La croissance de la Chine est vouée à ralentir à moyen terme, selon le FMI et la Banque mondiale

Samedi 7 Juin 2014

La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ont prévenu que la croissance de la Chine est vouée à fléchir à moyen terme, en raison notamment du poids important des dettes locales et du ralentissement du secteur immobilier.


La croissance de la Chine est vouée à ralentir à moyen terme, selon le FMI et la Banque mondiale
La Banque mondiale a estimé, dans un rapport publié le 6 juin, que «la croissance de la Chine continuera à ralentir à moyen terme », indiquant que les «les changements structurels se feront évidents», en référence au rééquilibrage initié par Pékin en faveur de la consommation et au détriment de l'investissement.
La croissance économique chinoise est tombée à 7,4% au premier trimestre 2014, au plus bas depuis 18 mois. «Le rééquilibrage sera inégal, illustrant les tensions entre les tendances structurelles et les mesures de gestion de la demande à moyen terme», a noté Chorching Goh, économiste en chef de la Banque mondiale pour la Chine.
L’institution a énuméré trois autres menaces qui pèsent sur l’économie chinoise: le poids important de la dette, le ralentissement du secteur immobilier, traditionnel moteur de croissance dans l'immense pays en voie d'urbanisation rapide, et les incertitudes qui pèsent sur le secteur des exportations, très dépendant de la conjoncture mondiale.
La Banque mondiale a, cependant,  maintenu dans son nouveau rapport sa prévision de croissance du PIB chinois pour 2014, à 7,6%, contre 7,7% en 2013. Pour 2015, l’institution a aussi conservé sa prévision de 7,5% de croissance pour la deuxième économie mondiale, mais a légèrement revu à la baisse celle pour 2016, à 7,4% contre 7,5% auparavant.
Dans un rapport publié le 5 juin, le FMI a, quant à lui, abaissé sa prévision de croissance pour la Chine en 2015 à environ 7%, contre 7,3% auparavant, tout en appelant Pékin à privilégier la maîtrise des risques financiers aux dépens de mesures supplémentaires de soutien à l'activité. Selon le directeur général adjoint du Fonds, David Lipton, la dépendance croissante de la Chine à la dette et à l'investissement dans des domaines incluant l'immobilier constitue une menace importante. L’institution dirigée par Christine Lagarde a aussi pressé Pékin de tenir ses engagements en matière de réformes visant à corriger les déséquilibres de son économie.
Le gouvernement chinois avait promis dès 2013 d'accélérer des réformes économiques devenues urgentes, en accordant plus de place aux capitaux privés, en libéralisant le système financier, en renforçant la demande intérieure et en réservant un meilleur accueil aux investisseurs étrangers. Mais ces engagements tardent à se concrétiser.
Ecofin
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