Les paysans invités à se rapprocher de l'Institut national de pédologie

Dimanche 8 Décembre 2013

Les paysans sénégalais sont invités à se rapprocher de l'Institut national de pédologie (INP) pour amoindrir les risques d'une salinisation de leurs terres, une sérieuse menace à leur activité.


Les paysans invités à se rapprocher de l'Institut national de pédologie
"Les cultivateurs doivent se rapprocher de l'Institut national de pédologie, crédité d'une certaine expérience en matière de (traitement de la) salinisation des terres", a dit Sanoussi Sané, expert à ladite structure.  S'exprimant à la 22e Foire internationale de Dakar (FIDAK), M. Sané a indiqué que ce rapprochement serait "plus que bénéfique" pour les exploitants qui se verront accompagner pour la maîtrise de la salinisation des terres.

"Avant, quand on parlait de l'agriculture d'une manière générale, on ne mettait pas le focus sur les problèmes de sols. Or, au Sénégal, nous avons des problèmes de dégradation des terres", a-t-il souligné. 

Depuis neuf ans, un décret a mis en place l'INP pour s'attaquer aux problèmes de qualité des sols au Sénégal. "Auparavant, il y avait seulement le bureau de pédologie, mais, depuis 2004, l'institut existe réellement", a rappelé M. Sané. La salinisation des sols est un phénomène qui plane sur la tête des paysans et risque d'entraver leur production agricole. 

"A l'Institut national de pédologie, il y a des systèmes utilisés pour rendre cultivables les terres salées: c'est une récupération des terres salées", a signalé l'expert. Sanoussi Sané a cité l'exemple du village Diemdiem, dans la région de Sédhiou (Sud), où l'INP a installé des digues pour pallier ce phénomène. Une digue a été construite en utilisant de la boue mêlée avec de la paille, etc. 

"Avec ces matériaux, on cherche à avoir une certaine élévation. Donc, cela permet de capter de l'eau de pluie, par exemple. Et quand il y en a assez, ça lave la terre. En fait, l'eau de pluie atténue la teneur en sel", a-t-il expliqué. M. Sané a qualifié de "novatrice" cette disposition, estimant qu'il s'agit d'"une technologie assez accessible aux paysans et il est à vulgariser".  Outre Diemdiem, l'INP en a déjà fait l'expérimentation à Kaolack, à Dioffior, à Fatick (Centre), ainsi que dans le Nord, entre les régions de Matam et Saint-Louis.

Face à la menace de la salinisation, l'INP utilise également le "phosphosypse". "C'est un produit dérivé du phosphate, qu'on utilise dans ces terres salées pour les rendre cultivables", a-t-il ajouté.  "Voyez sur cette photo, où l'on montre une terre salée avec une terre impraticable. Grâce à cette technique, s'est-réjouit, on en est arrivés à une terre cultivable où les gens peuvent au moins pratiquer la riziculture."
APS
Actu-Economie


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