Mauritanie: la BID renonce à financer l'expansion d’une centrale suite à des soupçons de corruption

Samedi 18 Janvier 2014

La Banque islamique de développement (BID) a renoncé à financer l'extension d’une centrale électrique située à Nouakchott en raison de soupçons de corruption entourant l’attribution de ce marché à la société finlandaise Wärtsilä, a annoncé l’ONG Sherpa dans un communiqué publié le 15 janvier


Mauritanie: la BID renonce à financer l'expansion d’une centrale suite à des soupçons de corruption
«Sherpa se réjouit du fait que la Banque islamique de développement l’ai informé le vendredi 10 janvier 2014 qu’elle renonçait à financer, comme elle l’avait envisagé, l’extension de la centrale électrique en Mauritanie à Nouakchott, marché attribué de gré à gré par la société mauritanienne Somelec en 2013 à la société de droit finlandais Wärtsilä », a précisé l’ONG qui milite pour la protection et la défense des populations victimes de crimes économiques de par le monde.
Cette décision « a été prise après que l’association Sherpa ait alerté par courrier la Banque islamique de développement sur l’existence de soupçons de délit de corruption d’agent public en Mauritanie dans le cadre de l’attribution de ce marché», a-t-on ajouté de même source.
Selon Sherpa, les «signaux alarmants» constatés dans l’attribution du projet de la centrale électrique par la Somelec à Wärtsilä pour un montant de 50 millions d'euros concernent essentiellement « le montant l'offre de Wartsilä  plus élevé, sans explications à l’appui, que celui des autres candidats, l'éviction inexpliquée d'autres concurrents dont notamment la société de droit espagnol TSK et l’influence d’un des fils du président mauritanien» quant à l’attribution de ce marché.
«Compte tenu de ces éléments, l’attribution du deuxième marché relatif à l’extension de la centrale de gré à gré et donc par définition non ouvert aux concurrents, à la société Wärtsilä, ne fait que renforcer les doutes préexistants quant à la commission de ces infractions financières », souligne Sherpa dans son communiqué.
L’ONG indique, par ailleurs, dans son communiqué, qu’elle entend poursuivre ses investigations sur les conditions dans lesquelles ce marché a été attribué en collaboration avec certains acteurs de la société civile mauritanienne.
Ecofin
Actu-Economie


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