GROUPE CONSULTATIF POUR LE SENEGAL : ALLOCUTION de Mr ABDOULAYE MAR DIEYE, Directeur Régional Bureau du PNUD pour l’Afrique

Lundi 24 Février 2014

Mr ABDOULAYE MAR DIEYE, Directeur Régional Bureau  du PNUD  pour l’Afrique
Mr ABDOULAYE MAR DIEYE, Directeur Régional Bureau du PNUD pour l’Afrique
Excellence, Monsieur le Président de la République du Sénégal,
Monsieur le Vice-président Afrique de la Banque mondiale,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Messieurs les représentants des Groupes Parlementaires,
Monsieur le Vice-président de la Banque Africaine de Développement,
Monsieur le Vice-président de la Banque Islamique de Développement,
Mesdames et Messieurs, les Ambassadeurs, Chefs de Missions Diplomatiques et Représentants des Organisations internationales et interafricaines,
Mesdames et Messieurs, les Représentants de la société civile et du secteur privé,
Distingués invités, Mesdames et Messieurs,
 
Permettez-moi tout d’abord, Monsieur le Président de la République, de vous transmettre le message de soutien et de solidarité de l’Administrateur du PNUD, Mme Helen Clark à l’ occasion de cette rencontre du Groupe Consultatif pour le Sénégal qui se tient sous votre leadership.
Votre présence effective au cours de nos travaux est un témoignage de votre ambition d’accélérer la cadence du processus de développement au Sénégal.
La présente rencontre s’inscrit aussi dans un agenda hautement stratégique, conçu sur des engagements conjoints du Sénégal et de la communauté internationale. Ces engagements qui valorisent cette vision à long terme du développement sur laquelle est bâtie le plan d’actions prioritaires quinquennal 2014-2018, a eu comme point de repère l’accélération des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et l’Agenda de Développement post 2015, pour lequel le Sénégal est un acteur actif déterminant.
Le document de stratégie qui nous est présenté  pose avec séquence et cohérence les fondements de l’émergence, et prend en charge, dans un horizon temporel de 5 ans,  le Plan Sénégal émergent (PSE), qui traduit une vision et une ambition d’un pays émergent d’ici 2035.
L’émergence ainsi conçue, est une phase d’accélération du processus de développement. Et nous pensons que le moment est opportun et propice pour le Sénégal d’emprunter cette trajectoire au vu de son haut coefficient d’attractivité actuel et projeté,  au vu des actes jusque-là posés dans la construction nationale et au vu de la vision prospective de son leadership qui a opté pour la transformation structurelle de l’économie comme matrice de l’émergence.
La très forte mobilisation des partenaires du Sénégal à ce Groupe Consultatif, la participation de nouvelles puissances économiques émergentes et du secteur privé international ainsi que des organisations régionales et des agences du Système des Nations Unies constituent  un éloquent  vote de confiance et une adhésion  parfaite à cette démarche.
Le PNUD se réjouit d’y avoir été largement associé et d’avoir ainsi accompagné le Gouvernement du Sénégal tout au long de ce processus.
Mesdames et Messieurs
L’expérience montre qu’il n’y pas de sentier unique ou prédéterminé pour aller vers une émergence économique progressive et irréversible ; tout simplement parce que les conditions initiales des pays sont déterminantes et elles diffèrent les unes des autres ;  mais il y’a des impératifs dont on ne saurait faire  l’économie et qui sont au demeurant des facteurs déclencheurs, d’accélération, d’adhésion  et de soutenabilité de l’émergence. Il s’agit notamment de : 
i.                    La gouvernance vertueuse ; et dans toutes ses dimensions ; une gouvernance qui permet non seulement de  lutter de façon  active contre les infractions économiques et financières , mais aussi d’améliorer les  cadres politiques et réglementaires ; y compris la poursuite de politiques économiques permettant  d’améliorer la productivité, la compétitivité, le climat des affaires ; ainsi que le maintien d’une  dynamique de réformes structurelles qui, sur le moyen et long terme, permettront au pays de sortir du cercle vicieux de vulnérabilité  et de fragilité économique chronique.
ii.                  La culture d’entreprise ; j’allais dire le culte de l’entreprise ; qui appelle la mise  en place de partenariat actif avec le secteur privé, sur des projets structurants et catalytiques, surtout dans les domaines de grandes infrastructures et de l’énergie ; mais aussi l’orientation de  l’éducation et de l’action citoyennes vers l’entreprenariat.
iii.                La protection sociale ; mais pour sortir définitivement de  la trappe à la pauvreté ;  en assurant  que le développement est un processus inclusif, qui bénéficie tous les segments de la société,  et qui, partant renforce la stabilité sociale ; et enfin
iv.                 L’utilisation rationnelle du capital naturel et des services écologique.
 
Et le Sénégal est déjà engagé dans cette autoroute à quatre voies qui mène  vers l’émergence!
Monsieur le Président,
C’est ici pour moi l’occasion de saluer les efforts de développement entrepris par le Sénégal et qui se sont traduits  entre autres, par :
·         Un redressement de la croissance économique, qui de 2,1% en 2011, est passée  à 3,5% en 2012,  et est estimée  à 4,1%  en 2013.
·         Une accélération de la réalisation des OMDs ; notamment au niveau la scolarisation des filles, de la lutte contre le VIH/SIDA, et de l’accès à l’eau potable.
·         Un taux de représentation  parlementaire des femmes de 43% plaçant le pays au 6 eme rang mondial sur un total de 188 pays classés par l’Union interparlementaire.
Il convient aussi de magnifier le  lancement du programme de Bourses de sécurité familiale  ainsi que la couverture maladie universelle qui  permettent la protection des plus vulnérables, la correction des inégalités et la création d’une chaîne de solidarité indispensable à toute cohésion sociale.
Et on ne saurait qu’exalter les actions entreprises pour la recherche d’une paix définitive et durable dans la région de la Casamance par le désarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR) ; un travail essentiel a été accompli avec le soutien du PNUD. Il convient maintenant de s'assurer, avec le soutien de la communauté internationale, que la mise en œuvre de programmes de réinsertion s’effectue sur le terrain.
Mesdames et Messieurs,
Toutes ces activités sont des acomptes précieux pour l’émergence. Le mouvement est donc juste.  Le défi aujourd’hui  est d’aller à grande échelle et avec un tempo plus amplifié.
Et ce défi est à la portée du Sénégal et de ses partenaires.
Le Système des Nations Unies au Sénégal, à travers son Plan Cadre pour l’Assistance au Développement sur la période 2012-2016, contribuera financièrement à la mise en œuvre des 3 axes du Plan Sénégal Emergent (PSE) à hauteur de 110 Milliards de FCFA, répartis sur les trois axes stratégiques du PSE, à savoir  la Transformation structurelle de l’économie et croissance ; le capital humain, la Protection Sociale et le développement durable ; et enfin, la Gouvernance, les Institutions et Sécurité.
 
De Plus, le PNUD apportera son appui   aux  mécanismes de mesure et de suivi des  progrès réalisés pour l’atteinte des objectifs du Plan Sénégal Emergent (PSE).
Mesdames et Messieurs,
Un Sénégal prospère est déterminant pour toute la région de l’Afrique de l’Ouest. Nos délibérations au cours des deux prochains jours constituent une immense opportunité que nous nous devons mettre à profit au nom de la population du Sénégal.
Je vous remercie de votre aimable attention.
 
Actu-Economie


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