Nouvel accord de taille à la fusion entre Publicis et Omnicom: la Commission européenne a donné jeudi son feu vert à cette opération qui doit donner naissance, avant la fin du premier semestre 2014, au numéro un mondial de la communication devant le britannique WPP. Bruxelles n'a pas posé de conditions.
Après les autorisations des gendarmes de la concurrence d'une douzaine de pays, dont l'Afrique du Sud, l'Inde, le Japon et la Russie notamment, et l'accord tacite des autorités américaines en novembre dernier, l'aval de l'Union européenne était l'un des tout derniers qu'attendaient les deux groupes pour être sûrs de la validité réglementaire de leur mariage. La mégafusion doit encore obtenir l'accord des autorités chinoises, qui pourrait intervenir avant la fin du mois de janvier.
Le rapprochement de Publicis et Omnicom est une opération d'une taille inédite sur le marché de la publicité. En formant un géant de 17,7 milliards d'euros de revenu et 26,5 milliards de capitalisation boursière, Publicis Omnicom Group va dominer ses pairs WPP (12 milliards d'euros de chiffre d'affaires), Interpublic (5,2 milliards), Dentsu-Aegis (4,5 milliards) et Havas (1,8 milliard). Jamais la vague de concentrations des années 1990 et 2000 n'avait atteint un tel niveau de concentration, justifié par les patrons des deux groupes, le Français Maurice Lévy et l'Américain John Wren, par leur ambition de «peser face aux géants du Web» tels que Google, Apple, Microsoft ou Facebook.
À vrai dire, l'obtention de ces autorisations n'est pas le point qui pose le plus de difficultés pour organiser les noces. Depuis l'annonce de leur projet fin juillet, Publicis et Omnicom ont d'ailleurs répété à l'envi qu'ils n'étaient pas inquiets pour obtenir ces accords. Sans qu'ils s'étendent sur le sujet, ce sont plutôt les conditions de la gouvernance du futur Publicis Omnicom Group, sur lesquelles planchent actuellement les états-majors des deux groupes, qui présentent la plus grande complexité.
lefigaro.fr
Après les autorisations des gendarmes de la concurrence d'une douzaine de pays, dont l'Afrique du Sud, l'Inde, le Japon et la Russie notamment, et l'accord tacite des autorités américaines en novembre dernier, l'aval de l'Union européenne était l'un des tout derniers qu'attendaient les deux groupes pour être sûrs de la validité réglementaire de leur mariage. La mégafusion doit encore obtenir l'accord des autorités chinoises, qui pourrait intervenir avant la fin du mois de janvier.
Le rapprochement de Publicis et Omnicom est une opération d'une taille inédite sur le marché de la publicité. En formant un géant de 17,7 milliards d'euros de revenu et 26,5 milliards de capitalisation boursière, Publicis Omnicom Group va dominer ses pairs WPP (12 milliards d'euros de chiffre d'affaires), Interpublic (5,2 milliards), Dentsu-Aegis (4,5 milliards) et Havas (1,8 milliard). Jamais la vague de concentrations des années 1990 et 2000 n'avait atteint un tel niveau de concentration, justifié par les patrons des deux groupes, le Français Maurice Lévy et l'Américain John Wren, par leur ambition de «peser face aux géants du Web» tels que Google, Apple, Microsoft ou Facebook.
À vrai dire, l'obtention de ces autorisations n'est pas le point qui pose le plus de difficultés pour organiser les noces. Depuis l'annonce de leur projet fin juillet, Publicis et Omnicom ont d'ailleurs répété à l'envi qu'ils n'étaient pas inquiets pour obtenir ces accords. Sans qu'ils s'étendent sur le sujet, ce sont plutôt les conditions de la gouvernance du futur Publicis Omnicom Group, sur lesquelles planchent actuellement les états-majors des deux groupes, qui présentent la plus grande complexité.
Problème de gouvernance
Le principe d'une «fusion entre égaux», martelé depuis l'annonce de la fusion, n'est pas évident à mettre en musique car Omnicom est plus gros que Publicis. La partition au capital, qui donnerait un peu plus de 50% aux actionnaires de Publicis et donc un peu moins à ceux d'Omnicom, selon les termes de l'accord annoncé, n'est donc pas facile à faire avaler aux actionnaires d'Omnicom, même si Publicis présente une meilleure rentabilité et que le versement d'un dividende exceptionnel au moment de la finalisation de la fusion est programmé pour assurer cette «fusion entre égaux». Or ce principe doit aussi s'appliquer à la gouvernance. John Wren et Maurice Lévy deviendront codirecteurs généraux pendant trente mois avant que Maurice Lévy devienne président non exécutif et laisse la direction générale à John Wren. L'avenir du nouveau géant s'écrira-t-il ensuite plus aux États-Unis qu'en France? C'est la crainte de certains. Ce qui est sûr, c'est que le premier actionnaire de Publicis, la Française Élisabeth Badinter, verra sa participation de 9% diluée à moins de 5%.lefigaro.fr