Depuis 2006, le Sénégal réalise des taux de croissance économique très faibles. Cette situation va perdurer si des solutions ne sont pas apportées aux problèmes qui assaillent le secteur de l’énergie. Boileau Loko, le nouveau représentant résident du FMI, est en tout cas convaincu que le Sénégal ne peut pas avoir des taux de croissance plus élevés que ceux qu’il réalise actuellement, si on ne règle pas la question de l’énergie. Ce secteur a englouti en 2012 entre 160 et 180 milliards de francs CFA du Budget national et pour 2013, M. Loko pense que la barre des 100 milliards sera encore dépassée. Pourtant la situation n’a pas beaucoup évolué. C’est pourquoi, il invite les autorités à se concentrer sur deux ou trois projets, au lieu d’entamer plusieurs projets en même temps. Les milliards qui sont perdus dans le secteur de l’énergie pourraient selon M. Loko être investis ailleurs, par exemple dans le secteur de la santé ou encore de l’éducation. Et pourquoi pas dans la couverture maladie universelle ou la bourse de sécurité familiale, deux projets qui ont des budgets très limités malgré l'apport qu’elles peuvent avoir dans le développement économique et social du Sénégal. M Loko salue cependant les efforts que fait le gouvernement avec le mix énergétique et la nomination d’un ministre qui maitrise bien ce secteur de l’énergie. Cela permettra sans doute de faire avancer les réformes indispensables au niveau de la Senelec et la prise d’une décision sur l’avenir de la Société Africaine raffinage (Sar).
Ismaila BA
Ismaila BA