''Nous avons un problème de déficit au niveau de l’investissement et cela date de 1994 avec la réforme qui a été apportée avec la libéralisation dans le secteur du pétrole. Depuis cette date, des investissements d’envergure n’ont pas été faits'', a-t-il dit.
Aymérou Gningue s’exprimait à l'ouverture d'un atelier de deux jours organisé par l’amicale des cadres de la SAR (ACS) qui entend à travers cette rencontre réfléchir sur la crise qui secoue la société.Selon le président conseil d’administration, ''une raffinerie a besoin d’être modernisée et pour cela elle a besoin d’investissement''. ''Il y a eu des problèmes au niveau de la gouvernance de la SAR qui ont été posés. Entre 2006 et maintenant il y a plus de 100 milliards qui ont été mis dans la SAR mais ces 100 milliards là réfléchissions pour voir comment ils ont été utilisés'', a-t-il dit.''Si vous faites entrer dans une entreprise de l’argent pour le faire ressortir d’une autre main cela ne sert à rien du tout. Ça sert peut être à des personnes mais cela ne sert pas à l’entreprise'', a-t-il déploré.''Ce qu’il faut, c’est qu’il y ait un ressaisissement, que les cadres puissent travailler, réfléchir en interne et voir exactement les maux auxquels est confrontés cette entreprise'', selon Aymérou Gningue. Les cadres doivent pouvoir ''dessiner des pistes qui seront portées à l’attention du gouvernement pour qu’une décision sage puisse être prise’’, a t-il souligné. La raffinerie ''est un outil de souveraineté qui participe à équilibrer les flux des produits pétroliers dans le pays, mais on ne peut pas le faire aussi à n’importe quel prix'', a dit Aymérou Gningue.''Il faut que chacun puisse réfléchir et que nous puissions prendre la décision idoine qui permette de maintenir les choses dans un environnement où tout le monde gagne''.
APS