Ce défi est aujourd’hui d’autant plus complexe que les nouvelles technologies modifient rapidement les compétences nécessaires pour être compétitif sur le marché de l’emploi et accéder aux débouchés disponibles. Cet enjeu est au cœur de la prochaine édition du Rapport sur le développement dans le monde de la Banque mondiale consacré aux mutations de la nature du travail. Dans les régions du monde qui, comme l’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne, sont constituées en majorité d’une population jeune, cet enjeu impose d’accorder à l’enseignement des compétences numériques une place de premier plan.
On célèbre le 12 août la Journée internationale de la jeunesse. Le thème de cette année met en avant la nécessité d’offrir aux jeunes des « espaces sécurisés » grâce auxquels ils peuvent contribuer à la liberté d’expression, au respect mutuel et au dialogue constructif. Il s’agit d’espaces physiques, mais aussi civiques, publics et numériques. Cette dernière dimension m’intéresse tout particulièrement : non pas par déformation professionnelle — je travaille comme spécialiste de la communication numérique à la Banque mondiale — mais parce que je suis convaincue que l’avenir du travail se confondra avec la technologie.
On assiste de fait depuis quelques années à l’émergence de nombreuses initiatives visant à aider les jeunes à acquérir des compétences technologiques et à intégrer l’économie numérique mondiale.
En 2017, le Groupe de la Banque mondiale a par exemple lancé le programme XL Africa afin de soutenir les entrepreneurs numériques les plus prometteurs. Sur les plus de 900 entreprises ayant postulé au programme, 20 start-up ont été retenues et ont pu bénéficier de capitaux d’un montant compris entre 250 000 et 1,5 million de dollars. Ce projet a permis l’essor de sociétés comme Pesabazaar , Edgepoint Digital et Asoko Insight , qui sont désormais en mesure de servir un grand nombre de personnes, dans les secteurs des fintech, de l’assurance santé, des données et des services. Parmi les entreprises qui facilitent la création d’emplois sur des plateformes de travail numérique, on peut citer Andela, qui a formé 20 000 développeurs en Afrique.
Dans la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkgwa, la Banque mondiale organise depuis 2014 un sommet annuel sur la jeunesse numérique . L’objectif est d’éduquer et inspirer la future génération d’innovateurs dans cette région en proie aux conflits, où 50 % de la population a 30 ans ou moins. Cette initiative s’inscrit dans un programme provincial qui ambitionne de créer 75 000 emplois dans le secteur des nouvelles technologies, et plus largement dans le cadre de la stratégie nationale pour le numérique.
Il y a quelques mois, la conférence sur « les jeunes, la technologie et la finance », organisée par le Groupe de la Banque mondiale en partenariat avec l’Algérie, visait à mettre en lumière le potentiel d’innovation de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. En montrant comment des entreprises comme souq.com et Careem sont parvenues à exploiter les technologies de rupture, il s’agissait de discuter des stratégies qui permettraient de transformer la créativité des jeunes de la région en un moteur de croissance.
Enfin, en Jamaïque, un pays où 30 % des jeunes sont au chômage, un projet financé par la Banque mondiale a formé 15 000 jeunes aux métiers du numérique et de l’animation .
Alors que le Rapport sur le développement dans le monde 2019 est en cours de finalisation, nous invitons les jeunes à répondre à cette question : comment les États, les villes, les entreprises et les populations se préparent-ils au travail de demain et au défi technologique ? Faites-nous part de votre expérience et gagnez peut-être la somme 5 000 dollars !
SOUMIS PAR ZUBEDAH ROBINSON, Banque mondiale
On célèbre le 12 août la Journée internationale de la jeunesse. Le thème de cette année met en avant la nécessité d’offrir aux jeunes des « espaces sécurisés » grâce auxquels ils peuvent contribuer à la liberté d’expression, au respect mutuel et au dialogue constructif. Il s’agit d’espaces physiques, mais aussi civiques, publics et numériques. Cette dernière dimension m’intéresse tout particulièrement : non pas par déformation professionnelle — je travaille comme spécialiste de la communication numérique à la Banque mondiale — mais parce que je suis convaincue que l’avenir du travail se confondra avec la technologie.
On assiste de fait depuis quelques années à l’émergence de nombreuses initiatives visant à aider les jeunes à acquérir des compétences technologiques et à intégrer l’économie numérique mondiale.
En 2017, le Groupe de la Banque mondiale a par exemple lancé le programme XL Africa afin de soutenir les entrepreneurs numériques les plus prometteurs. Sur les plus de 900 entreprises ayant postulé au programme, 20 start-up ont été retenues et ont pu bénéficier de capitaux d’un montant compris entre 250 000 et 1,5 million de dollars. Ce projet a permis l’essor de sociétés comme Pesabazaar , Edgepoint Digital et Asoko Insight , qui sont désormais en mesure de servir un grand nombre de personnes, dans les secteurs des fintech, de l’assurance santé, des données et des services. Parmi les entreprises qui facilitent la création d’emplois sur des plateformes de travail numérique, on peut citer Andela, qui a formé 20 000 développeurs en Afrique.
Dans la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkgwa, la Banque mondiale organise depuis 2014 un sommet annuel sur la jeunesse numérique . L’objectif est d’éduquer et inspirer la future génération d’innovateurs dans cette région en proie aux conflits, où 50 % de la population a 30 ans ou moins. Cette initiative s’inscrit dans un programme provincial qui ambitionne de créer 75 000 emplois dans le secteur des nouvelles technologies, et plus largement dans le cadre de la stratégie nationale pour le numérique.
Il y a quelques mois, la conférence sur « les jeunes, la technologie et la finance », organisée par le Groupe de la Banque mondiale en partenariat avec l’Algérie, visait à mettre en lumière le potentiel d’innovation de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. En montrant comment des entreprises comme souq.com et Careem sont parvenues à exploiter les technologies de rupture, il s’agissait de discuter des stratégies qui permettraient de transformer la créativité des jeunes de la région en un moteur de croissance.
Enfin, en Jamaïque, un pays où 30 % des jeunes sont au chômage, un projet financé par la Banque mondiale a formé 15 000 jeunes aux métiers du numérique et de l’animation .
Alors que le Rapport sur le développement dans le monde 2019 est en cours de finalisation, nous invitons les jeunes à répondre à cette question : comment les États, les villes, les entreprises et les populations se préparent-ils au travail de demain et au défi technologique ? Faites-nous part de votre expérience et gagnez peut-être la somme 5 000 dollars !
SOUMIS PAR ZUBEDAH ROBINSON, Banque mondiale