Enfin, un ouf de soulagement pour les Industries chimiques du Sénégal (Ics). Le groupe indonésien « Indorama » va entrer dans le capital de la société à hauteur de 66% du capital. Elle va injecter 225 millions de dollars, soit environ 112,5 milliards de FCfa, dans la société. Indorama qui entre dans le capital des Ics en lieu et place de Archean en sera, désormais, le principal actionnaire. Selon le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, qui a donné hier la nouvelle, le groupe indonésien va apporter, dans une semaine, 100 millions de dollars, soit environ 50 milliards de FCfa. « Ce premier versement sera investi dans l’outil de production pour relancer la production et payer une partie de la dette due aux banques locales et aux entrepreneurs sénégalais qui travaillent aux Ics », explique-t-il.
En outre, les autorités ont signé, avec Indorama, une convention qui stipule qu’au mois d’octobre prochain, le plan d’affaires sera déposé. Ce sera, bien entendu, après l’évaluation des investissements nécessaires à l’entreprise et aux différentes filiales. « Aussitôt après l’adoption par le conseil d’administration du plan d’affaires, les investissements vont démarrer dans un délai de 14 à 20 mois pour que les Ics retrouvent leur pleine capacité », a dit le ministre.
D’après lui, « le Sénégal ne voudrait pas, après, continuer à importer de l’engrais ». Il pense que c’est un soulagement pour le Sénégal et pour les travailleurs « qui n’ont cessé d’attirer notre attention sur cela». Il précise : « nous pensons que les travailleurs comprendront les efforts qui sont faits par le président de la République pour sauver cet outil et joueront également leur partition pour que les Ics retrouvent leur statut d’antan dans moins de 2 ans ».
Les Ics, une industrie aux multiples difficultés
Les Industries chimiques du Sénégal (Ics) traversent une phase difficile depuis quelques années. Cela, malgré les efforts de relance entrepris par l’Etat.
Face aux difficultés rencontrées par les Ics au milieu des années 2000, il a été procédé à une recapitalisation avec l’arrivée du partenaire indien Ifco. Le partenaire Archean qui devait avoir 68 % du capital avait à investir 200 millions de dollars. Ce qui devait aider les Ics à retrouver leur pleine production. Mais depuis sa reprise en 2009, la production n’a jamais dépassé les 50 %, explique le ministre Aly Ngouille Ndiaye. A l’en croire, la panne, au début de l’année 2013, est conjuguée à la vétusté des machines, à l’absence de pièces détachées et au problème de paiement des entreprises sous-traitantes, etc. Malheureusement, souligne le ministre, « quand les Ics ne marchent pas, ce sont des points de croissance perdus, et c’est aussi beaucoup d’argent perdu pour la région de Thiès et pour le département de Tivaouane ».
La reprise en main du dossier
Aussi, depuis 2013, les autorités ont pris en main le dossier, indique le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye. D’ailleurs, poursuit-il, lors du conseil des ministres délocalisé à Thiès, le président de la République avait annoncé des investissements à hauteur de 165 millions de dollars. Un chiffre qui découle des engagements pris, en mai 2014, par l’ancien actionnaire Ifco. Celui-ci détient 19 % des actions des Ics et s’était donné comme défis de relancer l’unité industrielle dans un délai de 3 ans. «Nous avons pensé qu’il fallait aller un peu plus vite compte tenu du fait que les Ics font partie des entreprises trop grandes pour qu’on les laisse tomber. Les Ics, c’est plus de 1.800 employés, un niveau d’emprunt bancaire assez élevé. Lorsqu’elles tombent, ce sont des effets collatéraux assez compliqués, de manière générale, de l’économie », fait remarquer Aly Ngouille Ndiaye. Les autorités ont alors demandé aux partenaires de s’ouvrir. Ce qu’ils ont accepté. C’est ainsi qu’après avoir reçu une manifestation d’intérêts d’Américains, d’Espagnols et de Français, entre autres, le Pca des Ics qui est le président d’Ifco, a cherché un partenaire, en l’occurrence Indorama, note-t-il.
Actionnaire principal des Ics : Indorama est présente dans une trentaine de pays et emploie 24.000 salariés
La société qui sera désormais l’actionnaire principal est indonésienne. Elle s’appelle Indorama. Le groupe qui a débuté ses activités en 1976 est fondé par l’homme d’affaires indonésien, SP Lohia. A présent, il est devenu un groupe prospère qui est actif dans la brasserie, l’hygiène, le textile, la pétrochimie, la médecine, le bâtiment, etc. Indorama emploie 24.000 travailleurs. La société est présente dans une trentaine de pays à travers le monde. Elle fait 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires et a des actifs de plus de 9 milliards de dollars. « C’est un groupe profitable qui est en train d’investir présentement dans une grande unité de production d’urée au Nigeria pour un montant de 1,3 milliard de dollars », a souligné le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye. En Afrique, Indorama réclame une présence stratégique. Le groupe investit dans le pétrole, le gaz et la chimie. Le respect de l’environnement, le capital humain, la bonne gouvernance font partie de ses valeurs.
