Il faut imaginer un nouveau système de planification capable d’accompagner les politiques publiques selon Abdoulaye Baldé, le ministre du plan

Mercredi 11 Juin 2014

Pour faire face à la fracture de la croissance économique enregistrée depuis 2006, il faut faire preuve d’une grande capacité d'adaptation mais surtout d’imagination pour un nouveau système de planification capable d’accompagner les politiques publiques pour atteindre les objectifs de développement a estimé mercredi , à Dakar Abdoulaye Baldé , ministre du plan .


Abdoulaye Baldé , ministre du plan
Abdoulaye Baldé , ministre du plan
« Ce nouveau système doit contribuer à asseoir un Etat plus efficace et garant de l'intérêt général. En d’autres termes, l’action de l’Etat doit favoriser la croissance économique et améliorer les objectifs de développement »,  a-t-il souligné lors d’une conférence sur le thème « Les investissements publics, la croissance économique et la soutenabilité de la dette»,
 
« En effet, la situation des finances publiques se caractérise par une nette domination des dépenses courantes qui absorbent 61,1%  soit 15% du PIB de l’ensemble des dépenses budgétaires contre 38,9% pour les dépenses d’investissement », a expliqué le ministre du plan.
 
 « Les dépenses obligatoires (salaires, intérêts sur la dette) ont représenté en moyenne 44% des dépenses courantes entre 2001 et 2012 avec une tendance haussière notée ces dernières années, des paiements d’intérêts sur la dette accentuée par le rythme élevé de l’endettement moins de dix après les initiatives PPTE et IADM », a-t-il ajouté.
 
Selon  lui, « L’importance des investissements pour la promotion de la croissance économique n’est plus à démontrer. Il existe un consensus fort en sciences économiques pour garantir ce fait ».
 
« Toutefois, au Sénégal, beaucoup de dépenses d’investissement  ont été réalisées durant cette dernière décennie avec des résultats mitigés sur le plan économiques alors qu’au même moment d’autres pays africains non exportateurs de ressources naturelles ayant des taux d’investissement plus faibles que le Sénégal affichent des taux de croissance économique largement supérieur au nôtre. D’où la question de l’efficacité de la dépense publique »,  a-t-il fait savoir.
 
M.Baldé estime que « pour vaincre ce paradoxe, il nous faut opérer les ruptures nécessaires pour relever le niveau des investissements productifs dans les secteurs porteurs de forte croissance et procéder à un ajustement permettant d’inscrire l’économie sur une trajectoire de croissance forte et durable ».
 
 « Ce changement passe sans aucun doute par la restauration de la chaine de planification et notamment par l’évaluation ex ante des projets publics et la prise en compte avec la plus grande rigueur des nouveaux types de financement des investissements publics », poursuit –il.
 
« Ces mécanismes de financement devant être intégrés à l’avenir dans la gestion de l’économie,  ont, certes, fait leur preuve dans certains pays mais leur échec retentissant dans certains cas doit interpeller notre vigilance afin d’éviter les revers »,  a-t-il conclu.
Ndeye Maguette Kébé
 
 
 
Actu-Economie


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