œuvrer pour la mobilisation des partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre du fonds. En effet, outre les efforts entrepris par l’Etat dans le financement du fonds (500 millions de FCfa par an), M. Faye est revenu sur l’engagement du fonds à trouver d’autres ressources pour mieux répondre aux attentes des producteurs. Interpellé à ce sujet, il a annoncé l’engagement de la coopération turque et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) à apporter leur concours dans la mise en œuvre du fonds. Ces dernières, comme tant d’autres partenaires techniques et financiers, sont disposés aujourd’hui à apporter leur appui financier pour soutenir le Sénégal dans la réalisation des objectifs du fonds. Le directeur exécutif du Fndasp a toutefois plaidé pour plus d’engagement de la part des filières. A ce sujet, la mobilisation des producteurs de Fatick suscite déjà l’espoir. A l’image de leurs camarades de Louga, Dahra et Mbacké, ils ont non seulement saisi l’opportunité que leur a offert l’atelier d’information et de sensibilisation pour mieux s’imprégner du fonds mais réitérer leur engagement à accompagner l’Etat dans sa mise en œuvre à la base. C’est le cas du porte-parole des organisations paysannes, Serigne Moustapha Sylla, du Mouvement social pour le développement (Msd) qui, au nom des plateformes, a plaidé pour le renforcement des organisations paysannes. M. Sylla souhaite que le Fndasp puisse contribuer à atteindre cet objectif au Sénégal. Des questions comme l’équipement du monde rural, l’écoulement de la production et l’appui aux filières ainsi que l’accès au financement et la lutte contre l’avancée de la langue salée dans les rizières du Sine n’ont pas été occultées par les producteurs.
Le Soleil
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