Le chômage au plus bas en cinq ans aux États-Unis

Vendredi 6 Décembre 2013

La consommation n'a pas souffert du «shutdown» et 203.000 emplois ont été créés en novembre. Il s'agit d'un nouveau signal positif pour l'économie américaine, au lendemain de la révision à la hausse de la croissance au troisième trimestre.


Décidément, l'économie américaine  se porte mieux que prévu. L'annonce ce vendredi d'une chute du chômage en novembre à 7%, son plus bas niveau depuis cinq ans, confirme nombre d'indications encourageantes récentes. D'autant que pour une fois le découragement des demandeurs d'emploi n'explique pas le recul bienvenu de 0,3% du chômage par rapport au mois d'octobre.
Plus important encore pour les marchés financiers: le département du Travail a recensé le mois dernier 203.000 créations d'emploi, ce qui dépasse à nouveau nettement les anticipations. Voilà deux mois consécutifs que la barre des 200.000 embauches est atteinte. C'est une excellente nouvelle.
Les entreprises privées dans le secteur des services continuent de créer l'essentiel des emplois, avec 152.000 postes de plus dénombrés en novembre. Pour le quatrième mois consécutif, le secteur manufacturier embauche ainsi nettement. La construction, les loisirs, l'hôtellerie et l'emploi intérimaire continuent également de recruter. Enfin, et c'est plus nouveau, l'hémorragie d'emplois dans le secteur public est arrêtée. Les États et collectivités locales dont les finances se sont améliorées ont cessé de réduire leurs effectifs.
Par ailleurs, le département du Commerce a révélé vendredi que les dépenses de consommation des Américains en octobre, en dépit de la fermeture partielle du gouvernement fédéral, ont elles aussi dépassé les anticipations. Le gain de 0,3% s'explique en partie par l'optimisme relatif des foyers les plus aisés. Ces derniers sont rassurés par la poursuite de la hausse des prix immobiliers et par l'appréciation de leurs portefeuilles d'actions servis par des indices boursiers records. Leur propension à consommer compense un piétinement du pouvoir d'achat pour l'Américain moyen, confirmé par le gain de seulement 0,1% des salaires en octobre.
Reprise de l'immobilier
Les signaux donnés récemment par la demande dans l'automobile et l'immobilier avaient déjà permis d'espérer une bonne tenue de la conjoncture cet automne. Ces deux secteurs sont particulièrement sensibles aux taux d'intérêt. Or la politique de taux zéro depuis la fin 2008 et les rachats mensuels de dette publique par la Réserve fédérale maintiennent des taux longs anormalement bas qui stimulent leur activité. En octobre, les ventes de logements neufs ont bondi de 25% alors que les demandes de permis de construire grimpaient au plus haut depuis cinq ans et demi. En novembre, les ventes automobiles, dopées par le renouvellement des camionnettes pick-up des artisans dépendants de la construction et par la chute des prix de l'essence, ont retrouvé leur niveau de mai 2007.
L'autre surprise, tombée jeudi, est la révision à la hausse, à 3,6% en rythme annuel, de la croissance  au troisième trimestre. Le débat sur la nécessité pour la Fed  de commencer à réduire ses achats mensuels de 85 milliards de dollars d'obligations du Trésor en est relancé. On voyait la Fed attendre mars pour réduire cette politique dite d'assouplissement quantitatif mais elle pourrait désormais intervenir avant. La prochaine réunion du comité monétaire de la Fed est prévue les 17 et 18 décembre. «Le marché du travail est encore loin d'être guéri, mais on progresse clairement dans la bonne direction. La possibilité d'une réduction de l'assouplissement quantitatif est sur la table dès ce mois-ci, mais il n'est pas certain que la Fed décide de bouger», résume Eric Stein, coresponsable de fonds obligataire pour Eaton Vance à Boston.
 
Latribune.fr
Actu-Economie


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