Mouhamadou Makhtar Cisse ministre délégué chargé du budget : Le déficit de la balance commerciale n’est pas une fatalité

Mardi 27 Mai 2014

Le ministre délégué chargé du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé, explique le déficit de la balance commerciale du Sénégal par le paradoxe de l’importante contribution (70 %) des services à la croissance économique. Notre pays peut bien inverser la tendance à travers le Plan Sénégal émergent, estime-t-il.


Mouhamadou Makhtar Cisse ministre délégué chargé du budget
Mouhamadou Makhtar Cisse ministre délégué chargé du budget
Le ministre délégué chargé du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé, a fait savoir que le Sénégal peut, avec le Plan Sénégal émergent (Pse), inverser l’état actuel de sa balance commerciale qui se caractérise par un déficit. Depuis les indépendances, le Sénégal importe plus qu’il n’exporte, a-t-il rappelé, avant-hier samedi à Mbour, lors de l’Assemblée générale de l’amicale des commissaires aux enquêtes économiques sur le thème : « la place du commerce dans la mise en œuvre du Pse ». « La balance commerciale est toujours déficitaire. Nous essayons, à travers le Pse, d’inverser la dynamique. Il y a une possibilité, et c’est cela l’avenir du Sénégal ». Le déficit de la balance commerciale est du au fait que ce sont les services qui portent la croissance pour 70 %. « Ces services ne s’exportent pas facilement. Nous importons pratiquement tout ce que nous consommons. Ce n’est pas une fatalité.  Le premier axe du Pse, c’est de restructurer notre économie pour inverser la tendance en misant d’abord sur l’agriculture, réduire et neutraliser la facture d’importation de denrées alimentaires en faisant d’abord la promotion du riz local pour atteindre l’autosuffisance alimentaire en 2018 », a fait savoir M. Cissé. « Le ministre de l’Agriculture s’y est engagé. Il a convaincu le gouvernement, et le président de la République supporte ce projet », a-t-il ajouté.
Restructurer l’économie avec le Pse
Selon M. Cissé, le ministère de l’Économie et des Finances a alloué, à travers la loi des finances rectificative qui va être soumise prochainement par l’Assemblée nationale, des crédits de 16 milliards de FCfa au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural pour lui permettre de relancer la production de riz dans les vallées du fleuve Sénégal et de l’Anambé. Ce plan, a-t-il affirmé, est réalisable et est à portée. « Nous allons mobiliser toutes nos ressources financières. Le ministère de l’Agriculture a mobilisé toutes ses ressources, sur le plan interne, sur le plan international à travers la coopération, pour atteindre cet objectif qui nous permettra de réduire la facture d’importation ».
Par ailleurs, le ministre délégué chargé du Budget a insisté sur la dotation de moyens aux administrations, dans la réforme globale de l’État. « Il nous faut arriver à réaménager toute la plateforme de gouvernance de l’État pour rationaliser les services et améliorer l’allocation des ressources pour aider l’administration à être plus performante parce que l’État a un rôle d’impulsion qui ne peut être mené à terme si nous n’avons pas des ressources humaines de qualité et si elles n’ont pas les équipements et les outils nécessaires à leur action au quotidien », a-t-il ajouté. « Il y aura une phase de transition qui est une phase de restructuration qui peut être très difficile, dans la rationalisation de nos choix budgétaires, mais c’est une phase nécessaire qui permettra demain de jeter les fondements de l’émergence. Nous n’avions pas d’émergence, nous n’avions pas un État bien organisé à même d’impulser le mouvement », a dit le M. Cissé.
 
Le Soleil
Actu-Economie


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