L'école doit être mis en cohérence avec les objectifs de développement

Lundi 16 Décembre 2013

L'orientation globale du système éducatif vers les matières littéraires au détriment des filières scientifiques doit être corrigée pour que l'école soit en cohérence avec les besoins du Sénégal en matière de développement, a déclaré l'inspecteur de l'éducation et de la formation (IEF) du département de Fatick, Saidou Bâ.


"Je crois fondamentalement qu'il faut développer les sciences et les technologies dans notre système éducatif, si nous voulons nous développer", a-t-il dit dimanche dans la capitale du Sine, lors d'un forum organisé au CEM Khar Ndoffène Diouf de Fatick sur le thème "Les métiers scientifiques au féminin et au pluriel au Sénégal : dialogue entre lycéennes et femmes scientifiques".

"Sur un ordre de service qui nous est parvenu, sur deux feuilles que j'ai consulté et lu, il y a pratiquement un effectif de trente professeurs littéraires. Il n'y a pas un seul professeur de science", a-t-il indiqué. Selon lui, ''l'orientation globale du système vers des matières littéraires doit être corrigée''. 

Saïdou Bâ a expliqué les établissements scolaires "s'évertuent à faire des acrobaties" pour tenir les cours dans les matières scientifiques dans le but de contenir les mouvements des élèves qui réclament des professeurs dans des matières telles que les mathématiques ou les Sciences de la vie et de la Terre (SVT). Il a appelé les plus hautes autorités de l'éducation à travailler à "renverser" cette tendance, pour que l'école soit en cohérence avec les besoins de progrès du pays. 

Parlant du thème du forum, il a indiqué que de façon globale, l'enseignement scientifique chez les filles n'est "pas très reluisant" dans la région de Fatick de manière générale. "Il y a encore des difficultés au niveau de l'enseignement des mathématiques chez les filles dans nos établissements scolaires", a-t-il dit.

"Plus on avance dans le système éducatif local, moins vous trouvez de filles", a relevé l’inspecteur de l'éducation et de la formation (IEF) du département de Fatick, avant d’ajouter : "Elles semblent se comporter mieux que les garçons par rapport aux sciences, malheureusement, on voit qu'après, il y a une forte chute au niveau du maintien". 

''Les filles ont tendance à abandonner, elles peuvent être performantes mais ne vont pas persévérer dans le système et ça, c'est regrettable", a-t-il ajouté, avant de se réjouir de la présence à Fatick de la Commission nationale sénégalaise pour l'UNESCO, dans le cadre de la réflexion générale engagée sur ce sujet.
Le chef de la division des sciences à la Commission nationale sénégalaise pour l'UNESCO, Ibrahima Ly, a de son côté déclaré que l'organisation d'un tel forum à Fatick vise à inverser cette tendance. Pour ce faire, il s'agira de créer des programmes et des activités, tout en investissant les lycées et collèges pour inciter les filles à choisir les filières scientifiques, a expliqué M. Ly.
"Après le CEM Khar Ndoffène de Fatick, la Commission se rendra dans des établissements de Thiès et Dakar", a-t-il annoncé.
APS
Actu-Economie


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