«Orange n'écarte pas la cession d'actifs déficitaires, pour participer à la baisse des coûts y compris en Afrique, où des désengagements ne sont plus tabous, ce qui constituerait un revirement stratégique» indiquent les analystes d'Oddo, dans une note à leurs clients à l'issue de réunions avec l'opérateur et des investisseurs. Les analystes estiment que l’opérateur français pourrait se désengager de certains marchés africains «compliqués», généralement dominés par les cartes prépayées, et où il a moins d'un million d'abonnés. Ils citent «l'Ouganda, la Centrafrique, le Botswana, ou même le Kenya», où Orange peine à trouver une rentabilité satisfaisante. Un autre analyste londonien cité par La Tribune doute de l'engagement à long terme d'Orange dans quatre pays africains : Botswana, Niger, Guinée-Bissau, Ile-Maurice. Aux yeux de Vincent Maulay, un spécialiste du secteur des télécoms chez Oddo, «on peut être sûr qu'Orange ne sortira pas d'Egypte, du Sénégal, de Côte d'Ivoire, ni du Mali. En revanche, le groupe a un problème de taille critique dans certains pays, comme l'Ouganda et le Kenya. Il peut y avoir des acheteurs comme l'indien Bharti, le sud-africain MTN ou Vodafone». L'analyste d'Oddo précise, toutefois, que «s'il y a des cessions, ce sera des montants bien plus modestes que la République dominicaine, dans une optique de réduction de foyers de pertes, pas de rentrée de cash».
L’opérateur ne semble plus, par ailleurs, attaché à atteindre l'objectif de 300 millions de clients en 2015, qui était l’un des piliers de son plan stratégique, Conquêtes 2015, dévoilé en 2010. «Le nombre de clients du groupe a augmenté de 50% entre 2009 et 2013, ce n'est pas si mal par les temps qui courent», se défend Stéphane Richard, qui souligne que, depuis son arrivée, Orange est entré dans « quatre nouveaux pays importants, de plusieurs dizaines de millions d'habitants : le Maroc, la Tunisie, l'Irak et la République démocratique du Congo ». Mais l'objectif des 300 millions ne sera pas tenu. Lorsque ces filiales seront toutes consolidées dans les comptes, «nous serons plutôt autour de 260 ou 270 millions de clients en 2015», reconnaît un membre du comité exécutif de l’opérateur.
Dans un contexte où les investisseurs ne parlent que de concentration à venir dans les télécoms sur le Vieux continent et où le sujet d'une fusion Deutsche Telekom-Orange réapparaît régulièrement, y compris dans la bouche du PDG de l'opérateur français, «ces éventuelles petites cessions peuvent aussi faire partie du storytelling vis-à-vis des agences de notation, pour montrer que l'opérateur est un bon gestionnaire d'actifs, surtout si Orange a des velléités de participer à cette consolidation en Europe», analyse un bon connaisseur du secteur.
Ecofin
L’opérateur ne semble plus, par ailleurs, attaché à atteindre l'objectif de 300 millions de clients en 2015, qui était l’un des piliers de son plan stratégique, Conquêtes 2015, dévoilé en 2010. «Le nombre de clients du groupe a augmenté de 50% entre 2009 et 2013, ce n'est pas si mal par les temps qui courent», se défend Stéphane Richard, qui souligne que, depuis son arrivée, Orange est entré dans « quatre nouveaux pays importants, de plusieurs dizaines de millions d'habitants : le Maroc, la Tunisie, l'Irak et la République démocratique du Congo ». Mais l'objectif des 300 millions ne sera pas tenu. Lorsque ces filiales seront toutes consolidées dans les comptes, «nous serons plutôt autour de 260 ou 270 millions de clients en 2015», reconnaît un membre du comité exécutif de l’opérateur.
Dans un contexte où les investisseurs ne parlent que de concentration à venir dans les télécoms sur le Vieux continent et où le sujet d'une fusion Deutsche Telekom-Orange réapparaît régulièrement, y compris dans la bouche du PDG de l'opérateur français, «ces éventuelles petites cessions peuvent aussi faire partie du storytelling vis-à-vis des agences de notation, pour montrer que l'opérateur est un bon gestionnaire d'actifs, surtout si Orange a des velléités de participer à cette consolidation en Europe», analyse un bon connaisseur du secteur.
Ecofin