Dernière ligne droite pour l'accord de pêche entre le Maroc et l'UE. Après avoir franchi plusieurs étapes à Bruxelles dans différentes commissions, ledit accord a atterri à Strasbourg pour être voté en séance plénière du Parlement européen. La date se serait précisée alors que, jusque-là, on l'avait annoncé, assez vaguement, entre courant décembre et début janvier prochain. La pression espagnole y est pour beaucoup.
Le forcing espagnol relayé par de nombreux rapports de la presse ibérique notamment devrait aboutir à l'introduction du vote de cet accord à l'ordre du jour de la session parlementaire européenne dont l'ouverture est prévue le lundi 9 décembre et qui se poursuivra jusqu'au 12 du même mois.
Contacté par «Libé» par bigophone interposé, Alem Menouar, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne, a affiché un optimisme mesuré au sujet du vote qui aura lieu probablement mardi 10 décembre : «Nous sommes optimistes au vu du travail qui a été réalisé lors du débat sur cet accord dans les différentes commissions du Parlement européen. Etapes que nous avons franchies avec succès dernièrement au sein de la Commission de pêche mais également au sein des commissions du développement ou encore du budget qui ont approuvé le protocole d'accord de pêche entre le Royaume et l'Union européenne. Cependant, il faut savoir vigilance et mobilisation garder lors de cette dernière ligne droite », a-t-il précisé.
Lundi lors de l'ouverture de la session parlementaire européenne, les différents Groupes parlementaires se prononceront et expliqueront leur vote. Et ce n'est que mardi que le résultat de ce long marathon sera connu. Les deux grandes familles politiques européennes, à savoir les socialistes et le Parti populaire européen, se sont déjà prononcées en faveur du protocole d'accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne. Et à l'évidence, les verts et l'extrême gauche qui tentent depuis des années de politiser un dossier purement commercial, voteront contre ledit accord. Il faut dire que l'Algérie mène une offensive diplomatique pour que l'accord n'aboutisse pas mais la pression espagnole et celle de plusieurs groupes parlementaires vont dans le sens de non politisation de ce dossier économique. « Le conflit au Sahara est un différend entre le Maroc et l'Algérie et la commission de pêche au Parlement européen n'est pas habilitée à traiter cette question pour trouver une solution au différend qui oppose les deux pays », avait affirmé, il y a quelques semaines, Guido Milana, eurodéputé socialiste italien lors de son intervention devant ladite commission. Faut-il souligner que le jeu machiavélique de l'Algérie contre le Maroc ne trompe plus grand-monde.
Ce qui est sûr, c'est que la ratification de cet accord a été mise sur les rails et sauf manigance algérienne via certains députés, elle pourrait passer comme une lettre à la poste. L'importance de l'accord pour l'Espagne n'est plus à prouver. Il prévoit 126 licences de pêche dont une centaine iront à l'Espagne. Le gouvernement a d'ailleurs multiplié les appels en faveur de la validation du protocole. Conclu pour une durée de quatre ans, le nouveau protocole de pêche, dont la contrepartie financière totale annuelle se chiffre à 40 millions d'euros, a pour objectif principal d'offrir des possibilités de pêche pour les navires de l'UE dans les eaux du Maroc dans les limites du reliquat disponible.
Le protocole vise aussi à renforcer la coopération entre Rabat et Bruxelles en vue de l'instauration d'un cadre de partenariat pour le développement d'une politique de pêche durable qui bénéficie aux deux parties.
Message de Driss Lachgar à Hannes Swoboda
Dans le cadre du débat sur l'accord de pêche Maroc-UE, le Premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar a adressé un message à Hannes Swoboda, président du groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen qui a effectué, à la mi-novembre, une visite au Maroc sur invitation de l'USFP.
Libération
Le forcing espagnol relayé par de nombreux rapports de la presse ibérique notamment devrait aboutir à l'introduction du vote de cet accord à l'ordre du jour de la session parlementaire européenne dont l'ouverture est prévue le lundi 9 décembre et qui se poursuivra jusqu'au 12 du même mois.
Contacté par «Libé» par bigophone interposé, Alem Menouar, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne, a affiché un optimisme mesuré au sujet du vote qui aura lieu probablement mardi 10 décembre : «Nous sommes optimistes au vu du travail qui a été réalisé lors du débat sur cet accord dans les différentes commissions du Parlement européen. Etapes que nous avons franchies avec succès dernièrement au sein de la Commission de pêche mais également au sein des commissions du développement ou encore du budget qui ont approuvé le protocole d'accord de pêche entre le Royaume et l'Union européenne. Cependant, il faut savoir vigilance et mobilisation garder lors de cette dernière ligne droite », a-t-il précisé.
Lundi lors de l'ouverture de la session parlementaire européenne, les différents Groupes parlementaires se prononceront et expliqueront leur vote. Et ce n'est que mardi que le résultat de ce long marathon sera connu. Les deux grandes familles politiques européennes, à savoir les socialistes et le Parti populaire européen, se sont déjà prononcées en faveur du protocole d'accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne. Et à l'évidence, les verts et l'extrême gauche qui tentent depuis des années de politiser un dossier purement commercial, voteront contre ledit accord. Il faut dire que l'Algérie mène une offensive diplomatique pour que l'accord n'aboutisse pas mais la pression espagnole et celle de plusieurs groupes parlementaires vont dans le sens de non politisation de ce dossier économique. « Le conflit au Sahara est un différend entre le Maroc et l'Algérie et la commission de pêche au Parlement européen n'est pas habilitée à traiter cette question pour trouver une solution au différend qui oppose les deux pays », avait affirmé, il y a quelques semaines, Guido Milana, eurodéputé socialiste italien lors de son intervention devant ladite commission. Faut-il souligner que le jeu machiavélique de l'Algérie contre le Maroc ne trompe plus grand-monde.
Ce qui est sûr, c'est que la ratification de cet accord a été mise sur les rails et sauf manigance algérienne via certains députés, elle pourrait passer comme une lettre à la poste. L'importance de l'accord pour l'Espagne n'est plus à prouver. Il prévoit 126 licences de pêche dont une centaine iront à l'Espagne. Le gouvernement a d'ailleurs multiplié les appels en faveur de la validation du protocole. Conclu pour une durée de quatre ans, le nouveau protocole de pêche, dont la contrepartie financière totale annuelle se chiffre à 40 millions d'euros, a pour objectif principal d'offrir des possibilités de pêche pour les navires de l'UE dans les eaux du Maroc dans les limites du reliquat disponible.
Le protocole vise aussi à renforcer la coopération entre Rabat et Bruxelles en vue de l'instauration d'un cadre de partenariat pour le développement d'une politique de pêche durable qui bénéficie aux deux parties.
Message de Driss Lachgar à Hannes Swoboda
Dans le cadre du débat sur l'accord de pêche Maroc-UE, le Premier secrétaire de l'USFP, Driss Lachgar a adressé un message à Hannes Swoboda, président du groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen qui a effectué, à la mi-novembre, une visite au Maroc sur invitation de l'USFP.
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