Cette origine lointaine du ralentissement de la croissance économique sénégalaise ne s’explique que par l’interdépendance économique du Sénégal, qui n’est qu’une petite économie très ouverte sur l’extérieur. En d’autres termes, les produits de consommation finale sénégalaise sont en grande partie issus des importations. Ces dernières sont de l’ordre de 202,3 milliards de FCFA en janvier 2013, soit une baisse de 35,2% par rapport au mois précédent, où elles ont été de 312,3 milliards de FCFA, indique l’ANSD. Par comparaison, au mois de janvier 2012, on constate un repli des importations, soit une variation de 26,7%. Contrairement à la tradition, les importations ont porté sur les autres machines et appareils (22,1 milliards de FCFA), les produits pétroliers finis (20,2 milliards de FCFA), le riz (14 milliards de FCFA) et les métaux communs (12,1 milliards de FCFA), liste l’ANSD. Par ailleurs, les exportations sont évaluées à 96,2 milliards de FCFA en janvier 2013, contre 100,4 milliards de FCFA au mois de décembre 2012, soit une baisse de 4,2%. En termes de variation annuelle, les exportations ont connu une baisse de 11,1%. Les principaux produits exportés sont l’or non monétaire (11,4 milliards de FCFA), l’acide phosphorique (3,4 milliards), le ciment (8,4 milliards) et les poissons frais (3,4 milliards FCFA). Ainsi, nous pouvons noter que les termes de l’échange se sont améliorés dans la mesure où ils sont de 1,24% au mois de janvier 2013.
En parallèle, le taux d’inflation au Sénégal a été de 1,4 % en 2012, après avoir été de 3,4% en 2011. Cette évolution provient du renchérissement de 2,5% des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, de l’accroissement de 2,7% des prix des services de l’enseignement et de 1,8% des prix de ceux des transports, mais aussi de celui des prix des services de restauration et hôtelier (2,3%). Contrairement aux autres membres de l’UEMOA, le Sénégal a enregistré l’un des plus faibles taux d’inflation avec la Côte d’Ivoire et le Niger.
En somme, nous pouvons juste retenir que le ralentissement de la croissance économique sénégalaise, noté en cette période est relativement dû à cette dépendance très forte du Sénégal vis-à-vis du marché mondial pour ses approvisionnements alimentaires. Or, malgré le fléchissement par rapport au pic 2011 des cours internationaux des denrées alimentaires, ces dernières ont connu une hausse nettement supérieure aux moyennes historiques. Il va de soit qu’il demeure important pour le Sénégal de renforcer sa politique de valorisation de la consommation des produits locaux.
Sokhna Seck
En parallèle, le taux d’inflation au Sénégal a été de 1,4 % en 2012, après avoir été de 3,4% en 2011. Cette évolution provient du renchérissement de 2,5% des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, de l’accroissement de 2,7% des prix des services de l’enseignement et de 1,8% des prix de ceux des transports, mais aussi de celui des prix des services de restauration et hôtelier (2,3%). Contrairement aux autres membres de l’UEMOA, le Sénégal a enregistré l’un des plus faibles taux d’inflation avec la Côte d’Ivoire et le Niger.
En somme, nous pouvons juste retenir que le ralentissement de la croissance économique sénégalaise, noté en cette période est relativement dû à cette dépendance très forte du Sénégal vis-à-vis du marché mondial pour ses approvisionnements alimentaires. Or, malgré le fléchissement par rapport au pic 2011 des cours internationaux des denrées alimentaires, ces dernières ont connu une hausse nettement supérieure aux moyennes historiques. Il va de soit qu’il demeure important pour le Sénégal de renforcer sa politique de valorisation de la consommation des produits locaux.
Sokhna Seck