Lesoleil.sn
En outre, les autorités ont signé, avec Indorama, une convention qui stipule qu’au mois d’octobre prochain, le plan d’affaires sera déposé. Ce sera, bien entendu, après l’évaluation des investissements nécessaires à l’entreprise et aux différentes filiales. « Aussitôt après l’adoption par le conseil d’administration du plan d’affaires, les investissements vont démarrer dans un délai de 14 à 20 mois pour que les Ics retrouvent leur pleine capacité », a dit le ministre.
D’après lui, « le Sénégal ne voudrait pas, après, continuer à importer de l’engrais ». Il pense que c’est un soulagement pour le Sénégal et pour les travailleurs « qui n’ont cessé d’attirer notre attention sur cela». Il précise : « nous pensons que les travailleurs comprendront les efforts qui sont faits par le président de la République pour sauver cet outil et joueront également leur partition pour que les Ics retrouvent leur statut d’antan dans moins de 2 ans ».
Les Ics, une industrie aux multiples difficultés
Les Industries chimiques du Sénégal (Ics) traversent une phase difficile depuis quelques années. Cela, malgré les efforts de relance entrepris par l’Etat.
Face aux difficultés rencontrées par les Ics au milieu des années 2000, il a été procédé à une recapitalisation avec l’arrivée du partenaire indien Ifco. Le partenaire Archean qui devait avoir 68 % du capital avait à investir 200 millions de dollars. Ce qui devait aider les Ics à retrouver leur pleine production. Mais depuis sa reprise en 2009, la production n’a jamais dépassé les 50 %, explique le ministre Aly Ngouille Ndiaye. A l’en croire, la panne, au début de l’année 2013, est conjuguée à la vétusté des machines, à l’absence de pièces détachées et au problème de paiement des entreprises sous-traitantes, etc. Malheureusement, souligne le ministre, « quand les Ics ne marchent pas, ce sont des points de croissance perdus, et c’est aussi beaucoup d’argent perdu pour la région de Thiès et pour le département de Tivaouane ».
La reprise en main du dossier
Aussi, depuis 2013, les autorités ont pris en main le dossier, indique le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye. D’ailleurs, poursuit-il, lors du conseil des ministres délocalisé à Thiès, le président de la République avait annoncé des investissements à hauteur de 165 millions de dollars. Un chiffre qui découle des engagements pris, en mai 2014, par l’ancien actionnaire Ifco. Celui-ci détient 19 % des actions des Ics et s’était donné comme défis de relancer l’unité industrielle dans un délai de 3 ans. «Nous avons pensé qu’il fallait aller un peu plus vite compte tenu du fait que les Ics font partie des entreprises trop grandes pour qu’on les laisse tomber. Les Ics, c’est plus de 1.800 employés, un niveau d’emprunt bancaire assez élevé. Lorsqu’elles tombent, ce sont des effets collatéraux assez compliqués, de manière générale, de l’économie », fait remarquer Aly Ngouille Ndiaye. Les autorités ont alors demandé aux partenaires de s’ouvrir. Ce qu’ils ont accepté. C’est ainsi qu’après avoir reçu une manifestation d’intérêts d’Américains, d’Espagnols et de Français, entre autres, le Pca des Ics qui est le président d’Ifco, a cherché un partenaire, en l’occurrence Indorama, note-t-il.
Actionnaire principal des Ics : Indorama est présente dans une trentaine de pays et emploie 24.000 salariés
La société qui sera désormais l’actionnaire principal est indonésienne. Elle s’appelle Indorama. Le groupe qui a débuté ses activités en 1976 est fondé par l’homme d’affaires indonésien, SP Lohia. A présent, il est devenu un groupe prospère qui est actif dans la brasserie, l’hygiène, le textile, la pétrochimie, la médecine, le bâtiment, etc. Indorama emploie 24.000 travailleurs. La société est présente dans une trentaine de pays à travers le monde. Elle fait 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires et a des actifs de plus de 9 milliards de dollars. « C’est un groupe profitable qui est en train d’investir présentement dans une grande unité de production d’urée au Nigeria pour un montant de 1,3 milliard de dollars », a souligné le ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye. En Afrique, Indorama réclame une présence stratégique. Le groupe investit dans le pétrole, le gaz et la chimie. Le respect de l’environnement, le capital humain, la bonne gouvernance font partie de ses valeurs.
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