Selon un communiqué de presse, l’atelier de lancement du rapport était présidé par Alousséni Sanou, ministre de l’Économie et des Finances et gouverneur de la Banque pour le Mali.
Le rapport passe en revue les développements macroéconomiques et financiers récents et les perspectives, le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte et l’exploitation du capital naturel comme option de financement complémentaire. Il formule enfin des recommandations de politiques à mener.
Selon le rapport, en dépit des chocs liés aux sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, couplées à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, le Mali a enregistré un rebond de croissance de 3,7 % en 2022 (contre 3,1 % en 2021). Cette résilience a été portée par les secteurs primaire (+9 % pour la production de céréales) et secondaire (+4,4 % pour la production industrielle d’or).
«Le Mali devrait enregistrer une croissance de son Pib réel de 5,1 % en 2023 et de 5,3 % en 2024, tirée par l’industrie et l’investissement public et privé. Ces perspectives de croissance devraient bénéficier de plusieurs relais : la reprise de la production de coton ; la redynamisation des activités extractives, avec l’adoption du nouveau Code minier et de la Loi sur le contenu local et l’exploitation du lithium à partir de 2024 ; et la relance du tissu industriel via le programme des agropoles du Mali et l’appui de l’État pour la restructuration d’unités industrielles en difficultés », informe la Bad.
Par ailleurs, ajoute la Bad, malgré sa faible contribution aux émissions mondiales de gaz à effet de serre (0,06 %), le Mali est l’un des pays les plus vulnérables aux aléas climatiques (175e sur 185 pays en 2021, selon Notre Dame Global Adaptation Initiative). La Contribution déterminée au niveau national (révisée pour 2021) estime les besoins de financement pour répondre aux changements climatiques à 15,3 milliards de dollars américains sur la période 2020-2030.
La Bad souligne que les flux financiers pour le climat et la croissance verte sont particulièrement faibles pour le secteur privé. Ils s’élèvent à 33,3 millions de dollars en moyenne sur 2019-2020 (8,9 % du financement climatique total) et représentent dix fois moins que celui du secteur public (342,9 millions de dollars, soit 91,1 %). Pourtant, les opportunités d’accroître les investissements privés sont nombreuses, note le rapport. Le secteur privé peut être impliqué via l’accréditation des structures nationales au Fonds vert pour le climat : Banque nationale de développement agricole, Banque de développement du Mali, Banque internationale pour le Mali, Mali Folkcenter.
Le secteur privé pourrait aussi davantage tirer profit des vastes opportunités qu’offre le capital naturel du Mali aussi bien pour les ressources renouvelables (valeur estimée à 82,2 milliards de dollars en 2018) que non renouvelables (valeur estimée à 6,6 milliards de dollars en 2018).
Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou a souligné la pertinence et l’importance du rapport pays 2023 du Mali, qui fournit aux décideurs politiques maliens les outils dont ils ont besoin pour jouer un rôle actif lors de la prochaine Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (Cop28). « La Banque africaine de développement a financé beaucoup de projets verts au Mali », a-t-il reconnu.
« Le gouvernement est préoccupé par la nécessité d’améliorer l’accès du secteur privé au financement, ce qui explique la mise en place du Fonds de garantie pour le secteur privé », a ajouté le ministre.
Il a estimé également que l’accroissement du financement privé du climat et de la croissance verte constituait une alternative durable pour couvrir les besoins de financement climatique du Mali, en plus du financement public.
Adou Faye
Le rapport passe en revue les développements macroéconomiques et financiers récents et les perspectives, le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte et l’exploitation du capital naturel comme option de financement complémentaire. Il formule enfin des recommandations de politiques à mener.
Selon le rapport, en dépit des chocs liés aux sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, couplées à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, le Mali a enregistré un rebond de croissance de 3,7 % en 2022 (contre 3,1 % en 2021). Cette résilience a été portée par les secteurs primaire (+9 % pour la production de céréales) et secondaire (+4,4 % pour la production industrielle d’or).
«Le Mali devrait enregistrer une croissance de son Pib réel de 5,1 % en 2023 et de 5,3 % en 2024, tirée par l’industrie et l’investissement public et privé. Ces perspectives de croissance devraient bénéficier de plusieurs relais : la reprise de la production de coton ; la redynamisation des activités extractives, avec l’adoption du nouveau Code minier et de la Loi sur le contenu local et l’exploitation du lithium à partir de 2024 ; et la relance du tissu industriel via le programme des agropoles du Mali et l’appui de l’État pour la restructuration d’unités industrielles en difficultés », informe la Bad.
Par ailleurs, ajoute la Bad, malgré sa faible contribution aux émissions mondiales de gaz à effet de serre (0,06 %), le Mali est l’un des pays les plus vulnérables aux aléas climatiques (175e sur 185 pays en 2021, selon Notre Dame Global Adaptation Initiative). La Contribution déterminée au niveau national (révisée pour 2021) estime les besoins de financement pour répondre aux changements climatiques à 15,3 milliards de dollars américains sur la période 2020-2030.
La Bad souligne que les flux financiers pour le climat et la croissance verte sont particulièrement faibles pour le secteur privé. Ils s’élèvent à 33,3 millions de dollars en moyenne sur 2019-2020 (8,9 % du financement climatique total) et représentent dix fois moins que celui du secteur public (342,9 millions de dollars, soit 91,1 %). Pourtant, les opportunités d’accroître les investissements privés sont nombreuses, note le rapport. Le secteur privé peut être impliqué via l’accréditation des structures nationales au Fonds vert pour le climat : Banque nationale de développement agricole, Banque de développement du Mali, Banque internationale pour le Mali, Mali Folkcenter.
Le secteur privé pourrait aussi davantage tirer profit des vastes opportunités qu’offre le capital naturel du Mali aussi bien pour les ressources renouvelables (valeur estimée à 82,2 milliards de dollars en 2018) que non renouvelables (valeur estimée à 6,6 milliards de dollars en 2018).
Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou a souligné la pertinence et l’importance du rapport pays 2023 du Mali, qui fournit aux décideurs politiques maliens les outils dont ils ont besoin pour jouer un rôle actif lors de la prochaine Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (Cop28). « La Banque africaine de développement a financé beaucoup de projets verts au Mali », a-t-il reconnu.
« Le gouvernement est préoccupé par la nécessité d’améliorer l’accès du secteur privé au financement, ce qui explique la mise en place du Fonds de garantie pour le secteur privé », a ajouté le ministre.
Il a estimé également que l’accroissement du financement privé du climat et de la croissance verte constituait une alternative durable pour couvrir les besoins de financement climatique du Mali, en plus du financement public.
Adou Faye