Le boycott de la transgambienne est contraire aux protocoles de la CEDEAO

Jeudi 27 Mars 2014

Le directeur exécutif du Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (ENDA-CACID), Cheikh Tidiane Dièye, a signalé jeudi à Ziguinchor (Sud) que le boycott de la route transgambienne par les transporteurs sénégalais est contraire aux protocoles de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en matière de circulation des personnes et des biens.


Le boycott de la transgambienne est contraire aux protocoles de la CEDEAO
"Depuis plusieurs semaines, des corporations (NDLR : chauffeurs et transporteurs) ont bloqué la libre circulation des biens et des personnes sur […] la Gambie, ce qui est contraire à l’esprit et à la lettre des protocoles et des règlements" de la CEDEAO en matière de circulation des personnes et des biens, a dit M. Dièye. 

Le directeur exécutif d'Enda-CACID, un service de l’ONG Enda Tiers-monde basée à Dakar, s’exprimait à l’ouverture d’un atelier sur le thème : "La libre circulation des biens et ders personnes en Afrique de l’Ouest : le schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO".

Des acteurs des transports et du commerce venus du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée-Bissau participaient à l’atelier présidé par le préfet de Ziguinchor, Saïd Dia.

Le boycott de la route transgambienne ne relève que de la protection des intérêts d’"une corporation privée, contre l’intérêt général", a dit Cheikh Tidiane Dièye, qui déplore l'attitude des transporteurs sénégalais. 

Ces derniers boycottent, depuis plusieurs semaines, la route transgambienne, en contournant la Gambie, pour aller du Nord vers le Sud du Sénégal et vice versa. 

Les services gambiens assurant la traversée sur leur pays auraient demandé à être payés en franc CFA, et non avec la monnaie de leur pays, le dalasi, dont la valeur a chuté. 

Les transporteurs sénégalais ont refusé de payer en franc CFA et préfèrent contourner le territoire gambien. 

"Cela est totalement inacceptable. Et […] nous demandons aux gouvernements de ces trois pays (la Gambie, la Guinée-Bissau et le Sénégal) de prendre des mesures appropriées pour appliquer les protocoles qui vont dans le sens des intérêts et des droits des populations", a déclaré M. Dièye. 

"Une corporation ne peut pas, au nom de ses intérêts propres, enfreindre les intérêts et les droits des autres. (…) La puissance publique appartient à l’Etat. Seul l’Etat a le droit de bloquer ou de ne pas bloquer. Des transporteurs ou des commerçants ne doivent pas [violer] les droits des autres", a-t-il martelé.

"La libre circulation des personnes et des biens ne veut pas dire absence de contrôle routier", a précisé Saïd Dia. 

Il a invité les participants à l’atelier de proposer des solutions capables de faciliter la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace de CEDEAO, organisation de 15 pays dont font partie la Gambie, la Guinée-Bissau et le Sénégal.
APS
Actu-Economie


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