Le PRESSMN sera élargi à toutes les régions du pays en 2014

Vendredi 6 Décembre 2013

Le projet de renforcement des soins de santé maternelle et néonatale (PRESSMN), expérimenté à Tambacounda de 2009 à 2011, avec des résultats probants, sera étendu à cinq autres régions du pays dans sa deuxième phase, avant d’être élargi à tout le territoire national en 2014, a annoncé Seyni Konté Diop, coordinatrice en santé de la reproduction à la Direction de la santé de la reproduction et de la survie de l’enfant (DSRSE).


Le projet reposant sur un modèle et un concept inspiré des normes de l’OMS, et contribuant à améliorer les conditions d’accouchement, a été expérimenté dans le centre de santé de Tambacounda et le poste de santé de Kothiary avec des ‘’résultats probants’’, a indiqué Mme Seyni Konté Diop.  Elle représentait le ministère de la Santé et de l’Action sociale au lancement officiel de la deuxième phase de ce projet (PRESSMN 2) au niveau régional, au centre de formation en santé de Tambacounda.

Le projet a été mis en œuvre de 2009 à 2011 dans les régions de Tambacounda et Kédougou par le ministère de la Santé, en partenariat avec la JICA.  Mme Diop a indiqué que du fait des ‘’bons résultats’’ de ce projet qui focalise son action sur les prestataires et l’environnement de travail, ainsi que la communauté, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a décidé de passer à l’échelle. Elle a noté que ‘’dans un premier temps, ce passage à l’échelle se fera dans cinq régions : Tambacounda, Kédougou, Fatick, Dakar et Kolda’’.

Dans chaque région, le modèle sera mis en œuvre dans un centre de santé et 3 postes de santé. Dans la région de Tambacounda où le district sanitaire de Koumpentoum a été retenu comme unité pilote, les bénéficiaires du PRESSMN 2 sont le centre de santé de Koumpentoum et les postes de santé de Malème-Niani, Bamba Thialène et Payar.

‘’Si le projet a eu des résultats probants à Tambacounda, malgré les problèmes d’accessibilité et de ressources humaines, pourquoi pas dans les autres régions ?’’, a dit Mme Diop. Relevant l’importance d’une appropriation par la communauté de ce projet qui insiste sur l’appui technique, il noté que la JICA a fait d’énormes efforts pour la disponibilité du matériel nécessaire. 

La mise en œuvre du projet nécessite toutefois un personnel motivé, un système de management performant, tout comme une autoévaluation des prestataires, pour identifier les problèmes, les causes et chercher des solutions adaptée. Les cibles principales sont la femme enceinte, la femme allaitante et le nouveau-né.

Parmi les innovations du projet, figure l’accouchement humanisé qui est un type d’accouchement avec des conditions d’accueil et un environnement améliorés, offrant à la parturiente, un ensemble de facilités. Par exemple, elle a la possibilité de se faire accompagner jusque dans la salle par la personne de son choix, ou de boire, pendant le travail, ce qui n’était généralement pas permis, ou encore de choisir sa position d’accouchement.

Ce projet plus technique que financier, vise à améliorer les pratiques de soins, a relevé Khadidiatou Sow, du district sanitaire de Tambacounda. ‘’Le modèle qui n’est pas figé, c’est un ensemble d’instruments qui sont mis en place pour prendre en charge la femme pour (qu’elle puisse) accoucher sereinement’’, a-t-elle dit.
 APS
Actu-Economie


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