Selon le rapport, l’injection de liquidités ne fait qu’alimenter les investissements financiers et non les investissements productifs. Les politiques d’austérité budgétaire et d'encadrement des salaires ne font que freiner la demande, surtout lorsqu’elles sont appliquées simultanément par des pays voisins et partenaires.« La domination persistante de la finance sur l’économie réelle et le recul constant de la part des salaires dans le revenu sont symptomatiques de l’incapacité à s’attaquer aux causes de la crise et de faire face à cette reprise anormalement faible », affirme l’institution basée à Genève.
Pour Alfredo Calcagno, chef des politiques macroéconomiques et de développement à la CNUCED, il faut que les pays développés renforcent la demande globale à travers une hausse des salaires réels, une politique d’investissements publics et une répartition plus égalitaire des revenus plutôt que d'alimenter de nouvelles bulles financières. En suivant ces recommandations, l’expert assure que la croissance mondiale passerait à 4,7% au lieu des 3,4% prévus de 2015 à 2019. La croissance de l’Afrique serait alors de 6,1% au lieu de 3,9%. « On a fait l’inverse de ce qu’il fallait faire », déplore-t-il.
Déjà dans son rapport 2013, la CNUCED s’insurgeait contre les politiques actuelles : « Ce sont des politiques expansionnistes qu’il faudrait appliquer pour doper la demande intérieure et rétablir la confiance des ménages et des entreprises. Or, à la place, les responsables politiques ont cherché à rétablir la confiance des marchés financiers. Ils ont donc opté pour la rigueur budgétaire, considérant qu’un ratio d’endettement public trop élevé risquait de provoquer une aversion généralisée à la dette souveraine et, partant, une hausse des primes de risque qui pèserait encore plus lourd sur les finances publiques. Cette stratégie n’a pas donné les résultats escomptés.», pouvait-on lire alors. Force est de constater qu’une année plus tard, la situation n’a pas évolué.
En opposition avec les institutions de Bretton Woods, la CNUCED ne cesse de dénoncer le dumping fiscal auquel les pays, mis en concurrence, se sont livrés ces dernières années, au prix de pertes de recettes publiques considérables. Selon les experts de l’institution, les pays en développement perdraient en plus chaque année entre 66 et 84 milliards de dollars du fait de l'évasion fiscale et 160 autres milliards du fait des politiques de transfert de bénéfices des grands groupes mondiaux.
Ecofin
Pour Alfredo Calcagno, chef des politiques macroéconomiques et de développement à la CNUCED, il faut que les pays développés renforcent la demande globale à travers une hausse des salaires réels, une politique d’investissements publics et une répartition plus égalitaire des revenus plutôt que d'alimenter de nouvelles bulles financières. En suivant ces recommandations, l’expert assure que la croissance mondiale passerait à 4,7% au lieu des 3,4% prévus de 2015 à 2019. La croissance de l’Afrique serait alors de 6,1% au lieu de 3,9%. « On a fait l’inverse de ce qu’il fallait faire », déplore-t-il.
Déjà dans son rapport 2013, la CNUCED s’insurgeait contre les politiques actuelles : « Ce sont des politiques expansionnistes qu’il faudrait appliquer pour doper la demande intérieure et rétablir la confiance des ménages et des entreprises. Or, à la place, les responsables politiques ont cherché à rétablir la confiance des marchés financiers. Ils ont donc opté pour la rigueur budgétaire, considérant qu’un ratio d’endettement public trop élevé risquait de provoquer une aversion généralisée à la dette souveraine et, partant, une hausse des primes de risque qui pèserait encore plus lourd sur les finances publiques. Cette stratégie n’a pas donné les résultats escomptés.», pouvait-on lire alors. Force est de constater qu’une année plus tard, la situation n’a pas évolué.
En opposition avec les institutions de Bretton Woods, la CNUCED ne cesse de dénoncer le dumping fiscal auquel les pays, mis en concurrence, se sont livrés ces dernières années, au prix de pertes de recettes publiques considérables. Selon les experts de l’institution, les pays en développement perdraient en plus chaque année entre 66 et 84 milliards de dollars du fait de l'évasion fiscale et 160 autres milliards du fait des politiques de transfert de bénéfices des grands groupes mondiaux.
Ecofin