Pêche: Stopper le pillage des océans et renouer le fil du dialogue

Jeudi 10 Juillet 2014

Oumar Guèye, nouveau ministre de la Pêche et de l’Economie maritime hérite d’une patate chaude. Les acteurs de la pêche tracent les grandes lignes de ce que doit être l’action du nouveau ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime pour développer ce secteur. Ainsi, la lutte contre la pêche Inn, l’audit de la flotte ou encore l’instauration d’un dialogue franc et sincère, sont autant d’actes attendus par les acteurs de la pêche. En quittant le Tourisme et les Transports aériens où il avait fini par se mettre à dos les professionnels, Oumar Guèye atterrit dans un autre foyer de contestation, la Pêche.


Les ministres qui se sont succédés à la tête de ce département, ces dernières années, en ont vu de toutes les couleurs. A cause, notamment, de mesures impopulaires n’ayant pas rencontrés l’assentiment des acteurs du secteur comme les autorisations de pêche accordés aux navires étrangers sous Khouraïchy Thiam ou encore les récents accords de pêche signés avec l’Union européenne par le ministre sortant. C’est pourquoi, le remplaçant de Haydar El Ali est attendu par les différents acteurs de la pêche sur la lutte contre le pillage des océans qui provoque l’effondrement des stocks mais également sur un dialogue franc et sincère sur la gouvernance du secteur. «Nous voulons la mise en application des politiques de la pêche durable, l’application de la convention de surveillance et lutte contre la pêche illicite illégale et non réglementée (Inn)», soutient le chargé de communication du Conseil national interprofessionnel de la pêche artisanale au Sénégal (Conipas).
Mamadou Diop Thioune espère également que le ministre encourage la cogestion participative, renforce le dialogue inclusif des acteurs et crée des cadres de concertation sur la surveillance et la gestion participative. A cela, il ajoute la restructuration du secteur, aussi bien la pêche industrielle que celle artisanale. «Le ministre doit aussi faire l’audit de toute la flotte, industrielle comme artisanale, pour limiter l’effort de pêche, connaître l’existant, et relever le défi de la bonne gouvernance des pêcheries», poursuit-il. Non sans préconiser une approche écosystème qui, selon lui, à l’avantage de développer la ressource pour que la communauté en profite. Cette approche, dit-il, permet aussi de maintenir l’environnement sain et durable. «Il faut assurer chaîne de valeur des produits de la pêche par le renforcement infrastructures de conservation et assurer sec alimentaire», renchérit le chargé com du Conipas.
Du côté des industriels, on accueille le nouveau ministre avec beaucoup d’espoir, après les derniers remous, pour renouer avec les périodes de consensus afin de tirer la quintessence de ce secteur. «On espère que le fil du dialogue va être renoué pour relever défis du secteur de la pêche. Nous sommes des opérateurs économiques et nous avons besoin du soutien et de la complicité de notre ministre», dit Saer Seck, président du groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (Gaipes). Pour lui, à défaut d’abroger les accords de pêche avec l’union européenne, le ministre devra les réformer pour que l’autre partie tienne mieux compte des intérêts sénégalais.
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