Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) a achevé la première revue du programme du Sénégal appuyé par l’instrument de coordination de la politique économique (Icpe).
Selon le Fmi dans un communiqué de presse, l’accord avec le Sénégal au titre de l’Icp a été approuvé le 10 janvier 2020 à l’appui de la deuxième phase de la stratégie nationale de développement des autorités, le Plan Sénégal Émergent. Il repose sur trois grands piliers : réaliser une croissance élevée, durable et inclusive ; consolider la stabilité macroéconomique à travers une politique budgétaire prudente, notamment en augmentant les recettes et en améliorant l’efficience des dépenses, et à une bonne gestion de la dette ; et gérer le secteur du pétrole et du gaz de manière durable et transparente.
«La pandémie de Covid-19 a modifié sensiblement les perspectives établies au moment de l’approbation de l’accord ICPE, et a mis fin à une période de croissance vigoureuse qui a avoisiné en moyenne 6½ % au cours des six dernières années.
Les mesures d’endiguement, le ralentissement de la demande extérieure, la baisse des envois de fonds des travailleurs expatriés et l’arrêt soudain des déplacements et du tourisme portent un coup dur à l’économie sénégalaise. Il est maintenant prévu que la croissance du PIB atteindra 1,1 % en 2020, contre 5,3 % en 2019, la vigueur de la reprise étant entourée d’une grande incertitude et exposée à des risques considérables », relève le Fmi.
Il souligne que les autorités ont pris des mesures importantes pour contenir la pandémie et en atténuer les répercussions économiques, avec l’appui de financements supplémentaires de la part de leurs partenaires au développement et de la participation à l’initiative de suspension du service de la dette appuyée par le G20 et le Club de Paris.
En avril, le Fmi rappelle avoir décaissé 323,6 millions de DTS (environ 442 millions de dollars, ou 100 % de la quote-part du pays) au titre de l’instrument de financement rapide et de la facilité de crédit rapide pour aider le Sénégal à satisfaire les besoins urgents de financement de la balance des paiements qui sont liés à la pandémie.
Les services du Fmi et les autorités se sont entendus sur une loi de finances révisée pour 2020 qui intègre la riposte à la Covid-19, avec une hausse considérable des dépenses de santé, un soutien ciblé aux personnes vulnérables et des mesures de stabilisation économique de grande ampleur. Le déficit budgétaire augmentera temporairement à 6,1 % du PIB et, une fois que la situation reviendra à la normale, il devrait redescendre à 3 % du PIB d’ici 2022, ce qui correspond au critère de convergence budgétaire régionale.
«La mise en œuvre du programme a été satisfaisante : tous les objectifs quantitatifs, sauf un, ont été atteints à fin décembre 2019, et les réformes structurelles ont bien progressé. Les objectifs quantitatifs du programme Icpe pour fin juin et fin décembre 2020 sont en train d’être ajustés afin que l’impact de la pandémie soit pris en compte, et les objectifs de réforme sont simplifiés afin que les autorités puissent se concentrer sur la crise », se félicite le Fmi.
À l’issue des débats du conseil d’administration, Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a fait la déclaration suivante. « Le Sénégal paie un lourd tribut à la pandémie de Covid-19. L’affaiblissement de la demande extérieure, l’arrêt soudain des voyages et du tourisme, la baisse des envois de fonds des travailleurs expatriés et les effets des mesures d’endiguement prises par les autorités nationales pèsent sur l’activité. Les perspectives à court terme sont moroses et très incertaines. Une reprise progressive est attendue au deuxième semestre de 2020 et en 2021, même si les perspectives risquent d’être révisées à la baisse », déclare M. Furusawa.
Adou FAYE
Selon le Fmi dans un communiqué de presse, l’accord avec le Sénégal au titre de l’Icp a été approuvé le 10 janvier 2020 à l’appui de la deuxième phase de la stratégie nationale de développement des autorités, le Plan Sénégal Émergent. Il repose sur trois grands piliers : réaliser une croissance élevée, durable et inclusive ; consolider la stabilité macroéconomique à travers une politique budgétaire prudente, notamment en augmentant les recettes et en améliorant l’efficience des dépenses, et à une bonne gestion de la dette ; et gérer le secteur du pétrole et du gaz de manière durable et transparente.
«La pandémie de Covid-19 a modifié sensiblement les perspectives établies au moment de l’approbation de l’accord ICPE, et a mis fin à une période de croissance vigoureuse qui a avoisiné en moyenne 6½ % au cours des six dernières années.
Les mesures d’endiguement, le ralentissement de la demande extérieure, la baisse des envois de fonds des travailleurs expatriés et l’arrêt soudain des déplacements et du tourisme portent un coup dur à l’économie sénégalaise. Il est maintenant prévu que la croissance du PIB atteindra 1,1 % en 2020, contre 5,3 % en 2019, la vigueur de la reprise étant entourée d’une grande incertitude et exposée à des risques considérables », relève le Fmi.
Il souligne que les autorités ont pris des mesures importantes pour contenir la pandémie et en atténuer les répercussions économiques, avec l’appui de financements supplémentaires de la part de leurs partenaires au développement et de la participation à l’initiative de suspension du service de la dette appuyée par le G20 et le Club de Paris.
En avril, le Fmi rappelle avoir décaissé 323,6 millions de DTS (environ 442 millions de dollars, ou 100 % de la quote-part du pays) au titre de l’instrument de financement rapide et de la facilité de crédit rapide pour aider le Sénégal à satisfaire les besoins urgents de financement de la balance des paiements qui sont liés à la pandémie.
Les services du Fmi et les autorités se sont entendus sur une loi de finances révisée pour 2020 qui intègre la riposte à la Covid-19, avec une hausse considérable des dépenses de santé, un soutien ciblé aux personnes vulnérables et des mesures de stabilisation économique de grande ampleur. Le déficit budgétaire augmentera temporairement à 6,1 % du PIB et, une fois que la situation reviendra à la normale, il devrait redescendre à 3 % du PIB d’ici 2022, ce qui correspond au critère de convergence budgétaire régionale.
«La mise en œuvre du programme a été satisfaisante : tous les objectifs quantitatifs, sauf un, ont été atteints à fin décembre 2019, et les réformes structurelles ont bien progressé. Les objectifs quantitatifs du programme Icpe pour fin juin et fin décembre 2020 sont en train d’être ajustés afin que l’impact de la pandémie soit pris en compte, et les objectifs de réforme sont simplifiés afin que les autorités puissent se concentrer sur la crise », se félicite le Fmi.
À l’issue des débats du conseil d’administration, Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a fait la déclaration suivante. « Le Sénégal paie un lourd tribut à la pandémie de Covid-19. L’affaiblissement de la demande extérieure, l’arrêt soudain des voyages et du tourisme, la baisse des envois de fonds des travailleurs expatriés et les effets des mesures d’endiguement prises par les autorités nationales pèsent sur l’activité. Les perspectives à court terme sont moroses et très incertaines. Une reprise progressive est attendue au deuxième semestre de 2020 et en 2021, même si les perspectives risquent d’être révisées à la baisse », déclare M. Furusawa.
Adou FAYE