La première opération concerne la réalisation par le gouvernement angolais, de six émissions de bons du trésor d'un montant global de 209,4 milliards de Kwanzas (2 milliards $ environs). L'argent mobilisé dans cinq de ces émissions servira à renforcer trois banques et deux fonds d'investissements à capitaux publics.
Une des émissions servira à apurer le déficit budgétaire du fait de l'exécution tardive des budgets publics pour les années 2011, 2012, 2013 et 2014. Toujours selon la note présidentielle, ces bons du trésor dont la valeur nominale de chaque coupon sera de 4 milliards de kwanza (38 millions $) auront une maturité qui variera entre 20 et 25 ans.
L'autre ordre du président angolais concerne l'autorisation pour le gouvernement de contracter un prêt auprès de GemCorp, une firme d'investissement fondée en septembre 2014 par Atanas Bostandjiev, un ancien de chez Goldman Sachs, et qui a mobilisé pour la circonstance 500 millions $ avec pour objectif les actifs et la dette souveraine des marchés émergents. L'argent issue de cet emprunt devrait, selon le texte présidentiel, financer des projets d'investissement public.
Même si les montant semblent importants, on est loin du compte car dans le cadre de la loi de finance 2015, le gap de financement à compléter est de 1,031 trillions de kwanzas, soit environ 10 milliards $. Le pays, dont l'économie a longtemps reposé sur le diamant, peut aujourd'hui compter sur le pétrole dont la production côtoie celle du Nigéria, premier producteur africain.
A noter toute même la croissance rapide de l’endettement angolais qui, en 2012, était de moins de 11% du produit intérieur brut et qui devrait s'achever en 2015 à 47,4 milliards $, soit environ 35% du PIB. Le gouvernement a annoncé qu'il allait consacrer une bonne partie du budget à des investissements sociaux comme l'éducation et la santé, au détriment de la défense et la sécurité.
Dans la structure du budget 2015, il est prévu que les dépenses de fonctionnement atteignent 74% des dépenses publiques, tirées principalement par les salaires et le paiement des biens et services. Une option qui, sur le court terme, peut calmer la classe des fonctionnaires mais qui, sur le long terme, présente un certain risque, car tous ces revenus seront tournés vers la consommation extérieure, le pays ne possédant pas une base de production solide.
En plus de ce déséquilibre d’affectation budgétaire, le pays devrait aussi être frappé par la baisse des prix du baril de pétrole sur le marché international, car deux tiers de ses recettes reposent sur la chaine de valeur pétrolière. La firme d'analyse Eaglestone estime à 16,4% en moins sur l'année précédente, le manque à gagner en termes de recettes. Le gouvernement lui préfère attendre mi 2015 avant de se positionner, tout en espérant fortement une hausse des prix.
Ecofin
Une des émissions servira à apurer le déficit budgétaire du fait de l'exécution tardive des budgets publics pour les années 2011, 2012, 2013 et 2014. Toujours selon la note présidentielle, ces bons du trésor dont la valeur nominale de chaque coupon sera de 4 milliards de kwanza (38 millions $) auront une maturité qui variera entre 20 et 25 ans.
L'autre ordre du président angolais concerne l'autorisation pour le gouvernement de contracter un prêt auprès de GemCorp, une firme d'investissement fondée en septembre 2014 par Atanas Bostandjiev, un ancien de chez Goldman Sachs, et qui a mobilisé pour la circonstance 500 millions $ avec pour objectif les actifs et la dette souveraine des marchés émergents. L'argent issue de cet emprunt devrait, selon le texte présidentiel, financer des projets d'investissement public.
Même si les montant semblent importants, on est loin du compte car dans le cadre de la loi de finance 2015, le gap de financement à compléter est de 1,031 trillions de kwanzas, soit environ 10 milliards $. Le pays, dont l'économie a longtemps reposé sur le diamant, peut aujourd'hui compter sur le pétrole dont la production côtoie celle du Nigéria, premier producteur africain.
A noter toute même la croissance rapide de l’endettement angolais qui, en 2012, était de moins de 11% du produit intérieur brut et qui devrait s'achever en 2015 à 47,4 milliards $, soit environ 35% du PIB. Le gouvernement a annoncé qu'il allait consacrer une bonne partie du budget à des investissements sociaux comme l'éducation et la santé, au détriment de la défense et la sécurité.
Dans la structure du budget 2015, il est prévu que les dépenses de fonctionnement atteignent 74% des dépenses publiques, tirées principalement par les salaires et le paiement des biens et services. Une option qui, sur le court terme, peut calmer la classe des fonctionnaires mais qui, sur le long terme, présente un certain risque, car tous ces revenus seront tournés vers la consommation extérieure, le pays ne possédant pas une base de production solide.
En plus de ce déséquilibre d’affectation budgétaire, le pays devrait aussi être frappé par la baisse des prix du baril de pétrole sur le marché international, car deux tiers de ses recettes reposent sur la chaine de valeur pétrolière. La firme d'analyse Eaglestone estime à 16,4% en moins sur l'année précédente, le manque à gagner en termes de recettes. Le gouvernement lui préfère attendre mi 2015 avant de se positionner, tout en espérant fortement une hausse des prix.
Ecofin