Créé en 1975, le marché des HLM fait partie des plus grands marchés de la Capitale sénégalaise et accueille des milliers de personnes par jour. Cependant, il constitue un danger public pour les citoyens qui le fréquentent de part la vétusté des infrastructures, de l’insalubrité ambiante et de l’occupation anarchique de l’espace par des marchants ambulants. Fort de ce constat, les autorités de la Commune d’arrondissement des HLM ont tenu à organiser une table ronde de concertations sur cette problématique en présence d’Ibrahima Sakho, Préfet de la ville de Dakar. Ce dernier affirme que « les marchés du département de Dakar constituent un problème majeur de sécurité publique ». Bien qu’ils constituent un lieu d'échanges, un lieu de rencontres de l'offre et de la demande, « ces marchés causent beaucoup plus de désagréments aux citoyens et même aux usagers », a-t-il déclaré. Selon M. Sakho, il y a « des risques d'incendie liés à la présence de feux nus et de branchements anarchiques des fils électriques ». Sur ces risques le maire de la ville, Aly Diouf interpelle la SENELEC afin qu’elle mette fin « à ces branchements anarchiques qui constituent un réel danger ». Selon lui « la cause principale d’incendies survenus dans les marchés sont dus à ces branchements électriques ». Malheureusement, « les commerçants ne sont pas encore conscients de ce risque » souligne M. Sakho. La vieillesse des bâtiments qui abritent le marché, constitue aussi une atteinte à l'intégrité physique des personnes car « l'essentiel des bâtiments risquent de s’effondre parce qu’ils ne présentent plus de garantie de sécurité à l'endroit des commerçants, des usagers tout comme à l'endroit des riverains » affirme le préfet. A ces risques viennent s’ajouter, ceux qui sont d’ordres sanitaires. Il n’y a plus d'aération au marché des HLM, tout est clos et « cette situation est favorable à l'implosion de certaines maladies telles que la tuberculose et d'autres maladies du péril fécal », soutient Ibrahima Sakho. C’est pourquoi, « cette présente concertation qui fait suite à d’autres rencontres tenues, s’inscrit dans la dynamique d'esquisser des solutions pérennes », dira le Maire de la Commune. Selon Aly Diouf, « très souvent, les gens présentent la situation de déguerpissement comme, si l'Etat était en train de s'opposer à la création d'emplois ». Et le préfet de confirmer que « la thérapie qui sera appliquée au marché des HLM sera la même qui sera appliquée à Sandaga, au marché de Castors et à d'autres marchés ».
Ainsi, il incite les participants de cette rencontre à proposer « des solutions concrètes » qui ne seront pas « des mesures du genre sensibiliser ou informer ». Pour l’heure « ce qu'il y a lieu de faire, c'est de retenir quelques actions concrètes telles que démolir les bâtiments vétustes ou encore supprimer les branchements irréguliers de fils électriques », déclare Aly Diouf. Pour lui « ce sont ces genres de mesures que nous attendons auprès des populations ». Les marchés du département de Dakar sont à l'origine de problèmes de sécurité publique, en ce sens qu'ils exposent les citoyens et les usagers à des risques de catastrophes. La rencontre va également consister en un espace de réflexion sur la manière de sécuriser les marchés où les populations côtoient au quotidien des risques en tout genre.
Amy Diallo