''L’étude a permis d’obtenir des résultats sur les ressources des pêcheurs chefs de ménage hommes qui varient de 100 à 300 mille francs par mois à Sindian, Rufisque et Bargny'', a indiqué Hyacinthe Sambou, chercheur à l’Institut des sciences de l’environnement (ISE), en marge de l’atelier de restitution tenu mercredi à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Mais à Rufisque, ‘’les revenus sont plus faibles avec moins de 100 000 francs de revenus par famille’’, a-t-il précisé. ‘’Cette situation est due à une forte pression sur la ressource liée à l’augmentation du parc piroguier, avec à Sindian plus 4.000 pirogues, c’est énorme’’, a-t-il expliqué.
Concernant les femmes transformatrices qui œuvrent beaucoup dans la production halieutique, elles ont beaucoup de difficultés liées à l’aménagement des sites de débarquement, à l’assainissement au manque d’eau et d’électricité, a révélé l’étude. Il y a également des problèmes liés à un problème d’écoulement de ces produits transformés avec des revenus faibles obtenus par les femmes à la fin du mois (moins de 25.000 francs par mois). Pour certains pêcheurs, les ressources halieutiques ne se sont pas raréfiées, tandis que d'autres estiment que c'est le nombre d'acteurs qui a augmenté. Il y en a qui soutiennent qu’effectivement qu'il y a une rareté des ressources avec la disparition de certaines espèces marines au niveau des côtes, rapporte l’étude. ’C’est une question qu’il faut beaucoup approfondir pour situer ce qu’il y a lieu de faire afin de préserver la ressource halieutique’’, selon le chercheur.
Pour Hyacinthe Sambou, les résultats de l’étude sont satisfaisants puisqu’elle donne une idée des tendances sur le stock de la ressource et les revenus que les pêcheurs tirent de l’activité. Rappelant que le Sénégal dispose d’une côte longue de 700 km et qui jadis était très poissonneuse, le directeur de l’ISE, représentant le recteur de l’UCAD à l’atelier, a souligné qu’aujourd’hui ‘’force est de constater que la ressource halieutique se fait de plus en plus rare’’.
‘’Cela ne fait que traduire des véritables problèmes qui se passent au niveau des écosystèmes marins avec la dégradation des habitats, épuisement des potentiels qui affectent essentiellement les communautés de pêcheurs’’, a dit Pr Bienvenu Sambou. ‘’Les changements climatiques sont venus compliquer la situation en plus de la forte pression que subissent ses ressources’’, a-t-il ajouté. ‘’Nous n’avons d’autres recours que de développer des stratégies d’adaptation qui passeront forcément par la mise en place d’actions comme la mise en place d’aires marines protégées et amener également les communautés locales à s’engager dans la pisciculture parce que la mer est presque vide’’, selon le directeur de l’ISE. Il a invité l’Institut à s’impliquer dans la pisciculture et dans la restauration ou la réhabilitation des habitats et des écosystèmes détaillés pour résoudre ces problèmes. Avant de dérouler un plan d’action, le projet USAID Comfish qui a mené l’étude a discuté avec les acteurs directement impliqués notamment les pêcheurs pour pouvoir prendre des mesures adéquates de concert avec eux. Il s’agit notamment du repos biologique pour certaines espèces menacées, la mise en place dans certaines localités d’aires marines communautaires, la fabrication de récifs artificiels qui vont émerger en mer pour la reproduction des poulpes. Les chercheurs de l'ISE vont également organiser à l’intention des pêcheurs des formations sur l’impact des changements climatiques sur la ressource. Le projet USAID/COMFISH préconise une gestion concertée de la pêche au Sénégal. Il vise à soutenir les efforts du gouvernement du Sénégal à réformer le secteur de la pêche.
APS
Concernant les femmes transformatrices qui œuvrent beaucoup dans la production halieutique, elles ont beaucoup de difficultés liées à l’aménagement des sites de débarquement, à l’assainissement au manque d’eau et d’électricité, a révélé l’étude. Il y a également des problèmes liés à un problème d’écoulement de ces produits transformés avec des revenus faibles obtenus par les femmes à la fin du mois (moins de 25.000 francs par mois). Pour certains pêcheurs, les ressources halieutiques ne se sont pas raréfiées, tandis que d'autres estiment que c'est le nombre d'acteurs qui a augmenté. Il y en a qui soutiennent qu’effectivement qu'il y a une rareté des ressources avec la disparition de certaines espèces marines au niveau des côtes, rapporte l’étude. ’C’est une question qu’il faut beaucoup approfondir pour situer ce qu’il y a lieu de faire afin de préserver la ressource halieutique’’, selon le chercheur.
Pour Hyacinthe Sambou, les résultats de l’étude sont satisfaisants puisqu’elle donne une idée des tendances sur le stock de la ressource et les revenus que les pêcheurs tirent de l’activité. Rappelant que le Sénégal dispose d’une côte longue de 700 km et qui jadis était très poissonneuse, le directeur de l’ISE, représentant le recteur de l’UCAD à l’atelier, a souligné qu’aujourd’hui ‘’force est de constater que la ressource halieutique se fait de plus en plus rare’’.
‘’Cela ne fait que traduire des véritables problèmes qui se passent au niveau des écosystèmes marins avec la dégradation des habitats, épuisement des potentiels qui affectent essentiellement les communautés de pêcheurs’’, a dit Pr Bienvenu Sambou. ‘’Les changements climatiques sont venus compliquer la situation en plus de la forte pression que subissent ses ressources’’, a-t-il ajouté. ‘’Nous n’avons d’autres recours que de développer des stratégies d’adaptation qui passeront forcément par la mise en place d’actions comme la mise en place d’aires marines protégées et amener également les communautés locales à s’engager dans la pisciculture parce que la mer est presque vide’’, selon le directeur de l’ISE. Il a invité l’Institut à s’impliquer dans la pisciculture et dans la restauration ou la réhabilitation des habitats et des écosystèmes détaillés pour résoudre ces problèmes. Avant de dérouler un plan d’action, le projet USAID Comfish qui a mené l’étude a discuté avec les acteurs directement impliqués notamment les pêcheurs pour pouvoir prendre des mesures adéquates de concert avec eux. Il s’agit notamment du repos biologique pour certaines espèces menacées, la mise en place dans certaines localités d’aires marines communautaires, la fabrication de récifs artificiels qui vont émerger en mer pour la reproduction des poulpes. Les chercheurs de l'ISE vont également organiser à l’intention des pêcheurs des formations sur l’impact des changements climatiques sur la ressource. Le projet USAID/COMFISH préconise une gestion concertée de la pêche au Sénégal. Il vise à soutenir les efforts du gouvernement du Sénégal à réformer le secteur de la pêche.
APS