Ngozi Okonjo-Iweala, ministre des Finances du Nigeria, et son homologue français Pierre Moscovici, mercredi 4 décembre lors du forum à Bercy
La France déroule le tapis rouge à l'Afrique. Plus de 500 chefs d'entreprise et ministres étaient présents à la conférence économique organisée ce mercredi à Bercy, avant un sommet des chefs d'État jeudi et vendredi à l'Élysée sur la paix et la sécurité. «Cette rencontre marque un changement d'approche vis-à-vis de l'Afrique», a lancé le président François Hollande en concluant le colloque, en présence des chefs d'État de Côte d'Ivoire, du Sénégal et de Tanzanie. «La France ne voit pas assez le continent de demain, ne voit pas assez les opportunités qu'il représente», a insisté le chef de l'État.
Faisant écho aux nombreuses interventions de la journée, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a rappelé la forte croissance économique du continent, 5% en moyenne par an, 10% prévus dans son pays en 2014 et 2015, les investissements directs étrangers multipliés par dix sur la dernière décennie, l'amélioration de la gouvernance. Une décennie où la France, trop assise sur ses positions acquises, a vu sa part de marché divisée par deux sur ses terrains traditionnels d'Afrique francophone face à la concurrence des émergents.
Création d'une fondation
Très applaudie, la ministre des Finances du Nigeria, Ngozi Okonjo-Iweala, qui a détaillé les énormes besoins en infrastructures du continent, a appelé les entreprises françaises à réagir au plus vite. «Si vous manquez le bateau, si vous n'êtes pas en Afrique maintenant, vous allez rater l'occasion de toute une vie!» a-t-elle déclaré. «Nos partenaires traditionnels, comme la France, doivent travailler plus dur pour nous convaincre de les suivre dans les investissements», a prévenu cette ancienne responsable de la banque mondiale, en exhortant les Français à être plus compétitifs.
S'appuyant sur un rapport commandé à l'ancien ministre Hubert Védrine et quatre autres personnalités franco-africaines, François Hollande a fixé un cap: doubler les échanges économiques entre la France et l'Afrique d'ici à cinq ans avec, à la clé, 200.000 emplois créés en France.
Trois principes doivent fonder ce partenariat: la «colocalisation, de façon à ce que l'investissement qui se porte en Afrique ait un effet en France», la «transparence dans les mécanismes d'aide et les appels» et «un engagement dans la durée». François Hollande a listé les secteurs porteurs pour les entreprises hexagonales: l'énergie, les nouvelles technologies, la ville durable pour faire face à l'urbanisation galopante et les industries agroalimentaires. Les investissements doivent marcher dans les deux sens. «Nous devons aider les PME africaines à s'installer en France, faciliter l'octroi de visas économiques», plaide le chef de l'État. Un nouvel élan que concrétise le lancement d'une fondation franco-africaine dès l'année prochaine.
Lefigaro.Fr
Faisant écho aux nombreuses interventions de la journée, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a rappelé la forte croissance économique du continent, 5% en moyenne par an, 10% prévus dans son pays en 2014 et 2015, les investissements directs étrangers multipliés par dix sur la dernière décennie, l'amélioration de la gouvernance. Une décennie où la France, trop assise sur ses positions acquises, a vu sa part de marché divisée par deux sur ses terrains traditionnels d'Afrique francophone face à la concurrence des émergents.
Création d'une fondation
Très applaudie, la ministre des Finances du Nigeria, Ngozi Okonjo-Iweala, qui a détaillé les énormes besoins en infrastructures du continent, a appelé les entreprises françaises à réagir au plus vite. «Si vous manquez le bateau, si vous n'êtes pas en Afrique maintenant, vous allez rater l'occasion de toute une vie!» a-t-elle déclaré. «Nos partenaires traditionnels, comme la France, doivent travailler plus dur pour nous convaincre de les suivre dans les investissements», a prévenu cette ancienne responsable de la banque mondiale, en exhortant les Français à être plus compétitifs.
S'appuyant sur un rapport commandé à l'ancien ministre Hubert Védrine et quatre autres personnalités franco-africaines, François Hollande a fixé un cap: doubler les échanges économiques entre la France et l'Afrique d'ici à cinq ans avec, à la clé, 200.000 emplois créés en France.
Trois principes doivent fonder ce partenariat: la «colocalisation, de façon à ce que l'investissement qui se porte en Afrique ait un effet en France», la «transparence dans les mécanismes d'aide et les appels» et «un engagement dans la durée». François Hollande a listé les secteurs porteurs pour les entreprises hexagonales: l'énergie, les nouvelles technologies, la ville durable pour faire face à l'urbanisation galopante et les industries agroalimentaires. Les investissements doivent marcher dans les deux sens. «Nous devons aider les PME africaines à s'installer en France, faciliter l'octroi de visas économiques», plaide le chef de l'État. Un nouvel élan que concrétise le lancement d'une fondation franco-africaine dès l'année prochaine.
Lefigaro.Fr