La société civile prône l'ouverture et la transparence pour les prochaines consultations sur les APE

Dimanche 6 Avril 2014

La Plateforme des Organisations de la société civile de l’Afrique de l’Ouest sur l’Accord de Cotonou (POSCAO) a rappelé dimanche la nécessité de donner un cachet transparent et ouvert aux consultations sur les accords de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne (UE) prévues au cours des deux prochains mois.


‘’Les consultations qui seront menées au cours des deux mois à venir doivent rester transparentes et ouvertes à tous les acteurs, en particulier la société civile et le secteur privé, qui ont démontré leur parfaite maîtrise de l’APE, leur compréhension des enjeux de l’intégration régionale et leur engagement résolu et déterminé à s’opposer à toute menace intérieure ou extérieure’’, a-t-elle exhorté. 

Elle a fait cette recommandation dans son communiqué final, faisant suite à la quarante-quatrième session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO tenue à Yamoussoukro les 28 et 29 mars 2014.

Une rencontre à l’issue de laquelle les leaders de l’Afrique de l’Ouest ont reconnu ‘’qu’il reste quelques questions techniques à résoudre dans la négociation de l’APE et ont instruit les négociateurs en Chef de prendre les mesures nécessaires, dans un délai de deux mois, en vue de trouver une solution aux questions soulevées par certains Etats membres, notamment le Nigeria, avant la signature de l’Accord’’. 

La POSCAO ‘’se félicite de cette décision courageuse et clairvoyante qui marque l’attachement des Chefs d’Etat de la CEDEAO à l’intégration économique régionale et à la protection des économies encore vulnérables de l’Afrique de l’Ouest’’.

‘’A la suite des Ministres du Commerce qui avaient refusé de valider le compromis sur l’APE lors du Comité ministériel de suivi (CMS) du 17 février 2014 à Dakar, les Chefs d’Etat viennent à leur tour de suivre les arguments que la société civile a exprimés à maintes occasions. La société civile les encourage pour cet acte de responsabilité.’’ 

Pour la POSCAO, ‘’les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont refusé la fuite en avant vers l’aventure car la conclusion de la négociation a été bâclée et d’importantes questions ont été traitées avec une légèreté et une précipitation que rien ne justifie’’.

Elle affirme que ‘’certaines questions techniques doivent faire l’objet d’une renégociation sérieuse car les concessions de l’Afrique de l’Ouest sont inappropriées et pourraient avoir des conséquences dramatiques sur l’économie régionale dans le futur’’. 

‘’Parmi ces questions, les plus préoccupantes sont : l’offre d’accès au marché, la Clause de la Nation la Plus Favorisée (NPF), les taxes de l’exportation, les clauses de rendez-vous et le PAPED’’, précise-t-elle. 
A ce propos, elle ‘’attire l’attention’’ des chefs d’Etat sur les montants annoncés pour le Programme de l’APE pour le développement (PAPED).
Et de s’interroger à propos de l’enveloppe que pourrait recevoir les pays de la CEDEAO par tranches de 5 ans à trois reprises : ‘’Que valent 6.5 milliards pour 16 pays représentant ensemble plus 300 millions d’habitants ?’’, se demande-t-elle, affirmant que ‘’la société civile régionale refuse de lâcher la proie – le développement du marché régional -, pour l’ombre – une hypothétique aide européenne’’. 
APS
Actu-Economie


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