Optimisation des ressources dans les dépenses agricoles: Rechercher des alternatives de financements pour l’agriculture

Lundi 29 Juillet 2013

Le quatrième dialogue sectoriel sur l'agriculture de l’initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire (CABRI sigle en anglais), sur le financement de l’agriculture s’est ouvert ce lundi 29 juillet à Dakar. Avec le thème sur les dépenses agricoles, cette rencontre de deux jours, organisée en collaboration avec le Ministère de l’Économie et des Finances du Sénégal, tourne autour de « l’Optimisation des ressources dans le secteur de l’agriculture : le défi de la politique et l’efficience des dépenses ».


Optimisation des ressources dans les dépenses agricoles: Rechercher des alternatives de financements pour l’agriculture
Dans le but d’améliorer l'efficience des dépenses consacrées à l’agriculture, de permettre aux pays africains de partager des idées et de bien comprendre les défis à relever dans le secteur agricole, l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire (CABRI), s’est inscrite dans  un dialogue sectoriel de financement de l’agriculture. Quatrième du genre, cette rencontre vise à améliorer la communication et la compréhension mutuelle entre les ministères des Finances et les dépensiers. « La problématique centrale de notre rencontre porte sur le financement du secteur de l’agriculture et sur comment optimiser les dépenses de l’agriculture », renseigne Mme Khady Ndao Diagne, directrice adjointe du budget au Ministère de l’Economie et des Finances, par ailleurs, membre fondateur de la CABRI. Il s’agit de réfléchir sur comment faire, pour que tous les défis auxquels nous sommes confrontés, et qui sont liés au financement du secteur soient « appréhendés pour trouver des solutions techniques que nous proposerons à nos Etats »  affirme-t-elle. Ainsi, « certaines questions seront traitées par les représentants des ministères de l’Agriculture et d’autres liées aux financements seront traités par les budgétaires », indique Khady Ndao Diagne. Pour ce faire, « nous allons mesurer le volume d’investissements, qui est injecté dans le secteur de l’agriculture, et en terme de rendement ce que cela donne comme résultat », a souligné la directrice adjointe du budget au Ministère de l’Economie et des Finances. Ceci, « nous permettra de voir, s’il y a une corrélation entre  les montants injectés et les performances obtenues », a-t-elle ajouté.
Venu présider l’ouverture des travaux, le directeur de Cabinet du Ministre du Budget, Samba Niass soutient que la volonté politique pour le secteur agricole se traduit entre autres « par l’adoption du document de Stratégie pour l’accroissement du volume des financements pour l’investissement public ». Mais aussi « par des mesures de soutien  aux producteurs », affirme-t-il. Selon Samba Niass, la problématique du financement dans le secteur de l’agriculture figure « au nombre des préoccupations budgétaires planétaires et pour le Sénégal en particulier ». Il soutient qu’il est nécessaire « d’avoir un programme d’autosuffisance alimentaire et d’optimiser l’allocution de ressources publiques dans le secteur des ressources naturelles ». C’est pourquoi, « la rencontre de Dakar vient à point nommé, comprenez que le travail de CABRI est salutaire pour le devenir de l’Afrique », estime-t-il. Car, face à la mondialisation et aux répercutions  qui affectent notre économie, « l’Afrique n’a pas d’autres alternatives que le renforcement des biens de solidarité entre Etats à travers une intégration du continent », argumente le  directeur de Cabinet du Ministre du Budget. Il poursuit pour signaler que la mise en œuvre des politiques de relance agricole « n’a pas permis à ce jour d’apporter des changements structurels de grandes ampleurs ».
D’une durée de deux jours, les travaux de cette rencontre, qui regroupent une dizaine de pays, porteront sur une compréhension détaillée des défis à relever dans le secteur de l’agriculture. Les discussions déboucheront sur la formulation de recommandations sur les meilleurs moyens de planifier, de financer et de gérer les dépenses publiques dans le secteur agricole, en vue d’en améliorer l’efficacité. Il s’agit aussi de réfléchir sur l’augmentation de la productivité agricole pour contribuer à la réduction de la pauvreté. Pour rappel, l’initiative CABRI est une organisation internationale qui regroupe de hauts fonctionnaires du budget et de la planification de pays africains.
Amy Diallo
 
Actu-Economie


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