Lancé le 18 avril 2017, le Projet d’interopérabilité des services financiers numériques au sein de l’UEMOA, vise à corriger les dysfonctionnements, à favoriser la concurrence entre ces opérateurs, tout en améliorant l'accès aux services financiers. La conception et la mise en place d’une plateforme interopérable de paiements instantanés répondent à plusieurs enjeux pour la zone, dont :
• la facilitation de la participation de tous les prestataires de services de paiement (Banques, Systèmes Financiers Décentralisés-SFD, Emetteurs de Monnaie Electronique-EME, Trésors Publics Nationaux -TPN, etc.) au système de paiement régional ;
• la contribution à la réduction des coûts et des délais des paiements numériques ;
• la maîtrise des risques liés au traitement, à la compensation et au règlement des opérations ;
• la promotion des paiements digitaux et de l'inclusion financière des populations dans les pays membres de l'UEMOA.
Pour rappel, l’interopérabilité des services financiers est inscrite dans la politique de modernisation des systèmes de paiement de la BCEAO, définie en 2013, ainsi que dans la stratégie régionale d’inclusion financière dont l’axe n°3 concerne la promotion des innovations.
Risques exacerbés
Le projet vise à mettre en place dans la zone UEMOA, une infrastructure de paiements instantanés interopérables. L'interopérabilité est une politique qui permet les transactions entre les utilisateurs de différents opérateurs de mobile money et vise à favoriser la concurrence entre ces opérateurs, tout en améliorant l'accès aux services financiers.
Dans un environnement qui regroupe entre autres, plus de 600 Systémes Financiers Décentralisés et environ 40 sociétés de transfert rapide d'argent, l’évolution de la monnaie électronique dans la zone Uemoa affiche 62,9 millions de comptes ouverts en 2018 (+24,6%), 1.907,7 millions de transactions (+52%), pour 23.533 milliards francs CFA (+38,89%), la même année, avec un taux d’activité de seulement 37,77%. On note tout de même une inefficience et des risques liés aux mécanismes de compensation et de règlement des transactions, ainsi qu’un coût élevé des services financiers offerts à la population.
Autant de challenges
Il apparaît par ailleurs que si l’introduction de l’interopérabilité réduit les frais sur les transactions de mobile money, en particulier pour les paiements de faible montant, dans le même temps, la concurrence accrue qui réduit ces frais entraîne également une réduction des marges bénéficiaires des opérateurs de réseaux mobiles, les obligeant à réduire leurs investissements dans les antennes-relais. Ainsi, l’interopérabilité a des effets négatifs sur la disponibilité du réseau, car les pays qui introduisent l’interopérabilité connaitraient une baisse de leur couverture, particulièrement grave pour les districts ruraux.
Dans le cadre de la promotion de l’accès des populations de l’UEMOA aux services financiers et au regard de l’essor des offres de services financiers électroniques innovants, la BCEAO a initié un projet d’interopérabilité des services financiers numériques pour soutenir le marché.
La vision de la Banque centrale, à travers ce projet, est de « doter l’UEMOA d’une infrastructure facilitant les transactions instantanées de « compte à compte » entre les prestataires de services financiers (banques, systèmes financiers décentralisés, établissements de monnaie électronique), quel que soit le type de compte (bancaire, non bancaire), les instruments, les services et les canaux de paiement utilisés ».
La plateforme sera gérée par la Banque centrale. Elle vient compléter les infrastructures de paiement de l’Union, à savoir le système de règlement brut (STAR-UEMOA), le système interbancaire de compensation automatisée (SICA-UEMOA) et le système monétique régional (GIM-UEMOA).
La promotion de l’interopérabilité devrait permettre d’atteindre les objectifs tels qu’une réduction du coût des transactions pour le client, par la mutualisation des charges de traitement des services interopérables ; une sécurisation des mécanismes de compensation et de règlement des transactions inter-réseaux ; une diversification de l’offre par le biais de l’élargissement des services financiers à tous les types de comptes et des réseaux d’acceptation.
En juillet 2024, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a effectué le lancement de la phase pilote du système de paiement instantané interopérable de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Cette étape décisive traduit l’engagement de la BCEAO à mettre en place un système de paiement instantané interopérable, opérationnel en continu, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, capable de traiter les transactions de toute nature, quel que soit le type de compte.
Concrètement, la mise en œuvre de cette plateforme devra permettre de proposer une large gamme de services, visant à simplifier les transactions quotidiennes des usagers et à stimuler l’innovation financière.
Ainsi, avec ce système, que le compte soit détenu auprès d’une banque, d’un émetteur de monnaie électronique, d’une institution de microfinance ou d’un établissement de paiement connecté au système interopérable, les usagers pourront désormais effectuer des transferts et des paiements vers le compte de leurs bénéficiaires, même si l’institution financière du bénéficiaire est différente de celle de l’expéditeur.
L’objectif de ce système est de renforcer l'inclusion financière, de faciliter les transactions entre les différents acteurs économiques, et d'améliorer l'efficacité des paiements instantanés, quel que soit le type de compte.
Le système de paiement instantané permet quatre types de transactions : Les transactions initiées par le payeur « Push payement», comme le virement instantané ; celles exécutées par le payé « Pull payment», comme le prélèvement instantané sans mandat.
