Partenariat pour le Développement du continent africain : Les 15 propositions pour une nouvelle dynamique économique en Afrique

Mardi 10 Décembre 2013

C’est par le biais d’un rapport intitulé “Un partenariat pour l’avenir : 15 propositions pour une nouvelle dynamique économique entre l’Afrique et la France”, qu’il faudra dorénavant envisager les relations économiques entre le continent africain et le pays de Marianne. En effet, des sommités comme Hubert Védrine, ancien ministre français des affaires étrangères, Lionel Zinsou, Tidjane Thiam, Jean-Michel Severino et Hackim El Karoui, ont formulé le document de 166 pages, qui a été remis officiellement le 4 décembre 2013 au ministre français de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, renseigne un communiqué.


Partenariat pour le Développement du continent africain : Les 15 propositions pour une nouvelle dynamique économique en Afrique
Ainsi, ces 15 propositions, ont servi de  plat de résistance au Forum économique « pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France », organisé le jour même dans les locaux du ministère à Paris, en présence de plusieurs chefs d’Etats et de représentants de gouvernements africains, ainsi que  du président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka, liste le communiqué. Le constat fait dans le rapport est que l’Afrique portée par une croissance moyenne de 5 % par an depuis plus d’une décennie, et  a vu les investissements directs étrangers (IDE) sur son sol passer de 1,2 % des IDE mondiaux en 2007 à 3,1 % en 2012. En outre, « les potentialités du continent demeurent impressionnantes » : sa population doublera d’ici à 2050 pour atteindre 2 milliards de personnes, « ce qui en fera l’un des plus grands marchés du monde », décrit le rapport.
Financer les infrastructures, les Industries extractives et augmenter
L’appui de l’UE en faveur de l’Afrique
Le rapport sur les 15 propositions en faveur du développement du continent africain indique clairement que la Banque Africaine de Développement (BAD), demeure l’institution financière avec laquelle la France devra collaborer pour concrétiser les orientations élaborées. Ainsi, dans les détails, la proposition 3 du rapport en appelle à soutenir le financement des infrastructures en Afrique, avec l’appui de la France au niveau multilatéral de la BAD à travers son Fonds Africa50. Ce fonds entend créer un effet de levier pour libérer des sources de financements privés, dans l’optique d’accélérer le rythme de réalisation d’infrastructures en Afrique, avec 10 milliards de dollars de mise initiale de la BAD et 100 milliards de dollars escomptés à lever, explique le communiqué. Par ailleurs, la proposition 5 du rapport plaide pour le « renforcement des capacités de financement de l’économie africaine », par une concrétisation des projets du ‘Partenariat pour le financement en Afrique’, lancé en 2008. Il s’agit d’une plateforme de cofinancement collaborative qui rassemble autour de la BAD, sept autres institutions actives dans le financement des projets du secteur privé dans les infrastructures, les industries extractives et des institutions financières. Le rapport indique que la « France aurait intérêt à soutenir pleinement ce travail très concret ». En parallèle, la proposition 11 qui recommande de « réinvestir au plus vite la présence économique extérieure française en Afrique subsaharienne », plaide pour une implication de la BAD. Selon le rapport, les sommets Afrique-France, s’ils sont maintenus à un rythme régulier, constituent des rendez-vous clés de la relation entre la France et le continent africain. Il est indiqué dans le rapport que depuis 2012, un forum annuel des dirigeants des grandes entreprises africaines est organisé à Genève en Suisse, par Jeune Afrique et The Africa Report en partenariat avec la BAD. L’idée est de donner un élan médiatique aux relations économiques avec la France et de fortifier les relations d’affaires avec le continent. L’Afrique a aussi besoin du soutien de l’Union Européenne (UE), et le rapport recommande une « augmentation des capacités d’intervention de cette institution en faveur du continent ». Cet appui de l’UE devrait s’articuler autour de l’appui aux initiatives internationales visant à renforcer la transparence dans les industries extractives (ITIE) et à améliorer les capacités juridiques en matière de contractualisation de la facilité africaine de soutien juridique de la BAD.
Moustapha Dia
 
 
 
Actu-Economie


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