Les marchés ont réagi de façon négative à la suspension annoncée dans la matinée du jeudi 20 février du gouverneur de la Banque centrale du Nigeria, Sanusi Lamido, par le président Goodluk Jontahan pour «imprudences en matière financière». Le naira a chuté de façon significative face au dollar tandis que la plupart des titres du secteur bancaire se sont effondrés.
Pour Sarah Allade, qui a été désignée gouverneure par intérim jusqu'à l'approbation par le parlement de la nomination de Godwin Emefeile, l'actuel patron de la banque nigériane Zenith à la tête de la CBN, une dévaluation du naira n'était pas d'actualité. «Avec le niveau actuel des réserves en devises (...) la capacité de la banque (centrale) à intervenir sur le marché des devises ne fait aucun doute», a-t-elle souligné.
«L'économie nigériane, forte, stable et résiliente, a connu une croissance de 6,87% en 2013», a-t-elle rappelé.«Le taux de change est aussi resté stable, et cela va se poursuivre», a ajouté Mme Alade.
Beaucoup d’observateurs ont vu derrière la suspension brutale de Lamido Sanusi par le président Jonathan des intérêts politiques. Après avoir limogé une dizaine de dirigeants de banques nigérianes accusés d’avoir favorisé l’octroi de prêts sans garanties à des personnalités qui gravitaient autour du clan au pouvoir, l’ex-gouverneur s’est aussi trouvé au centre d’une nouvelle controverse après avoir accusé, début 2014, les dirigeants de la société pétrolière nationale nigériane (NNPC) de corruption, révélant l’évaporation d'environ 20 milliards de dollars qui auraient dû alimenter les caisses de l’Etat entre janvier 2012 et juillet 2013.
Dans un entretien accordé à l'AFP, le 23 février, Lamido Sanusi a d’ailleurs fustigé les proches collaborateurs du président Goodluck Jonathan qu’il a présenté comme étant «malhonnêtes» et «incompétents», estimant cependant que le chef de l’Etat était un homme qui «veut faire de son mieux».
Ecofin
Pour Sarah Allade, qui a été désignée gouverneure par intérim jusqu'à l'approbation par le parlement de la nomination de Godwin Emefeile, l'actuel patron de la banque nigériane Zenith à la tête de la CBN, une dévaluation du naira n'était pas d'actualité. «Avec le niveau actuel des réserves en devises (...) la capacité de la banque (centrale) à intervenir sur le marché des devises ne fait aucun doute», a-t-elle souligné.
«L'économie nigériane, forte, stable et résiliente, a connu une croissance de 6,87% en 2013», a-t-elle rappelé.«Le taux de change est aussi resté stable, et cela va se poursuivre», a ajouté Mme Alade.
Beaucoup d’observateurs ont vu derrière la suspension brutale de Lamido Sanusi par le président Jonathan des intérêts politiques. Après avoir limogé une dizaine de dirigeants de banques nigérianes accusés d’avoir favorisé l’octroi de prêts sans garanties à des personnalités qui gravitaient autour du clan au pouvoir, l’ex-gouverneur s’est aussi trouvé au centre d’une nouvelle controverse après avoir accusé, début 2014, les dirigeants de la société pétrolière nationale nigériane (NNPC) de corruption, révélant l’évaporation d'environ 20 milliards de dollars qui auraient dû alimenter les caisses de l’Etat entre janvier 2012 et juillet 2013.
Dans un entretien accordé à l'AFP, le 23 février, Lamido Sanusi a d’ailleurs fustigé les proches collaborateurs du président Goodluck Jonathan qu’il a présenté comme étant «malhonnêtes» et «incompétents», estimant cependant que le chef de l’Etat était un homme qui «veut faire de son mieux».
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