Ainsi, les banques, les émetteurs de monnaie électronique, les institutions de microfinance et les établissements de paiement pourront se connecter et réaliser des transactions en temps réel entre eux.
Lejecos Magazine
• la facilitation de la participation de tous les prestataires de services de paiement (Banques, Systèmes Financiers Décentralisés-SFD, Emetteurs de Monnaie Electronique-EME, Trésors Publics Nationaux -TPN, etc.) au système de paiement régional ;
• la contribution à la réduction des coûts et des délais des paiements numériques ;
• la maîtrise des risques liés au traitement, à la compensation et au règlement des opérations ;
• la promotion des paiements digitaux et de l'inclusion financière des populations dans les pays membres de l'UEMOA.
Pour rappel, l’interopérabilité des services financiers est inscrite dans la politique de modernisation des systèmes de paiement de la BCEAO, définie en 2013, ainsi que dans la stratégie régionale d’inclusion financière dont l’axe n°3 concerne la promotion des innovations.
Risques exacerbés
Le projet vise à mettre en place dans la zone UEMOA, une infrastructure de paiements instantanés interopérables. L'interopérabilité est une politique qui permet les transactions entre les utilisateurs de différents opérateurs de mobile money et vise à favoriser la concurrence entre ces opérateurs, tout en améliorant l'accès aux services financiers.
Dans un environnement qui regroupe entre autres, plus de 600 Systémes Financiers Décentralisés et environ 40 sociétés de transfert rapide d'argent, l’évolution de la monnaie électronique dans la zone Uemoa affiche 62,9 millions de comptes ouverts en 2018 (+24,6%), 1.907,7 millions de transactions (+52%), pour 23.533 milliards francs CFA (+38,89%), la même année, avec un taux d’activité de seulement 37,77%. On note tout de même une inefficience et des risques liés aux mécanismes de compensation et de règlement des transactions, ainsi qu’un coût élevé des services financiers offerts à la population.
Autant de challenges
Il apparaît par ailleurs que si l’introduction de l’interopérabilité réduit les frais sur les transactions de mobile money, en particulier pour les paiements de faible montant, dans le même temps, la concurrence accrue qui réduit ces frais entraîne également une réduction des marges bénéficiaires des opérateurs de réseaux mobiles, les obligeant à réduire leurs investissements dans les antennes-relais. Ainsi, l’interopérabilité a des effets négatifs sur la disponibilité du réseau, car les pays qui introduisent l’interopérabilité connaitraient une baisse de leur couverture, particulièrement grave pour les districts ruraux.
Dans le cadre de la promotion de l’accès des populations de l’UEMOA aux services financiers et au regard de l’essor des offres de services financiers électroniques innovants, la BCEAO a initié un projet d’interopérabilité des services financiers numériques pour soutenir le marché.
La vision de la Banque centrale, à travers ce projet, est de « doter l’UEMOA d’une infrastructure facilitant les transactions instantanées de « compte à compte » entre les prestataires de services financiers (banques, systèmes financiers décentralisés, établissements de monnaie électronique), quel que soit le type de compte (bancaire, non bancaire), les instruments, les services et les canaux de paiement utilisés ».
La plateforme sera gérée par la Banque centrale. Elle vient compléter les infrastructures de paiement de l’Union, à savoir le système de règlement brut (STAR-UEMOA), le système interbancaire de compensation automatisée (SICA-UEMOA) et le système monétique régional (GIM-UEMOA).
La promotion de l’interopérabilité devrait permettre d’atteindre les objectifs tels qu’une réduction du coût des transactions pour le client, par la mutualisation des charges de traitement des services interopérables ; une sécurisation des mécanismes de compensation et de règlement des transactions inter-réseaux ; une diversification de l’offre par le biais de l’élargissement des services financiers à tous les types de comptes et des réseaux d’acceptation.
En juillet 2024, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a effectué le lancement de la phase pilote du système de paiement instantané interopérable de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Cette étape décisive traduit l’engagement de la BCEAO à mettre en place un système de paiement instantané interopérable, opérationnel en continu, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, capable de traiter les transactions de toute nature, quel que soit le type de compte.
Concrètement, la mise en œuvre de cette plateforme devra permettre de proposer une large gamme de services, visant à simplifier les transactions quotidiennes des usagers et à stimuler l’innovation financière.
Ainsi, avec ce système, que le compte soit détenu auprès d’une banque, d’un émetteur de monnaie électronique, d’une institution de microfinance ou d’un établissement de paiement connecté au système interopérable, les usagers pourront désormais effectuer des transferts et des paiements vers le compte de leurs bénéficiaires, même si l’institution financière du bénéficiaire est différente de celle de l’expéditeur.
L’objectif de ce système est de renforcer l'inclusion financière, de faciliter les transactions entre les différents acteurs économiques, et d'améliorer l'efficacité des paiements instantanés, quel que soit le type de compte.
Le système de paiement instantané permet quatre types de transactions : Les transactions initiées par le payeur « Push payement», comme le virement instantané ; celles exécutées par le payé « Pull payment», comme le prélèvement instantané sans mandat.
Ainsi, les banques, les émetteurs de monnaie électronique, les institutions de microfinance et les établissements de paiement pourront se connecter et réaliser des transactions en temps réel entre eux.
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