Dans les régions septentrionales du pays, comme à Tombouctou, Gao, Ménaka, Taoudéni et Kidal, mais aussi dans les provinces centrales de Mopti et de Ségou, se rendre parfois à l’école relève du défi quotidien. En effet, au moins 750 écoles ont été fermées dans l’ensemble du pays. Dans les zones touchées par la crise sécuritaire, cela affecte près de 150.000 enfants. Ce qui aggrave le problème global des enfants non scolarisés dont 22% des enfants non scolarisés vivent dans les régions touchées.
Selon Lucia Elimi, plus d’un million d’enfants en âge d’aller à l’école ne sont pas scolarisés. « Certaines écoles ont été attaquées, certaines l’ont été sous la pression. On a eu des cas où les enseignants ont fui pour ne pas être directement ciblés », a-t-elle ajouté.
Les écoles sont souvent sous la pression constante des extrémistes. L’UNICEF fait état d’une intimidation contre les membres de la communauté, notamment des responsables scolaires, par des individus armés qui exigent le respect d’une idéologie religieuse stricte et qui ont conduit à des fermetures d’écoles. Des individus armés identifiés comme des extrémistes par les communautés locales ont des fois brûlé des écoles et des structures administratives dans le centre du Mali, dans le cadre de leur campagne de lutte contre les institutions étatiques et l’éducation laïque.
Ce qui conduit à une éducation en situation d’urgence. Or la réduction des activités éducatives exposent les enfants à diverses formes de violations des droits de l’enfant telles que la violence sexuelle, le recrutement dans des groupes armés, l’exploitation économique et les abus.
« À ce garçon de Ménaka et à cette jeune fille de Tombouctou, je leur dis qu’il faut continuer à avoir espoir parce que la paix commence avec les jeunes maliens, Lucia Elmi »
Pour les jeunes filles, la pression est encore plus grande, notamment concernant le mariage précoce. « Vous savez que 50 % des filles au Mali se marient avant l’âge de 18 ans. Donc dans une situation de crise comme celle-là, certaines familles vont marier leurs filles en pensant que cela les protégera davantage. Or un enfant qui ne va pas à l’école est plus exposée à des risques liés à l’insécurité et à des violences sexuelles », met en garde la Représentante de l’UNICEF au Mali.
Reste aussi qu’avec cette crise humanitaire prolongée aux dimensions multiples, l’accès continue d’être une vive préoccupation dans certaines localités de Tombouctou, Gao, Ménaka, Taoudéni et Kidal ainsi que dans les régions centrales de Mopti et de Ségou. « Dans les zones difficiles d’accès, l’UNICEF travaille avec des relais communautaires pour fournir de l’aide et des services sociaux de base aux populations vulnérables », précise Lucia Elimi
Même si la crise au Nord et au Centre du Mali a compromis la scolarisation de centaines de milliers d’enfants, bafouant ainsi leur droit à l’éducation, l’UNICEF et les autorités maliennes n’entendant pas baisser les bras. Interrogée sur le message qu’elle entend relayer « à ce jeune garçon de Ménaka et à cette jeune fille de Tombouctou », Lucia Elimi dira qu’il faut continuer à avoir espoir parce que la paix commence avec les jeunes maliens ».
A noter que le volet éducation de l’Appel de fonds de l’ONU sur le Mali d’un montant de 22 millions de dollars n’est financé qu’à 6%, soit 1,3 million reçus à quatre mois de la prochaine année scolaire.
Un.org
Selon Lucia Elimi, plus d’un million d’enfants en âge d’aller à l’école ne sont pas scolarisés. « Certaines écoles ont été attaquées, certaines l’ont été sous la pression. On a eu des cas où les enseignants ont fui pour ne pas être directement ciblés », a-t-elle ajouté.
Les écoles sont souvent sous la pression constante des extrémistes. L’UNICEF fait état d’une intimidation contre les membres de la communauté, notamment des responsables scolaires, par des individus armés qui exigent le respect d’une idéologie religieuse stricte et qui ont conduit à des fermetures d’écoles. Des individus armés identifiés comme des extrémistes par les communautés locales ont des fois brûlé des écoles et des structures administratives dans le centre du Mali, dans le cadre de leur campagne de lutte contre les institutions étatiques et l’éducation laïque.
Ce qui conduit à une éducation en situation d’urgence. Or la réduction des activités éducatives exposent les enfants à diverses formes de violations des droits de l’enfant telles que la violence sexuelle, le recrutement dans des groupes armés, l’exploitation économique et les abus.
« À ce garçon de Ménaka et à cette jeune fille de Tombouctou, je leur dis qu’il faut continuer à avoir espoir parce que la paix commence avec les jeunes maliens, Lucia Elmi »
Pour les jeunes filles, la pression est encore plus grande, notamment concernant le mariage précoce. « Vous savez que 50 % des filles au Mali se marient avant l’âge de 18 ans. Donc dans une situation de crise comme celle-là, certaines familles vont marier leurs filles en pensant que cela les protégera davantage. Or un enfant qui ne va pas à l’école est plus exposée à des risques liés à l’insécurité et à des violences sexuelles », met en garde la Représentante de l’UNICEF au Mali.
Reste aussi qu’avec cette crise humanitaire prolongée aux dimensions multiples, l’accès continue d’être une vive préoccupation dans certaines localités de Tombouctou, Gao, Ménaka, Taoudéni et Kidal ainsi que dans les régions centrales de Mopti et de Ségou. « Dans les zones difficiles d’accès, l’UNICEF travaille avec des relais communautaires pour fournir de l’aide et des services sociaux de base aux populations vulnérables », précise Lucia Elimi
Même si la crise au Nord et au Centre du Mali a compromis la scolarisation de centaines de milliers d’enfants, bafouant ainsi leur droit à l’éducation, l’UNICEF et les autorités maliennes n’entendant pas baisser les bras. Interrogée sur le message qu’elle entend relayer « à ce jeune garçon de Ménaka et à cette jeune fille de Tombouctou », Lucia Elimi dira qu’il faut continuer à avoir espoir parce que la paix commence avec les jeunes maliens ».
A noter que le volet éducation de l’Appel de fonds de l’ONU sur le Mali d’un montant de 22 millions de dollars n’est financé qu’à 6%, soit 1,3 million reçus à quatre mois de la prochaine année scolaire.
Un.org