Dans les tempêtes des marchés déchaînés, sa voix est le phare des égarés, éclairant la voie de sa sagesse rare, quand les vents contraires soufflent sans égard. Il sait que derrière chaque décision se cachent des vies, des rêves en gestation, pesant chaque mot, chaque réforme pensée, pour que justice et progrès puissent s'entrelacer.
Sans doute ses valeurs puisées dans les tréfonds du RIP, dans le Saloum ont fait germé cette prodigieuse graine, pur produit d’un creuset d’excellence comme le Prytanée militaire Charles Ntchororé de Saint-Louis, dans le Nord du Sénégal, à qui les portes de l’Ecole Nationale d’Economie Appliquée (ENEA) de Dakar furent ouvertes, d’où il est sorti nanti du Diplôme d’ingénieur des travaux de planification en 1991, pour aussitôt intégrer le temple névralgique de l’Economie et des Finances.
C’est là que les nombreuses marches à gravir à la Direction de la Coopération économique et financière, puis Directeur général des Finances ont fini de façonner un homme passionné de la République.
Une passion et une maîtrise des dossiers qui transparaissent lorsque tu présentais, ici comme à l’étranger, les différentes strates du Plan Sénégal émergent (PSE), qui porte l’empreinte au fer rouge de ce prototype du véritable fonctionnaire.
De 2014 à 2022,il fut tour à tour Directeur général du Budget ( DGB) Ministre des Finances et du Budget (MFB). C’est sous sa houlette que le budget du Sénégal a atteint le cap inédit au Sénégal des 7 003 milliards de FCFA sur fond d’augmentation des recettes fiscales, d’une reprise de la croissance économique, d’une part, et la poursuite de la rationalisation des dépenses ainsi que la gestion des risques budgétaires d’autre part. Bref, la maison était bien tenue et son arrivé à la tête du ministère de l’Economie , des Finances et du Plan, dernière étape de sa brillante ascension, n’aura surpris personne. Elle a consacré une légitimité que le président Macky Sall a confirmé en le nommant à ce prestigieux et stratégique poste. Un costume à sa juste mesure, qui lui donnait ainsi, l’insigne opportunité d’étaler tout son talent en maintenant le bateau Sénégal à flot pour traverser le gué des incertitudes.
Malgré l’austérité traditionnelle de son environnement professionnel, qui déteint sur son port vestimentaire, la particularité de ce grand seigneur au teint noir de jais et au regard intelligent, réside dans l’éternel sourire qui illumine et lui barre le visage en permanence. Une invite à la concorde, à la générosité d’intégrer dans sa réussite tous ceux qui étaient autour de lui. Force tranquille des grands hommes confiants d’agir au meilleur de leurs capacités ; à la simplicité du mortel, conscient que la vie est tout sauf… un acquis.
« Grande est la mort, le sourire aux lèvres nous lui appartenons » *. Tel le grain de mil, ton corps va rejoindre la terre nourricière du Saloum. Aujourd'hui, parti vers d'autres horizons, ton héritage reste notre plus précieux Legs : L'art subtil d'une économie humaine, où la rigueur n'exclut pas le domaine de la compassion et de la solidarité. Ton nom résonne et résonnera encore dans nos mémoires, comme un exemple de sagesse et d'espoir.
« Merci pour tout, Honorables députés, vous allez me manquer », avait-il lancé aux représentants du peuple ! Ce sera sa dernière apparition publique, le 15 décembre 2023, devant un hémicycle conquis et captivé par la prestance d’un homme affable, d’une exquise courtoisie, élégant qu’on avait du mal à distinguer du cadre exceptionnel, pétri de talent et de compétences et dont l’éloquence avait le pouvoir de rendre lyrique et digeste la technicité de la discipline économique et financière.
Merci à toi, Moustapha ! Que Dieu t’accueille en sa vie où règnent désormais la justice et la paix ! Que ton repos soit doux comme tes victoires, et que ton œuvre illumine notre histoire, car tu fus de ceux, trop rares en ce monde, savent allier l'excellence et le cœur qui abonde.
