Perspectives économiques mondiales : La croissance pour 2024 et 2025 restera stable autour de 3,2 %

Vendredi 19 Avril 2024

La croissance mondiale, estimée à 3,2 % en 2023, devrait maintenir le même rythme en 2024 et 2025. Telles sont des prévisions du Fonds monétaire international (Fmi) contenues dans son rapport d’avril 2024 sur les perspectives de l’économie mondiale.


Selon le Fmi, les prévisions pour 2024 ont été révisées à la hausse de 0,1 point de pourcentage depuis l’édition de janvier 2024 de la mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale, et de 0,3 point de pourcentage depuis l’édition d’octobre 2023 des Perspectives de l’économie mondiale (Pem).
 
A l’en croire, le rythme de l’expansion économique est lent au regard des tendances historiques, en raison de facteurs à court terme, comme les coûts encore élevés de l’emprunt et le retrait de l’appui budgétaire, d’effets à plus long terme liés à la Covid-19 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une faible croissance de la productivité et une fragmentation géoéconomique plus marquée.
 
Le rapporte souligne, par ailleurs, que l’inflation globale au niveau mondial devrait passer d’une moyenne annuelle de 6,8 % en 2023 à 5,9 % en 2024, puis à 4,5 % en 2025. En d’inflation, le rapport prévoit que les pays avancés retrouveraient leur niveau cible plus rapidement que les pays émergents et les pays en développement.
 
Il est également relevé que la détérioration des perspectives de croissance en Chine et dans d’autres grands pays émergents, compte tenu du rôle grandissant de ce groupe dans l’économie mondiale, pèsera sur celles de leurs partenaires commerciaux.
 
S’agissant des risques de révision à la baisse des prévisions, le document souligne que de nouvelles flambées de prix résultant des tensions géopolitiques, notamment la guerre en Ukraine et le conflit à Gaza et en Israël, conjuguées à une inflation hors énergie et alimentation tenace là où les marchés de l’emploi restent tendus, pourraient faire grimper les anticipations de taux d’intérêt et faire baisser les prix des actifs.
 
« Une désinflation au rythme hétérogène parmi les principales puissances économiques pourrait aussi entraîner des variations de change qui mettraient le secteur financier sous pression », explique également le Fmi.
 
Bassirou MBAYE
 
Actu-Economie


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