En effet, le taux de croissance économique a été de 0,8%, tiré par une expansion du secteur pétrolier (+5%) et une croissance soutenue de l'agriculture (+3,4%). Le secteur non pétrolier et hors agriculture s’est contracté (-0,6%) car la demande globale est demeurée faible, tout comme le crédit au secteur privé. Comme les secteurs à forte intensité de main d'œuvre ont continué à se contracter, les taux de chômage et de pauvreté ont augmenté en 2017 pour s’établir respectivement à 18,8% (au 3 e trimestre) et 49,2%. L'excédent du compte courant de la balance des paiements s’est renforcé, passant de 0,7% du PIB en 2016 à plus de 2% du PIB en 2017. La Banque Centrale du Nigeria a significativement resserré sa politique monétaire et maintenu la stabilité du taux de change. La croissance de la masse monétaire au sens large est tombée à 2% en 2017, contre 18% en 2016. Le stock de la dette du Gouvernement Fédéral est demeuré faible (19,1% du PIB à fin 2017), mais le service de la dette pèse de plus en plus sur le budget (70% des recettes du Gouvernement Fédéral). La reprise économique devrait être lente et largement impulsée par le secteur pétrolier.
Amadou Idrissa Dia
Amadou Idrissa Dia