Malick NDAW
Sans doute ses valeurs puisées dans les tréfonds du RIP, dans le Saloum ont fait germé cette prodigieuse graine, pur produit d’un creuset d’excellence comme le Prytanée militaire Charles Ntchororé de Saint-Louis, dans le Nord du Sénégal, à qui les portes de l’Ecole Nationale d’Economie Appliquée (ENEA) de Dakar furent ouvertes, d’où il est sorti nanti du Diplôme d’ingénieur des travaux de planification en 1991, pour aussitôt intégrer le temple névralgique de l’Economie et des Finances.
C’est là que les nombreuses marches à gravir à la Direction de la Coopération économique et financière, puis Directeur général des Finances ont fini de façonner un homme passionné de la République.
Une passion et une maîtrise des dossiers qui transparaissent lorsque tu présentais, ici comme à l’étranger, les différentes strates du Plan Sénégal émergent (PSE), qui porte l’empreinte au fer rouge de ce prototype du véritable fonctionnaire.
De 2014 à 2022,il fut tour à tour Directeur général du Budget ( DGB) Ministre des Finances et du Budget (MFB). C’est sous sa houlette que le budget du Sénégal a atteint le cap inédit au Sénégal des 7 003 milliards de FCFA sur fond d’augmentation des recettes fiscales, d’une reprise de la croissance économique, d’une part, et la poursuite de la rationalisation des dépenses ainsi que la gestion des risques budgétaires d’autre part. Bref, la maison était bien tenue et son arrivé à la tête du ministère de l’Economie , des Finances et du Plan, dernière étape de sa brillante ascension, n’aura surpris personne. Elle a consacré une légitimité que le président Macky Sall a confirmé en le nommant à ce prestigieux et stratégique poste. Un costume à sa juste mesure, qui lui donnait ainsi, l’insigne opportunité d’étaler tout son talent en maintenant le bateau Sénégal à flot pour traverser le gué des incertitudes.
Malgré l’austérité traditionnelle de son environnement professionnel, qui déteint sur son port vestimentaire, la particularité de ce grand seigneur au teint noir de jais et au regard intelligent, réside dans l’éternel sourire qui illumine et lui barre le visage en permanence. Une invite à la concorde, à la générosité d’intégrer dans sa réussite tous ceux qui étaient autour de lui. Force tranquille des grands hommes confiants d’agir au meilleur de leurs capacités ; à la simplicité du mortel, conscient que la vie est tout sauf… un acquis.
« Grande est la mort, le sourire aux lèvres nous lui appartenons » *. Tel le grain de mil, ton corps va rejoindre la terre nourricière du Saloum. Aujourd'hui, parti vers d'autres horizons, ton héritage reste notre plus précieux Legs : L'art subtil d'une économie humaine, où la rigueur n'exclut pas le domaine de la compassion et de la solidarité. Ton nom résonne et résonnera encore dans nos mémoires, comme un exemple de sagesse et d'espoir.
« Merci pour tout, Honorables députés, vous allez me manquer », avait-il lancé aux représentants du peuple ! Ce sera sa dernière apparition publique, le 15 décembre 2023, devant un hémicycle conquis et captivé par la prestance d’un homme affable, d’une exquise courtoisie, élégant qu’on avait du mal à distinguer du cadre exceptionnel, pétri de talent et de compétences et dont l’éloquence avait le pouvoir de rendre lyrique et digeste la technicité de la discipline économique et financière.
Merci à toi, Moustapha ! Que Dieu t’accueille en sa vie où règnent désormais la justice et la paix ! Que ton repos soit doux comme tes victoires, et que ton œuvre illumine notre histoire, car tu fus de ceux, trop rares en ce monde, savent allier l'excellence et le cœur qui abonde.
Malick NDAW